Vous pensiez que les enseignants de maternelle et d’école primaire étaient des êtres exemplaires, toujours patients, compréhensifs, dévoués corps et âme aux enfants, irréprochables en toute circonstance… Eh bien, vous vous trompiez. Comme toutes les professions, on a aussi des secrets honteux, des petites combines qui nous permettent de tenir le coup pendant dix mois face à une pièce remplie de trente petits monstres prêts à nous sauter à la gorge. Il ne faudrait pas trop que ça s’ébruite, mais voici le top 15 des secrets inavouables des instits d’école primaire, la grande confession des professeurs des écoles.

Quand un élève trouve une faute d'orthographe dans un exercice, on dit "Ah, c'est bien, j'avais fait exprès pour voir si vous suiviez !"...

…mais en fait on s’était complètement foiré et on avait oublié de relire.

On s'arrange pour que le casse-pieds de service n'ait pas la fève le jour où on mange la galette des rois...

… et tant qu’à faire, si on peut la donner à notre petit chouchou tout timide qui reste toujours dans son coin, on le fait.

Quand on dit quinze fois de suite à un petit de ne pas se balancer sur sa chaise et qu'à la seizième il finit par tomber, on pense "bien fait"...

… et parfois même on le lui dit (mais pas trop fort, parce qu’on assume moyen).

On a parfois envie de tuer les parents...

…surtout quand ils nous amènent leur enfant avec 40° de fièvre, tout sourire, en disant « il est un peu malade mais il voulait vraiment venir à l’école » (comme si on allait être flattés alors qu’on sait pertinemment que c’est EUX qui voulaient VRAIMENT qu’il vienne à l’école, parce que niveau nounou c’était un peu compliqué).

On ne garde pas tous les dessins que nous font les élèves...

…mais quand même, on attend la fin de la journée d’école pour les jeter dans la poubelle de la classe (parce qu’une fois on s’est fait griller par un élève et on ne savait plus trop où se mettre).

On fait des photocopies personnelles sur le compte de notre classe...

…et on pique des stylos rouges. Mais franchement, mis à part ça, y’a pas trop d’avantages matériels à être instit.

A la rentrée, on fait des concours de prénoms ridicules avec les autres instits de l'école...

…et à cause des « Clitorine », des « Framboise » et des « Lili-Juliette », c’est parfois dur de se départager.

On n'aime pas faire des câlins aux élèves...

…parce que dès qu’il y en a un qui s’approche de nous on pense « gastro », « poux », « conjonctivite »…et ça nous bloque.

Parfois on voit qu'un élève lutte pour mettre ses gants mais tant qu'il ne vient pas nous demander de l'aide on le laisse galérer...

…parce que c’est bien de lui apprendre la persévérance, et puis ça lui fait des mains marrantes comme s’il avait une maladie dégénérative, et puis les moufles ça existe, merde.

(Ce paragraphe marche aussi si on remplace « gants » par « chaussures à lacets », « mains » par « pieds » et « moufles » par « scratch »).

La tenue que l'on porte sur la photo de classe n'est pas du tout représentative des tenues qu'on porte le reste de l'année...

…parce qu’on veut que les parents croient qu’on est toujours tirés à quatre épingles, alors que la plupart du temps on s’habille à l’arrache (cf le top sur les déformations professionnelles des instits en maternelle).

On n'écoute pas toujours ce que les petits nous racontent...

…non pas parce que ce n’est pas intéressant de savoir ce qu’ils ont mangé chez Mamie-Doudou dimanche dernier…mais en fait si, c’est exactement pour ça.

Quand il nous arrive des trucs improbables, on se console en se disant que ça donnera matière pour un bon tweet/top/article de blog...

… mais rassurez-vous, on change (presque) toujours les prénoms pour garantir l’anonymat de vos chérubins.

On s'y perd un peu quand on confisque des cartes Pokémon...

…alors il est possible qu’on rende un Pikachu à la place d’un Bulbizarre, mais c’est vraiment malgré nous…et si un élève s’en aperçoit, on nie en bloc (pas simple à prouver, d’autant que le Pokémon a peut-être évolué entre-temps).

On sait exactement combien de semaines de classe séparent deux périodes de vacances...

…et c’est pas uniquement pour répartir au mieux les apprentissages de la période d’école.

Le dernier jour de l'année scolaire on pleure...

…parce que quand même, on s’y attache plus que de raison à ces petits monstres.

Voilà, on espère que ça ne vous fait pas trop peur d’envoyer vos gosses à l’école maintenant. Surtout qu’on a vraiment appris des choses à l’école.