Avec le temps, le dictionnaire s’enrichit de tout plein de nouvelles expressions à base de « lol » et de « mdr » (oui, je suis une veille conne), mais faut-il pour autant en oublier celles de nos ancêtres ? La réponse est non. Parce que y’a pas à dire : ils étaient rudement balèzes en la matière. La preuve en est avec ces quelques expressions basées sur des prénoms et qui envoient du bois.

Fonce, Alphonse !

Traduction : Accélère le pas (sans ça nous allons rater le train et je vais devoir te crever les yeux).

Lâcher une Louise

Traduction : Lâcher un énorme pet, attirant sur nous le regard circonspect des témoins. Pas sympa pour les Louise je vous le concède.

Faire sa Joséphine

Traduction : Faire sa petite mijaurée, voire sa grosse chochotte.

Au hasard, Balthazar.

Traduction : Au pif. En Anglais, on dit « Balthazar, at Random », et franchement ça en jette (faux on ne dit pas ça, et faux ça n’en jette pas).

Tranquille comme Baptiste.

Traduction : Être pépouze, serein et n’avoir peur de rien. La belle vie en somme.

Tu parles, Charles !

Traduction : Prends pour une pomme, je ne suis pas né de la dernière pluie et je sais pertinemment que tu me racontes des cracs.

Embrasser Fanny

Traduction : Perdre une partie de pétanque sans avoir remporté un seul petit point. La misère. On est alors censé embrasser le uk dénudé d’une représentation féminine (n’allez donc pas faire ça pour de vrai à une femme sinon ça ira mal pour vous) censée s’appeler Fanny. Hyper cheloue cette tradition.

Crédits photo (Domaine Public) : Auteur unknown 1896

Fesse-Mathieu

Traduction : Être une grosse vilaine radasse qui préfère crever que de lâcher une clope (ou un euro). A la base ça vient de « face de Mathieu » en référence à Saint-Matthieu qui était probablement usurier.

Relaxe, Max !

Traduction : Pas de panique mon coco, tu n’as rien à te reprocher, la vie est belle, les oiseaux chantent. Pas aussi bien que Hervé Christiani mais quand même.

En voiture Simone

Traduction : Expression popularisée par Guy Lux, elle est au summum de sa popularité dans les années 70. Mais elle remonte à Simone Louise de Pinet de Borde des Forest, première femme à avoir eu son permis de conduire en 1929. Classe quand même. Bon aujourd’hui ça veut surtout dire « Bouge ton popotin et plus vite que ça ! ».

Crédits photo (Domaine Public) : Le Journal

À l'aise, Blaise !

Traduction : C’est tellement facile, que j’ai fait ça les doigts dans le nez. Equivalent de « Relax, Max » (généralement, on donne les deux expressions à la suite).

Avaler le Gaspard

Traduction : Communier (oui on sait, là comme ça vous pensiez à un truc beaucoup plus sale).

Gros Jean comme devant

Traduction : Il faut savoir qu’autrefois « gros-Jean » désignait un mec un peu concon et le mot « devant » est à comprendre ici comme « avant ». En gros, plus on t’explique quelque chose moins tu comprendre.

Rien à voir avec le pantalon jean en tout cas.

Se faire appeler Arthur

Traduction : se faire engueuler bien comme il faut (sûrement parce qu’on l’a un peu mérité). Mais alors pourquoi Arthur me direz-vous ? Ça viendrait de la Seconde Guerre mondiale (trop ma pref) durant laquelle un couvre-feu était fixé à 20h (tin l’enfer, comment ça devait etre insup’, j’ose même pas imaginer). Or « 20 heures » en allemand ça donne « Acht Uhr », ce que criaient les patrouilles pour faire fuir les retardataires. Par déformation, ce serait ainsi devenu « Arthur ». Cocasse, pas vrai ?

On a vraiment un paquet d’expressions françaises très cheloues quand même.