L’Etat Islamique, qui commençait sérieusement à se tourner les pouces, a décidé de reprendre son projet d’anéantissement de la ville de Palmyre et de ses trésors anciens de plus de deux millénaires. C’est ainsi que le Tétrapyle a tout récemment été détruit le 20 janvier dernier et s’ajoute à la longue liste des monuments historiques désormais effacés de la carte. Merci qui ? Merci les terroristes ! Ça fera moins de monuments à découvrir dans les livres d’Histoire. YOUPI.

La quasi totalité du site archéologique de Nimroud

Le site archéologique irakien où se retrouvaient des joyaux de vestiges assyriens dont les taureaux ailés, a été explosé au bulldozer par l’EI. Parce que les représentations figuratives d’animaux ou d’humains mènent à l’idolâtrie. Bon sens. Logique. Normal.

La forteresse mésopotamienne de Hatra

Comme tous les autres sites, la cité irakienne Dur Sharrukin était classée au patrimoine mondial de l’Unesco avant d’être rasée à coups de mitraillettes et de massues par Daesh. On y trouvait également les fameux taureaux ailés, source du courroux islamiste.

A Mossoul : la mosquée Al-Qubba Husseiniya, le monastère Saint-Élie, l'église Notre-Dame de l'Heure

Sans oublier la centaine d’œuvres provenant du musée de Mossoul qui font aussi partie des ravages de l’Etat Islamique en Irak.

A Ninive : la citadelle de Tal Afar

Proche de Mossoul, la citadelle a été partiellement détruite par les djihadistes en 2015.

A Tikrit : la mosquée Al-Arbaïn, l'église Saint-Ahoudemmeh...

En juin 2014, les djihadistes ont pris le contrôle de la ville irakienne et assassiné 1700 prisonniers.

A Tombouctou : la mosquée de Sankoré, des mausolées et des tombeaux...

Celle qu’on surnomme « la cité des 333 saints » au Mali a été l’objet d’attaques salafistes en 2012 qui ont détruit plusieurs mausolées et de nombreux tombeaux. On peut toutefois se réjouir qu’un des commanditaires de cette destruction, Ahmad Al-Faqi Al-Mahdi, ait été condamné à neuf ans de prison en septembre 2016. Une étape importante car c’est la première fois qu’on considère la destruction de monuments historiques comme un crime de guerre.

En Lybie : les mausolées, des universités et des bibliothèques...

En 2012, le mausolée d’Al-Chaab al-Dahmani à Tripoli se fait lui aussi castagner à coups de pelleteuses avant que les islamistes ne profanent également son tombeau. A Zliten en Libye, on compte aussi la destruction du mausolée du théologien Abdessalem Al-Asmar, d’une bibliothèque et d’une université et du mausolée du Cheikh Ahmed Al-Zarrouk à Misrata.

En Afghanistan : les Bouddhas de Bâmiyân

C’est cette fois-ci les Talibans qu’on doit remercier pour ce joli boulot de destruction de ces vestiges antiques en 2001 en plein centre de l’Afghanistan.

A Palmyre : les temples de Bêl et de Baalshamin, le Tétrapyle, le lion d'Athéna, l'arc de triomphe...

Heureusement 400 œuvres ont pu être sauvées à temps et déplacées à Damas. A ce triste record, s’ajoutent 280 exécutions en dix mois sur l’année 2015 seulement selon l’Observatoire syrien des droits de l’Homme, dont Kaled al-Assaad, expert du monde antique âgé de 82 ans.

Et cette liste sélective s’allonge désespérément… C’est pas pour rien qu’on parle de « génocide culturel ».

Sources :BFM TV

Le Monde