Vous aimez vous sentir au-dessus de la masse ? Reprendre tout le monde à tout bout de champ ? Interrompre votre interlocuteur pour le corriger devant tout le monde, haussant un sourcil dédaigneux ? Nous aussi, et c’est pourquoi nous avons jugé bon de vous fournir les billes pour être encore plus prétentieux à défaut de dire les trucs qu’on dit pour se la péter.

Se rappeler ou se souvenir ?

La règle est simple, et pourtant tout le monde se goure : on se rappelle quelque chose et on se souvient DE quelque chose. Vous vous le rappellerez ?

Amener ou apporter ?

On apporte quelque chose, et l’on amène quelqu’un (à la rigueur un animal si on l’aime fort). Un petit moyen mnémotechnique pour s’en souvenir : dans « amener » il y a « main », la main de quelqu’un que l’on prend pour l’amener quelque part. Eh ouais on est balèze en moyens mnémotechniques.

Emmener ou amener ? emporter ou apporter ?

Petite cousine de la règle précédente : on amène ou apporte quelqu’un ou quelque chose à soi, à l’endroit où l’on se trouve ; on emmène ou emporte quelqu’un ou quelque chose de l’endroit où l’on est à l’endroit où l’on va. Oui on sait c’est compliqué, mais c’est IMPORTANT on vous dit.

Affectueux ou affectif ?

Un geste peut être affectueux, un surnom aussi. Si j’appelle une copine « couillonne » et qu’elle me dit : « Oh t’es pas cool » je vais lui répondre : « Mais c’est affectueux. » Voilà. Pas affectif. Affectif, c’est tout ce qui est relatif à l’affect, les émotions et les désirs. Donc rien à voir avec la choucroute.

Avec "on" le verbe est conjugué à la troisième personne du singulier

On ne dit donc pas : « On a pris notre voiture pour aller au pique-nique », mais bien « On a pris sa voiture pour aller au pique-nique ». Oui, on sait, ça brusque vos petites oreilles tout ça, mais ce n’est pas notre problème : la langue française a décidé. Ça te plait, ça te plait pas, c’est pareil.

Après "après que" le verbe se conjugue à l’indicatif

On entend celui-là souvent parce qu’il est complètement contre-intuitif. On doit dire, même si c’est moche : « Après que tu es partie », « Après qu’ils ont mangé » ou encore « Après que j’ai pris mon vélo. »

Et en parlant de vélo (attention transition de choc)…

À vélo et en voiture

Encore une faute que l’on entend quotidiennement. On utilise « à » suivi du nom d’un véhicule quand on est sur ce véhicule : « à vélo », « à bicyclette », « à cheval » et on utilise « en » suivi du nom d’un véhicule quand on est dans le véhicule : « en voiture », « en avion », « en navette spatiale. » Donc non, une bonne fois pour toutes, on ne va pas au bureau « en vélo ».

Amours, délices et orgues : trois mots qui ont une particularité étonnante

Probablement ma préférée parce que quasiment personne ne le sait ou n’y fait attention, ces trois mots sont les seuls de la langue française à être masculins au singulier et féminins au pluriel. On dit « Un amour délicieux », « Des amours délicieuses », « Des délices délicates », « Un délice amoureux », « Le grand orgue de la chapelle » et « Les grandes orgues de la cathédrale. » Oui, c’est hyper classe.

On ne dit jamais "En soit" mais toujours "en soi"

Voilà comme ça c’est dit, je vous préviens il n’y a pas intérêt à ce qu’on revienne là-dessus.

On ne dit pas "pallier à quelque chose", on "pallie quelque chose"

Ce « à » est inutile donc arrêtez tout simplement de l’utiliser et vous pourrez enfin espérer une place douillette au paradis des linguistes.

Il ne vous reste plus qu’à apprendre par cœur les mots les plus longs de la langue française ou à jeter un œil aux questions d’orthographe les plus recherchées sur Google, car on y a répondu.