Le truc cool quand on est riche c’est qu’on peut dépenser beaucoup d’argent. Bah oui c’est logique puisqu’on est riche. Mais s’il y a bien un truc insupportable pour tout riche qui se respecte, c’est d’être riche à titre posthume et de ne pas voir passer la couleur de tout ce pognon alors qu’on est encore en vie. Et bah pourtant ça leur est arrivé à eux et c’est moche.

John Kennedy Toole

Dans la série des écrivains qui ont connu le succès après leur mort, le p’tit John fait partie des cas très certainement les plus emblématiques. Après avoir écrit le livre le plus extraordinaire du XXème siècle (lisez « La conjuration des imbéciles » bordel à cul) et s’être vu rejeté de toutes les maisons d’éditions, l’auteur se suicide à l’âge de 31 ans en 1969. Sa mère un peu vénère récupère le manuscrit et tente à son tour de le faire publier. Elle trouve finalement un éditeur qui sortira l’ouvrage en 1980 et se vendra à plus de 1.5 millions d’exemplaires avant de recevoir le prix Pulitzer de la fiction. C’est ballot comme on dit.

Paul Gauguin

Cet espèce de petit Gauguin a eu une vie pleine de rebondissements mais a quand même fini ruiné en Polynésie où il a réussi à se faire détester par la population locale. Il meurt donc en artiste maudit en 1903 alors que ses tableaux se vendent des clopinettes et ses sculptures sont détruites pour la plupart. Il aurait certainement eu du mal à imaginer qu’un de ses tableaux, « L’homme à la hache » serait vendu 103 ans plus tard la modique somme de 40.3 millions de dollars lors d’une vente aux enchères.

Crédits photo (Domaine Public) : Paul Gauguin

Emily Dickinson

Comme la plupart des zoulettes qui s’amusaient à chatouiller des feuille de carbone de leur plume, Emily Dickinson n’a absolument pas connu le succès de son vivant. Certes quelques uns de ses poèmes ont été publiés mais elle n’a pas touché plus d’un kopeck. Morte en 1886 elle a par la suite été progressivement reconnue comme un des plus grands écrivains américains donc on peut se dire que oui, elle est passée à côté d’un joli pactole.

Vincent Van Gogh

Van Gogh n’a pas été très connu de son vivant. Le mec avait beau se sectionner l’oreille y’avait rien à faire. Il est mort sans thune, dans la misère et ne se doutait certainement pas qu’un siècle plus tard, un de ses tableaux « Portrait du Docteur Gachet » se serait vendu 82.5 millions de dollars.

Crédits photo (Domaine Public) : Vincent van Gogh

Nick Drake

Vous ne savez pas qui c’est ? Oui bon, c’est normal, on ne vous jette pas la pierre. Même si beaucoup d’artistes se revendiquent de ses chansons, il faut bien avouer que le type meurt à 26 ans (il fait même pas partie du club des 27, LOOOOOSER) sans avoir connu le moindre succès. Ce n’est que 26 ans plus tard que Volkswagen lui rend hommage en utilisant une de ses chansons « Pink moon » dans une pub ce qui relancera les ventes de disques du chanteur. Comme quoi parfois on peut remercier la pub.

Amedeo Modigliani

Aujourd’hui, on connait ses peintures en long en large et en travers (surtout en travers) et il nous est difficile d’imaginer que ce peintre issu d’une famille très pauvre est mort dans le dénuement le plus total à 36 ans, malade et alcoolique et sa meuf enceinte de 9 mois décide de mettre fin à ses jours le surlendemain. Bref sale ambiance chez les Modigliani. Ils étaient loin de se douter que les tableaux d’Amadeo se vendraient quelques dizaines de millions de dollars 80 ans plus tard (« Nu assis sur un divan » s’est vendu 68,9 millions de dollars en 2010 à New York).

Crédits photo (Domaine Public) : Unknown authorUnknown author

Stieg Larsson

Vous savez c’est le gars qui nous a pondu la trilogie Millenium, 2 millions d’exemplaires vendus, des adaptations au cinéma multiples. Mais bon vu que le pauvre bougre est mort d’une crise cardiaque en 2004 et que le premier opus de sa trilogie n’est sorti qu’en 2005, bah on peut dire qu’il n’a pas du tout vu la couleur de son succès international et de tout le pognon qu’il aurait pu toucher. Les boules, les glandes, les crottes de nez qui pendant comme on dit chez moi (j’habite dans le 14eme).

Johannes Vermeer

Vermeer a beau avoir peint des tableaux comme « La jeune fille à la perle » qu’on appelle aussi la Joconde du nord et qui a été visitée par plus de 10 000 visiteurs chaque jour dans le Musée d’art métropolitain de Tokyo avant de revenir à la maison au musée du Mauritshuis à La Haye, il ne faut pas oublier qu’il est mort endetté jusqu’au cou avec à sa charge une famille constituée de 11 enfants…

Le Greco

celui qu’on appelle aussi Domínikos Theotokópoulosa, est un peintre majeur du XVIIème siècle mort en 1614. Il est resté totalement inconnu pendant un siècle jusqu’à ce que le romantisme en fasse un de ses grands inspirateurs. Et c’est seulement au XXIème siècle que ses peintures telles que « Saint-Dominique en prière » sont vendues entre 5 et 15 millions de dollars. Mais bon comme les dollars ça existait pas au XVIIème, on aurait pu lui en parler mais il n’aurait clairement rien capté.

Crédits photo (Domaine Public) : El Greco

Henry Darger

Auteur et peintre désormais exposé dans pleins de grands musées internationaux Henry Darger doit son succès posthume au propriétaire de son appart qui a découvert ses œuvres une fois que son locataire a passé l’arme à gauche en 1973. Et durant sa vie, cet artiste n’aura connu que la profession peu rémunératrice de portier d’hôpital. C’est moche. Enfin sauf pour l’hôpital. Et les portes.

Sources : MSN, The Richest