Alors on est tout désorienté ? On ne sait plus qui on est, où on est, et si on active les données mobiles, ça va coûter bonbon ? Pas de panique, voici une liste de petits indices qui peuvent t’aider à savoir si tu habites là où tu es ou si tu y es venu en vacances. Regardons les faits patiemment et cochons les cases, le cas échéant.

Tu as un guide à la main

Généralement, il est rare que tu te réfères à un bouquin pour te dire quoi faire, où, comment, dans la vie de tous les jours. Si tu consultes ce guide avant d’entrer dans des monuments, par exemple, il y a de fortes chances que tu ne sois pas d’où tu es, mais que tu sois venu y pratiquer le tourisme, une activité respectable, quoique salissante.

Tu portes le short à fleurs que tu ne mets qu'en vacances

Indice de taille : si tu portes des affaires que tu réserves exclusivement à l’étranger habituellement (tu ne voudrais pas croiser des personnes que tu connais lorsque tu les portes), c’est probablement que tu as été extrait de ton habitat naturel. Pareil pour tes Ray-ban Aviator de contrefaçon teintées violet.

Tu marches tout doucement dans les rues

Alors que les autres gens autour de toi qui, eux, ne portent pas de bandana à fleur ou de chemise ouverte, marchent tout à fait normalement. Alerte, le faisceau de présomption s’épaissit : tu fais du tourisme, mon pote. Tu flânes. C’est caractéristique.

Tu ne comprends aucun panneau

Ni aucune pub. Ni aucune Une de journal. C’est probablement (pas de conclusion hâtive, toutefois) que tu ne parles pas la langue du pays dans lequel tu te trouves. On ne panique pas. On se calme. On inspire. Si tu ne comprends pas la langue de ton propre pays, c’est plus embêtant. Dans le cas contraire, je te laisse tirer tes conclusions toi-même.

Quand on te demande le chemin, tu ne sais jamais quoi répondre

Et tu hausses la plupart du temps les épaules d’un air gêné. En réalité, tu es incapable de te repérer sans le plan contenu dans le guide que tu portes à la main, c’est ça ? Si une rue n’y apparaît pas, c’est qu’elle n’existe pas, tu confirmes ? Bon. Mon pote. Comment te dire ?

Tu en sais pas comment on appelle les habitants de la ville où tu es

Tu pourrais aussi faire du tourisme dans une ville dont tu connais le gentilé ; mais en aucun cas habiter dans une ville sans savoir quelle serait ta dénomination en tant que résident de la ville. Le doute n’est plus possible.

Tu prends des photos de tout et n'importe quoi

Y compris de panneaux sens interdit ou de façades d’immeubles banales. Tu prends aussi des photos de tous les sites touristiques déjà photographiés un milliard de fois par un milliard de personnes avant toi. A quelle pulsion obéis-tu en réagissant de la sorte ? Tu veux graver des souvenirs ? C’est concordant, toute cette histoire.

T'es avec tout un groupe de gens qui font tout exactement comme toi

Et qui se déplacent ensemble, en suivant une personne qui porte un parapluie haut dans le ciel. Bon. Il faut en tirer deux conclusions : la première, c’est que tu es un touriste. La seconde, c’est que tu es japonais.

Tu te déplaces souvent en car

Voire exclusivement en car. Depuis peu. Et tu te déplaces régulièrement de lieu en lieu et de ville en ville avec tous les autres gens et la dame au parapluie. Tu es gravement atteint, là. Très très gravement. C’est la touristerie, aucun doute.

Tu vas dans des restos choisis au hasard ou bien recommandés par un guide

Tu ne te rends que dans des lieux où tu n’as pas d’habitude préalable. Tu découvres toujours quelque chose. Tu n’est QUE découverte. Aucun passé, aucun futur, moment présent qui s’étire, partout, tout le temps : surprise.

Bon. On ne va pas se mentir.

Si malgré tout, il s’avérait que tu n’étais pas un touriste, nous te conseillons une visite chez le neurologue.