C’est la crise ! Même les anciens riches n’ont plus les moyens d’entretenir leurs palais, pendant que les nouveaux préfèrent s’offrir des villas flambant neuves, plutôt que de retaper de vieilles bicoques. Parce que le charme de l’ancien, entre-nous, c’est quand même vachement surfait.

Le château de Pidhirtsi en Ukraine

Ce château construit entre 1635 et 1640 a traversé les siècles en même temps que les conflits, mais ce n’est que lors de la Première Guerre mondiale qu’il commence à prendre cher. Situé sur la ligne de front, il échappe de justesse aux bombardements russes… qui préfèrent le piller. Quelques bagarres plus tard, les Soviétiques transformeront finalement le palais en centre de traitement de la tuberculose avant qu’un incendie qui durera quand même 3 semaines, ne le réduise en cendres. Les dégâts furent estimés à 12 millions de dollars et c’est finalement une Galerie de peinture qui décidera en 1997 de récupérer le chantier. Mais visiblement, ce n’est pas gagné.

Ce contenu n'existe plus

"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Le Kasteel van Mesen à Lede (Belgique)

Initialement réservé aux grands pontes de l’aristocratie du XVIIème, le château de Mesen s’est transformé progressivement à l’âge industriel en distillerie de gin, fabrique de tabac et en raffinerie de sucre. Le lieu fut ensuite vendu vers 1897 à un ordre religieux qui y construisit une imposante chapelle néo-gothique, en même temps qu’un pensionnat. L’établissement tint bon jusque dans les années 60 avant d’être cruellement laissé à l’abandon.

Le Palais du Prince Said Halim au Caire

Ce palais fut dessiné par un architecte italien à la fin du XIXè siècle. Après la révolution égyptienne de 1919 qui vit l’Egypte prendre son indépendance vis à vis des Britanniques, une partie du palais fut réquisitionnée pour accueillir une école pour garçons. Un mal pour un bien, car hormis les graffitis et nombreux dessins gravés sur le marbre par les sales mioches de passage, cette occupation permit au bâtiment de ne pas être détruit, comme ce fut le cas pour de nombreux palais de la capitale égyptienne. Il faudra attendre 2004 pour que les lieux soient définitivement abandonnés.

Crédits photo : avaay

Le château de Muromtzevo en Russie

Le château est né d’un pari fou pris par un noble russe lors d’un voyage en France. Agacé par la supériorité affichée par un de ses congénères, Vladimir Khrapovitsky prit le pari d’ériger chez lui un château digne des plus beaux palais de France. Malheureusement, le projet fut interrompu par la révolution russe qui mit rapidement l’homme sur la paille. Le château de Muromtzevo fut un temps utilisé comme collège avant d’être transformé en hôpital. Il est aujourd’hui totalement abandonné, hormis quelques visites de curieux et autres punks à chiens.

Crédits photo : darkroastedblend

Le Ruperra Castle au Pays de Galles

Le château de Ruperra fût construit en 1626 par le premier baron de Galles, un certain Thomas Morgan. Détruit une première fois par le feu en 1785, il fut réparé et servit de base militaire à l’armée britannique lors de la deuxième guerre mondiale. Un nouvel incendie se déclara en 1941 et personne depuis, n’a eu le courage ni les moyens de le restaurer. Aux dernières nouvelles, le bâtiment serait en vente au prix d’1,5 millions de livres sterling (soit 1,7 millions d’euros).

Le Palais de Pablo Escobar sur la Isla Grande en Colombie

L’ancien baron de la drogue avait le sens de la démesure. Il est vrai qu’avec une fortune estimée à 30 milliards de dollars par le magazine Forbes en 1993, Pablo Escobar pouvait se permettre quelques folies. Parmi ses nombreuses villas de luxe, une avait particulièrement des airs de palais princier. Située sur l’Isla Grande au large de Carthagène des Indes en Colombie, cette demeure est aujourd’hui envahie par les mauvaises herbes, ainsi que par les squatteurs, mais offre un bon aperçu du faste de l’époque, avec plus de 300 chambres dans des chalets individuels, des salles de bain avec des douches en or, et des espaces pour permettre aux hélicoptères d’atterrir en toute sécurité.

Crédits photo : Luke Spencer

Le château de Sammezzano en Toscane

A 1H30 de Florence, un véritable palais oriental se dresse sur les collines de la Toscane. Construit en 1605, la demeure qui comporte 365 chambres et dont les fresques colorées rappellent les plus beaux palais andalous, a accueilli un temps, un hôtel de luxe, avant que celui-ci ne ferme dans les années 90. Aujourd’hui, le bâtiment bien que racheté par un important groupe hôtelier, est toujours dans son jus et quelques visites sont organisées pour les curieux de passage.

Crédits photo (creative commons) : sailko

Les palais abandonnés de Bishops Avenue à Londres

Située à 7 kilomètres du centre de Londres, la Bishops avenue, également connue sous le nom d’avenue des milliardaires, a connu son heure de gloire dans les années 1920. A l’époque, une famille d’industriels fait construire de superbes palais le long de ce qui n’est alors qu’un simple chemin de terre. Les nantis se pressent dans le voisinage avant de se désintéresser totalement de leurs biens. La plupart appartiendrait aujourd’hui à de riches familles saoudiennes qui n’y mettraient jamais les pieds. D’autres feraient partie du patrimoine de sociétés basées dans des paradis fiscaux, dans un but purement spéculatif. Car si les demeures tombent en ruines, le prix au m² a été multiplié par 70 depuis la fin des années 80.

Le château de Carnelle à Saint-Martin-du-Tertre

Cette petite folie architecturale date de 1876 et fut érigée sur le modèle du château de Maison Laffite. Il servit pendant la Première Guerre mondial d’hôpital avant d’être finalement transformé en centre pour tuberculeux, bien loin du faste d’antan. Le centre continua de fonctionner jusqu’en 1992 avant de fermer faute de moyens. Au début des années 2000, sous l’impulsion de Nicolas Sarkozy, un projet de réhabilitation en internat d’excellence fut imaginé, mais les 30 millions nécessaires à sa réalisation furent jugés trop importants par la Région. Finalement, ce serait un consortium russo-luxembourgeois qui aurait récupéré l’ensemble avec l’ambition d’ouvrir prochainement un centre hôtelier de luxe, prévu initialement pour 2018… mais c’est loin d’être gagné.

Le château de Bannerman à New York

En 1900, Francis Bannerman se fit un petit plaisir en s’offrant l’île Pollepel pour y faire construire un château et y stocker sa collection d’antiquités militaires. A sa mort en 1918, 200 tonnes de munitions prirent feu et détruisirent une partie du bâtiment. Rebelotte en 1969, lorsqu’un incendie embrasa les sols et les plafonds. De toute façon, le lieu était quasiment à l’abandon depuis que le dernier ferry qui faisait la liaison entre l’île et le continent avait sombré au cours d’une tempête. On considère aujourd’hui qu’un tiers du château a totalement disparu.

Ce contenu n'existe plus

Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Source : oisebreak.com