Quiconque est déjà passé par là, le sait : écrire un mémoire de fin d’études c’est la mission. Une épreuve qui vous semble généralement insurmontable et qui vous oblige à rester enfermé chez vous pendant des semaines jours et nuits (à vous demander pourquoi vous avez eu la brillante idée de choisir Chrétien de Troyes comme sujet). Et comme si ça ne suffisait pas, votre entourage aime bien en rajouter une couche à coup de petites phrases bien senties. Merci les gars.

"Alors ça avance ?"

Et sa variante « T’en es où ? ». Une question qui sort généralement de la bouche de vos parents et/ou de votre vieille tata et qui sonne comme une gentille façon de vous mettre la pression. On pourrait la traduire par « alors t’as fini par te sortir les doigts du cul et commencer tes recherches espèce de grosse loque procrastinatrice ? ».

"Olala je suis à la bourre, il me reste au moins 10 pages à écrire !"

C’est évidemment votre pote première de classe depuis la petite section qui vous dit ça. Cette personne absolument insupportable a commencé la rédaction de son mémoire en octobre pour juin, s’est fait un petit calendrier de production, est largement en avance, mais vient quand même se plaindre auprès de vous, à qui il reste environ 89 pages à écrire en deux semaines.

"Ah oui ? T'es sûr de ta problématique là ?"

En vrai vous savez qu’on ne doit pas coller tes points dans la gueule de son prochain, mais il faut tout de même avouer que vous avez bien envie de l’encastrer dans le mur ce gros FDP qui ne connaît rien à votre sujet, mais qui se permet tout de même de faire des petites réflexions sur votre choix de problématique et votre corpus.

"On sort ce soir, tu viens ?"

Pendant la rédaction de votre mémoire, vos potes sont vos meilleurs ennemis. Ils sont là, ils ont fini les cours avant vous, ils profitent de la vie, des beaux jours qui arrivent, et vous proposent absolument tous les soirs des soirées hyper cool auxquelles vous avez très très envie d’aller. Deux options : y aller et prendre encore plus de retard, ne pas y aller et passer toute la soirée à vous dire que vous auriez aimé y aller au lieu d’écrire ledit mémoire.

"T'es sûr que tu peux sortir ?"

Parmi vos potes démoniaques qui vous poussent à boire des coups jusqu’au bout de la nuit, il y aura toujours une personne pleine de bonnes intentions qui vous conseillera de rester chez vous à travailler. C’est plutôt sympa, mais cette question rhétorique sournoise qui appuie là où ça fait mal – c’est à dire au niveau de votre procrastination – vous donne des envies de meurtre.

"En même te je t'avais dit qu'il fallait t'y mettre avant !"

La phrase préférée de votre maman qui, vous connaissant un peu, avait vu venir le truc et savait depuis le début que vous finiriez par écrire ce mémoire en un mois en arrêtant de manger et de dormir. Elles sont fortes quand même les mamans.

"Tu sais c'est avant tout une question d'organisation."

Dans le cas présent, le souci est justement que vous savez bien que c’est avant tout une question d’organisation, mais que ça n’est pas du tout DU TOUT votre fort. Du coup cette personne qui souligne vos points faibles et vous met le nez dans le caca, vous donne très envie d’aller vous rouler en boule dans votre lit en attendant que la date de rendu de votre mémoire soit passée.

"Olala t'as une sale gueule"

Le propre du mémoire est de beaucoup travailler, généralement sur une courte période (en tout cas pour ceux qui ne relèvent pas du point 2), de stresser beaucoup et de rêver toutes les nuits de votre corpus et du troisième chapitres de votre deuxième partie. Alors oui vous avez une sale gueule, et non vous n’avez pas forcément envie que vos petits potes vous le fassent remarquer.

"Faut que tu sortes, tu vas devenir dingue !"

« Alors oui, j’aimerais bien, mais là d’après mes calculs il faut que j’écrive 15 pages par jours pour être dans les temps. Donc va mourir <3" < />>

"Tu veux que je le lise pour te donner mon avis ?"

Ça part vraiment d’une très bonne intention, mais le hic c’est que la dernière chose dont vous avez envie c’est que quelqu’un vienne vous suggérer de faire des modifications alors que vous avez galéré à écrire ce maudit mémoire. Il est donc important d’expliquer à cette personne que la seule chose qu’elle a le droit de dire c’est « Bravo c’est parfait ! ».

Si vous écrivez votre mémoire cette année, courage, on vous aime fort.