Un matchus Horribilus. Sans doute le pire de l’Equipe de France depuis un long moment (l’Autriche ?). Certes si l’Irlande a révélé un niveau de jeu auquel on ne l’attendait pas, l’Equipe de France a elle dans son ensemble plongé à un niveau abyssale où personne ne l’attendait non plus. Le poids de l’enjeu ? En espérant que ce soit juste un soir sans, sinon la coupe du monde risque d’être longue. Quoi, on ferait la fine bouche alors qu’on est qualifié ? Quand ça tient du miracle, oui. Un match à ne surtout pas oublier pour que le long voyage vers Johannesburg serve à quelque chose.

  1. Diarra (Alou): le grand des «Diarra Brother's». Complètement perdu, des contrôles de balle déroutants même pour lui, des passes ratées à 3 mètres, des chevauchées fantastiques de 6-7 mètres… Il n’a pas marqué des points avec Viera à ses trousses. Sans parler de Cheyrou.
  2. Diarra (Lassana): Le petit. La perle révélée par Domenech est passée à côté. Et pas qu'un peu. Pas étranger sur le but, a failli faire le même cadeau qu’Abidal au match aller. Une aisance technique qui lui fait parfois se compliquer la vie et faire des efforts incroyables qui lui font perdre sa lucidité.
  3. L’arbitre M. Hansson : plutôt bon pendant une centaine de minutes, il fait basculer le match du côté obscur en oubliant un penalty (si, si, j'en suis sur. A 50%) et surtout en ne voyant pas la main, que dis-je le portée de balle, d’Henry. Bien mal aidé par ses assistants sur le coup. Il vient de rayer l’Irlande de ses futures destinations de vacances. C’est vraiment ingrat l’arbitrage hein.
  4. Henry: la main de Dieu non, mais celle de l’apôtre du beau jeu. Bon il la tente, c’est pas beau, mais bon... Keane n’a pas été en reste côté main non plus en première mi-temps. Mais au-delà du cette anecdote qui devrait le suivre quand même un petit moment dans sa carrière, c’est le capitaine qui intrigue. On n’a pas vu de patron sur le terrain quand l’équipe coulait.
  5. Gourcuff: un exploit. Rester 87 minutes sur le terrain avec ce niveau de jeu, c’est un exploit. Un jour sans pour celui qui devait donner le ton, ça arrive, mais le laisser aussi longtemps alors qu’il semblait à la rue physiquement… Pas aidé par les missiles Sol-Air qu’il a vu passer tout le match au dessus de sa tête. Mais pas facile à trouver non plus.
  6. Le public français du SDF: c’est peut-être ma télé. "Mais non, y'avait des drapeaux partout, c'était la fête, t'a rien compris...". Mais c’est pourtant bien lui qui a sifflé copieusement une équipe tétanisée qui avait déjà la tête basse, qui a sifflé/hué les sorties de Gignac et Gourcuff. Dommage qu’on ait pas sifflé la sortie Escudé qui s’est pété le nez. Mais on entendu la Marseillaise après le but, donc l’honneur est sauf. Un beau pays de foot.
  7. Gignac: le déménageur du sud a eu beau jouer des bras et de son corps volumineux, contre des costauds irlandais habitués aux joutes anglaises, ça marche moins bien. Dépassé par l’enjeu lors de cette double confrontation irlandaise.
  8. Sagna: il avait plus d’un Gary Boccaly découvrant le niveau international que d’un Sagna qui joue en Champions League tous les 15 jours. Même si on a vu quelques centres en 2ieme mi-temps, ça reste douteux. Et je ne parle pas de sa coiffure quand je dis ça.
  9. Domenech: Alors on peut dire que c’est facile de lui taper dessus. Mais voir une équipe tétanisée à ce point sur un match avec un tel enjeu, ça me dépasse quand même. La préparation psychologique d’un tel match a bien eu lieu, mais visiblement pas dans la bonne langue. Et si on comprenait au final pourquoi le Raymond avait toujours eu du mal à franchir la dernière marche ? Il a tout de même réussi à placer que « ça on le savait », même avec un non-match comme celui là. Savoir ça à l’avance et ne rien faire, ça devient suspect :-)
  10. Platini: « la vidéo ça cassera l’essence du foot ». Vi, vi Michel, ça va aller. Parce que c’est bien connu, les erreurs d’arbitrage font partie de l’ADN du football. C’est même la loi 13 : "il est interdit de faire des fautes de main grossière pour marquer un but. Sauf si le monsieur en noir et en short ne le voit pas. Là ça va. Et même si les 18 caméras braquées sur le terrain elles le voient. Il faut que ce soit quelqu’un en short et avec un drapeau qui signale la faute. Parce que c’est ça le foot." Amen.

Ce matin, je n’aimerai pas être irlandais. Parce que ce sale goût dans la bouche au réveil, ce n’est pas la Guiness d’hier soir. Ou pas que. Et vous, vous en pensez quoi ?