Après les cocktails les plus connus et le top des bars à cocktails à Paris, on crée un top entièrement consacré au pastis. Pourquoi ? Car le pastis, c’est sympa en été ; et, en hiver, c’est sympa parce que ça rappelle l’été. Bref, le pastis, c’est sympa, avec modération, bien sûr, mais c’est sympa. Et en plus, ça peut se décliner en plein de cocktails différents qui ont tous des noms plus rigolos les uns que les autres, preuve que l’on peut très bien nourrir la tradition onomastique tout en levant le coude. Mais vraiment, si vous voulez pas devenir comme moi, n’en buvez pas trop. Ou sinon mettez vous plutôt aux cocktails avec de la vodka.

La mauresque

Pastis + sirop d’orgeat. Le truc le plus cool jamais inventé après la roue. Le sirop d’orgeat annihile l’amertume du pastis, on entend le chant des cigales, on est bien. Et puis on peut discrétos se renseigner pour savoir ce que c’est que l’orgeat sur Internet et ainsi mourir moins bête.

Le Crazy Quikie

Quikie, c’est le fils de Groquik, l’ancienne mascotte de Nesquik. Il y aura donc du chocolat en poudre dans l’équation. Et du lait. Oui, vous m’avez bien entendu : pastis + lait + Nesquik. Le cocktail le plus en vogue à Vienne et dans les milieux branchés ; en vrai, c’est une tuerie.

Le perroquet

Du pastis, de l’eau et du sirop de menthe. Et un nom rigolo. Qui demande à être répété. Comme font les perroquets. Avec aussi d’autres trucs, comme « coco ! », à croire que tous les aras sont fans de Stéphane Collaro.

Le rourou

Pastis, sirop de fraise et nom ridicule. Son abus peut engendrer des difficultés motrices. On parle en effet de « 4 rourous motrices » pour simplifier l’explication quant à ce risque.

Le pétrole (ou mazout)

Bref un nom qui inspire bien la dégueulasserie. Ca sent le fuel. Ca sent le cuir trop chauffé et l’envie de vomir. En même temps, il ne fallait pas mélanger du pastis avec du coca avant de prendre la route. On te l’avait dit que c’était une erreur. Tu le savais. T’étais au courant. A tes risques et périls.

La tomate

Pastis grenadine. Un mélange d’âge adulte et d’enfance. Le cocktail régressif. Avec cet arrière-goût un peu aigre que nous laissent les souvenirs d’enfance, quand on se souvient de la fille pas si jolie dont on était éperdument amoureux en 4ème, quand on se souvient de la fois où l’on s’est pris une déculottée par un caïd en 5ème, quand on se souvient de nos hontes.

La tronçonneuse

Si vous mélangez du pastis avec de la bière, vous obtenez une tronçonneuse. De deux choses l’une : soit les concepteurs du cocktail ont cherché un nom à même de vous dissuader d’en boire pour pouvoir tout garder pour eux tellement c’est bon ; soit c’est pas bon, ça arrache la gueule et ça te déglingue.

A votre avis ?

Le pérozoute royale

Pastis + liqueur de menthe + coca + glace. Le nom le plus cool de ce top. Aucune idée de sa provenance ; en revanche, on apprécie le fait que royale soit au féminin, comme dans Casino Royale. Ce qui laisse entendre que les concepteurs du cocktail ont cherché à faire du placement produit pour remplacer le vodka martini de Bond, en vain. « Alors Bloffeld, tu m’r’m’ttras la p’tite soeur avec un pérozoute royale ? » ça sonne moyen dans une scène de dénouement.

Le Noir de Crimée

Vin rouge + pastis = Noir de Crimée = vomi.

Sachant que Bertrand s’est fabriqué un Noir de Crimée à partir de pastis premier prix et de vin rouge sans étiquette, quelle quantité de bile rendra-t-il au bout de son deuxième verre ? Vous avez trois heures.

La feuille morte

Pastis, menthe et grenadine. L’automne. Oh j’aimerais tant que tu te souviennes, cette chanson était la tienne, c’était ta préférée, je crois. Si t’avais moins picolé, tu te souviendrais, peut-être.

Annie aime les cocktails, les cocktails à l’anis. Et on répète : c’est pas parce qu’il y a beaucoup de flotte à l’intérieur que ça ne tape pas, alors on y va mollo les amis ! Sinon vous allez découvrir l’effet du pastis sur le transit (c’est pas jojo) ou vous allez finir comme votre oncle dans le sud avec des accessoires Ricard plein les poches. Croyez-moi c’est ridicule.