Monter un groupe de musique, c’est la belle aventure : on se réunit avec des potes, on se donne des rôles, on trouve un nom de groupe, on répète, on reprend, on compose, on répète encore et puis on joue devant des gens. Le rêve, quoi. Et puis de temps en temps, ça tourne au cauchemar : on se prend la tête, on ne se comprend pas, on se bat pour être leader, on critique le taf des autres, et, éventuellement, on se tape la meuf du bassiste. En résumé, avoir un groupe de musique, c’est une des meilleures choses qui puisse exister, sauf quand ça devient la pire chose qui puisse exister. Et ça arrive souvent. Même dans les groupes les plus légendaires. Même dans ceux qui le cachaient bien.

One Direction

Mauvaise nouvelle pour les Directioners : les One D ne pouvaient pas se saquer. Si l’on en croit les propos de Liam Payne, ex-membre du groupe, lui et ses anciens potes étaient souvent prêts à en venir aux mains en coulisse tellement leur rivalité avait gonflé (sûrement à la même vitesse que leurs melons respectifs). Apparemment, c’était surtout entre Zayn et Liam que ça chauffait le plus, mais de toute façon aujourd’hui les gens s’en foutent puisque tout le monde n’a plus d’yeux que pour ce bon Harry Styles, au top de la hype.

Crédits photo (CC BY 2.0) : https://www.flickr.com/photos/marcen27

Oasis

Pour le coup, les frères Gallagher ont eu beaucoup de mal à cacher leur rivalité. On ne va pas rentrer dans les détails (pour ça, vous pouvez aller voir les tops des pires frères de l’Histoire ou des insultes des Gallagher), mais ce qu’il faut retenir, c’est qu’ils ne pouvaient pas se piffrer et voulaient tous les deux être le leader d’Oasis. C’est parti en grosse bagarre plusieurs fois, notamment à Rock en Seine en 2009, le jour où ils ont décidé de se séparer définitivement, aussi bien musicalement qu’humainement. Parce que ouais, a priori, les gars ne passeront plus jamais Noël (Gallagher mdr) ensemble.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Will Fresch

Guns N' Roses

Il existe un petit indice pour savoir si ça va mal dans un groupe : le turnover des zikos. Et chez les Guns, ça a beauuucoup tourné. Si Axl Rose a toujours été là (normal, le groupe porte son nom), plus de 20 musiciens se sont succédé en une trentaine d’années. Ça fait beaucoup. La faute au comportement de diva d’Axl Rose et aussi aux problèmes de dope de quelques autres membres. La plus grosse rivalité au sein du groupe aura été celle qui a existé entre Axl et Slash, le légendaire guitariste qui a pris la porte en 1996. Axl l’avait même traité de « cancer » dans une interview, ce qui ne les a pourtant pas empêchés de se rabibocher 20 ans plus tard avant de reprendre les tournées ensemble. C’est beau quand ça finit bien.

The Police

Sous leurs apparences d’enfants sages de la musique, les membres de The Police se sont pourtant embrouillés dès les débuts. Pour être plus précis, c’est Sting et Stewart Copeland qui se bouffaient la gueule sous l’œil un peu passif du troisième membre Andy Summers. Le leadeur/compositeur/auteur ne s’entendait pas avec le batteur virtuose parce que Copeland avait osé vouloir écrire des chansons lui aussi. Sting n’a jamais hésité à dire que, s’il refusait que Stewart écrive, c’est parce que ses textes étaient nuls, et Copeland a révélé qu’il imaginait frapper sur la tête de Sting quand il frappait sur ses toms de batterie. Bonne ambiance. Du coup, le groupe s’est séparé – sans jamais vraiment l’annoncer – autour de 1984, avant de se relancer pour une tournée en 2007. Est-ce que l’ambiance était meilleure ? Pas du tout. Les gars ont continué de se prendre la tête en coulisses, et Copeland a affirmé que The Police ne se reformerait jamais. Au moins comme ça, c’est clair.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Lionel Urman

The Clash

Qu’est-ce qui se passe quand, dans un groupe de punk, le guitariste veut faire du hip-hop et le bassiste veut jouer du reggae ? Ben ça clash (désolé, il fallait la faire). Alors que le groupe avait déjà beaucoup de mal à assumer sa popularité qui venait d’exploser, les divergences sur l’avenir musical du groupe ont foutu la merde. Si on ajoute à ça la présence de Bernie Rhodes, le manager, qui voulait tout contrôler, on arrive à un cocktail bien pourri de mauvaises ondes qui ont fait splitter le groupe 10 ans à peine après sa création. C’est tristoune, mais c’est ça aussi le punk.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Helge Øverås

Les Rolling Stones

Au sein des Stones, deux éléments ont toujours eu une relation compliquée : Mick Jagger et Keith Richards. Les deux ont souvent oscillé entre meilleurs potes et pires ennemis, même si sur scène rien ne transparaissait. Jusqu’au jour Keith Richards a franchi une limite en 2010 en racontant, dans un bouquin, que Jagger avait une petite bite et ne donnait aucun plaisir à son ex Marianne Faithful. Jagger a exigé des excuses, Richards lui en a donné, et depuis les deux sont redevenus bons amis. De toute façon, à leur âge, c’est mauvais de se disputer.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Jim Pietryga

The Pixies

La raison des tensions qui ont existé au sein des Pixies est très simple, quoique très bête : le leader du groupe, Black Francis, était jaloux de l’amour des fans pour la bassiste Kim Deal. Comme un enfant jaloux de devoir partager l’amour de maman avec sa sœur, le chanteur a préféré virer Kim du groupe plutôt que d’accepter qu’on puisse l’aimer. Le problème, c’est qu’après ça, le parcours des Pixies s’est enlisé et que le groupe a dû se séparer en 1993… avant de revenir en 2004 avec Kim Deal derrière la grosse guitare.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Stephanie D.

Les Beatles

Vers la fin des années 60, les relations au sein des Beatles ont commencé à devenir toutes pourries. Une des premières explications à ça, c’est le fait que John Lennon soit tombé fou amoureux de Yoko Ono et l’ait ramenée aux sessions du groupe, chose qui ne se fait pas normalement (c’est comme ça, on ne ramène pas de gens étrangers au groupe aux répètes). En plus de ça, une rivalité a commencé à émerger entre Lennon et McCartney, les deux s’estimant être l’unique leader du groupe, et Lennon trouvant que les compositions de McCartney étaient moins bonnes que les siennes. Bref, ce n’était vraiment pas la joie, et ce, jusqu’à la séparation du groupe en 1970.

Crédits photo (Domaine Public) : Capitol Records

The Smashing Pumpkins

Les relations au sein des Smashing Pumpkins ont commencé à se détériorer au moment de l’enregistrement du deuxième album, Siamese Dream. C’est là que Billy Corgan, leader du groupe, a décidé de révéler sa vraie nature de tyran en forçant les autres à répéter pendant des heures et en enregistrant toutes les parties de l’album lui-même, reléguant les autres au second plan. À ce climat déjà pas joli joli sont venues s’ajouter des overdoses de plusieurs membres du groupe qui ont tranquillement mené les Citrouilles à leur fin en 2000.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Gyang333

Simon and Garfunkel

Allez, on finit avec une dernière bataille d’egos. Pour le coup, c’est simple de savoir qui, au sein du groupe, s’est embrouillé, vu qu’ils n’étaient que deux. Et la cause des embrouilles entre Simon et Garfunkel, c’était principalement l’individualisme de Garfunkel, très intéressé par l’idée de faire une carrière dans le ciné dans le dos de Simon, et coupable d’avoir retiré les voix de son poto d’un album pour finalement le sortir en solo. Forcément, tout ça n’a pas plu à Simon qui a mis pas mal de temps à lui pardonner. On n’aurait pas dit, comme ça, avec leurs voix toutes douces…

Crédits photo (Domaine Public) : GAC-General Artists Corporation-management and Columbia Records, their recording company

Suivez-moi, on poursuit la route du clash musical avec des histoires de groupes séparés pour des raisons absurdes.