L’orthographe de la langue française c’est vraiment de schizophrénie en barre. Et le pire c’est qu’on en est fier, on s’offusque du moindre changement, de la disparition d’un pauvre petit accent de rien du tout alors que notre orthographe est un ramassis d’incohérences reloues (d’ailleurs, le mot « ramassis »). A commencer par ce putain de S qui se cale pépouze à la fin de certains mots au singulier sans qu’on comprenne pourquoi. Voici donc une liste de mots pièges avec des moyens mnémotechniques et pédagogiques.

Le fonds

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : afin de ne plus jamais te tromper et écrire « fond » sans « s », c’est simple. Tu comptes le nombre de lettre dans le mot. Il y en a cinq. Or, le chiffre cinq commence par le son [s] (comme en témoigne ce top passionnant sur les meilleurs chiffres classés par ordre alphabétique), c’est donc qu’il faut rajouter un « s » à la fin du mot. C’est pourtant pas compliqué !

Un acquis

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : l’acquis est doublement sujet à la faute. De par son « s » invariablement final, mais aussi par la variante du « t » comme par exemple dans « acquit de conscience » que l’on est bien nombreux à vouloir écrire « acquis de conscience » (dans l’idée qu’on aurait acquis un surplus de conscience et non qu’on se serait acquitté de sa propre conscience). Du coup, je vous invite à lever une rébellion et écrire désormais ce mot de l’enfer « aki » en toutes circonstances.

Un puits

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : Cf. explication du point n°1.

Un relais

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : en plus d’être un enfoiré de mot orné d’un « s » au singulier, c’est surtout un mot très insultant à l’égard des gens au physique difficile puisque l’insulte est doublée par le préfixe « re ». Et en plus ils ont fait une faute en mettant un « s » à la place du « d » ce qui est vraiment la preuve que Dieu fait n’importe quoi.

Un gribouillis

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : je n’avais pas vraiment de conseil à vous soumettre, du coup j’ai proposé un gribouillis mnémotechnique.

Le cambouis

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : la plus simple astuce afin de ne pas avoir à se poser la question du « s » à la fin de « cambouis », c’est de ne pas se retrouver les mains dans le cambouis. MDR(S).

Un clafoutis

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : le clafoutis est particulièrement vicieux comme mot de la langue française puisqu’il contient le mot « outil » mal orthographié qui plus est alors qu’il contient le plus souvent des cerises. En revanche, il contient rarement une seule cerise mais au moins deux ou trois (en fonction du degré de générosité du pâtissier), cela peut t’aider à imposer le « s » invariablement.

Le velours

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : il suffit d’écrire velours comme tu as envie de l’écrire naturellement, c’est à dire sans « s » et de juste te souvenir qu’après le « r » final tu rajoutes la lettre qui le suit dans l’alphabet. Attention toutefois à ne pas systématiser cette technique à tous les mots sinon tu risque de rajouter un « s » à tous les verbe à l’infinitif.

Un remords

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : c’est bien simple pour retenir que le mot « remords » prend un « s » même au pluriel il suffit de puiser dans ton expérience personnelle, en effet tu n’as jamais un remords mais toujours plusieurs remords. Si, si, je t’assure.

Un autobus

Moyen mnémotechnique de mémorisation sensorielle : encore un mot piège très complexe car le commun des mortels est logiquement tenté d’écrire comme on prononce « autobu ». Afin de ne pas commettre d’impair, tu peux compter le nombre de roues sous un autobus, s’il y en a plus d’une c’est qu’il faut mettre un « s » à la fin du mot (mais pas au début attention).

Tag un pote qui fait toujours cette faute.