S’il y a des mystères célèbres qui ont une explication scientifique et des mystères de l’humanité qui ont été résolus, certaines affaires françaises très mystérieuses n’ont toujours abouti. Si vous êtes des pros de l’enquête, on vous laisse avec ces histoires bien mystérieuses qui foutent un peu la chienne. Si vous trouvez des infos appelez-nous, on est pas loin.

Le responsable du meurtre dans L'affaire Grégory

Cette histoire horrible fait partie des affaires criminelles françaises non résolues que tout le monde connaît. Le 16 octobre 1984, Grégory Villemin, 4 ans, est retrouvé sans vie dans la Vologne, un fleuve des Vosges. C’est sa mère qui a d’abord donné l’alerte de sa disparition, puisqu’il était censé jouer à l’extérieur de la maison, puis l’oncle du jeune garçon, qui quelques minutes avant, avait reçu un appel anonyme d’un corbeau pour le prévenir du crime. Depuis, plusieurs personnes ont été soupçonnés mais jamais inculpées, des règlements de compte ont eu lieu au sein de la famille Villemin, des preuves ont été dégradées, d’autres messages de corbeaux ont été envoyés, des pièces à conviction ont été perdues, des témoignages ont été annulés, et des enquêtes ont été réouvertes avec les progrès des analyses ADN. 37 ans plus tard, on n’est pas bien plus avancés sur l’identité du meurtrier.

La cachette de Xavier Dupont de Ligonnès

Encore une autre affaire de meurtre sordide qui n’a pas été résolue. Le 21 avril 2011, après plusieurs jours sans nouvelles, les corps d’Agnès Dupont de Ligonnès, de ses 4 enfants et de leurs deux chiens sont retrouvés enterrés sous le terrasse de leur maison à Nantes. Seul le père, Xavier Dupont de Ligonnès, est toujours en vie et donc considéré comme le principal suspect. D’autant que quelques jours avant, des actes très suspects ont été réalisés et pourraient l’impliquer dans le meurtre : en effet, le bail de la maison a été résilié, les comptes bancaires clôturés, l’école des enfants a reçu un solde de tout compte, la maison a été partiellement vidée et l’employeur d’Agnès a reçu un message disant qu’elle partait en Australie. Aujourd’hui, la culpabilité de Xavier Dupont de Ligonnès ne peut pas être prouvée car il est toujours en fuite. Recherché à travers le monde, il a été aperçu pour la dernière fois à Roquebrune-sur-Argens, dans le sud de la France, le 15 avril 2011, même si beaucoup de gens croient avoir vu notre petit bonhomme un peu partout sur notre planète.

Les alignements de Carnac

Un lieu très touristique en Bretagne, outre les boulangeries vendant les kouign-amann, est la ville de Carnac, où l’on trouve sur presque 4 km près de 4 000 pierres levées alignées, constituées entre autres de menhirs et de dolmens, qui dateraient de 4 500 avant notre ère. Ces pierres ont été sources de nombreuses légendes comme un trésor caché, des soldats pétrifiés et changés en menhirs, un jeune garçon très riche transformé en pierre par Dieu pour le punir, des pierres qui vont boire à la rivière le soir de Noël… Les hypothèses scientifiques elles aussi sont très diverses : stèles funéraires, lieu de rassemblement de druides, calendrier agricole, protection face à la montée des océans, station d’observation sismique, temple préhistorique reconstitué… Bref, on ne sait toujours pas comment ces caillasses sont arrivées là, mais en même temps maintenant qu’elles y sont hein, on va pas s’amuser à en faire une baraque.

L'apparition du Christ à Sierck les-Bains

Un phénomène très bizarre s’est produit le 31 août 1958 dans la ville de Sierck les-Bains, en Moselle. Une tâche d’humidité formée depuis plusieurs année à cause d’un dégât des eaux a pris le visage de Jésus Christ (le fameux). C’est un coiffeur rentrant de la fête de la mirabelle qui l’a remarqué (c’est véridique). Personne n’explique comment cette tâche s’est transformée ni pourquoi elle n’a pas bougé d’un centimètre en 36 ans, mais selon la rumeur, ce serait à cause de la chapelle de Marienfloss de Sierck-les-Bains où un rosaire avait été créé en 1415.

L'épidémie de peste dansante de Strasbourg

On savait bien que les gens de Strasbourg étaient chelous, en voici la preuve (oui je leur tape dessus sans aucune raison, c’est comme ça). En 1518, Frau Troffea, habitante de la ville, se met à danser sans pouvoir s’arrêter pendant plusieurs jours, sans que personne ne comprenne pourquoi. Six jours plus tard, 34 personnes la rejoignent dans cette manie dansante et au bout d’un mois, ils sont presque 400 à danser sans raison (je vous laisse imaginer si la Macarena était sortie à cette époque). Selon certaines rumeurs, des habitants finirait par mourir d’épuisement, d’AVC ou de crise cardiaque à force de trop danser. Pourtant, les médecins qui attribuent cette épidémie à un sang trop chaud pensent qu’il faut laisser les malades danser sans interruption pour les guérir. Une scène avec des musiciens est même installée pour leur permettre de faire un petit spectacle à toute la population. Sympa les mecs. Si des phénomènes similaires ont été observés ailleurs en Alsace, en Allemagne et aux Pays-Bas entre 1237 et 1518, on ne comprend toujours pas ce qu’il s’est passé. Certains évoquent une révolte des femmes contre la patriarcat, d’autres, un empoisonnement par le seigle ou encore le désespoir.

Crédits photo (Domaine Public) : J.-M. Charcot (de l'institut) et Paul Richer

Les disparus de Ramatuelle

Le 16 juin 2005, alors que leurs parents sont en train de divorcer, Jean-Baptiste, 16 ans, et Mathieu Thirard, 18 ans, disparaissent à Ramatuelle, dans le Var. Personne ne s’inquiète, pas même les gendarmes à qui le père, Dominique Thirard, signale la disparition avant de revenir en arrière et de déclarer qu’ils sont partis en voyage en Espagne et au Canada. Mais quelques semaines plus tard, leur sœur Émilie, 20 ans disparaît aussi et ses camarades préviennent la police. Une enquête est lancée mais le 25 septembre 2005, Dominique, atteint d’une maladie grave, se donne la mort et laisse une lettre étrange à sa femme disant « Il faut que tu saches que tu ne reverras plus les enfants. Ils sont partis très loin. Tu avais mon nom, tu m’as perdu et tu as perdu les enfants. » Si le père est suspecté du meurtre de ses enfants, aucune preuve ne le met en cause. Aujourd’hui, personne n’a revu les trois enfants Thirard et la justice a classé l’affaire sans suites en 2008, faute d’éléments pour poursuivre les recherches malgré les mille actes de procédure.

La disparition des joyaux de la couronne

Entre le 11 et le 16 septembre 1792, les joyaux de la couronne, un ensemble de bijoux de la Monarchie française, des Premier Empire et Second Empire, et de la République française sont volés à la barbe des gardes dans l’Hôtel du Garde-Meuble à Paris. Près d’une trentaine de cambrioleurs viennent durant 5 jours pour voler entres autres environ 9 000 pierres précieuses et organiser des partouzes sur les lieux par la même occasion (les mecs sont quand même des génies). Le 16 septembre, certains voleurs pris sur le faits sont exécutés. Si après deux ans d’enquête, les trois quarts des pierres ont été récupérées, les plus grands insignes royaux de chevalerie et d’autres objets très importants comme l’épée de diamant de Louis XV ont disparu à jamais.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Michael Reeve

L'assassin de Robert Boulin

Le 30 octobre 1979, à à Saint-Léger-en-Yvelines, dans les Yvelines, le corps du ministre du Travail de Valéry Giscard d’Estaing, Robert Boulin, est retrouvé mort dans 50cm d’eau dans l’étang du Rompu. D’abord classée comme un suicide par noyade, puis aux barbituriques, l’affaire ressort lorsqu’une enquête est ouverte pour meurtre suite à plainte familiale en 1983. Pour elle, leur père a été tué car il voulait dénoncer des actes financiers illégaux au sein de sa famille politique. Aujourd’hui, malgré les témoignages, les différentes enquêtes et les quelques suspects interrogés, l’enquête est toujours au point mort. Le 17 juin 2021, la famille de Robert Boulin a assigné l’État Français en justice pour faute lourde, l’accusant de laisser dépérir les preuves.

La tuerie de Chevaline

Cette autre histoire de meurtre fait elle aussi froid dans le dos. Le 5 septembre 2012, un vététiste qui se baladait en forêt près de Chevaline, en Haute-Savoie, tombe sur une scène macabre au détour d’un parling : il aperçoit une petite fille grièvement blessée qui titube et tombe à terre, et juste à côté, le cadavre d’un cycliste, tué de sept balles. À côté, l’homme découvre aussi une voiture avec à l’intérieur un homme, sa femme et sa belle-mère, tués, eux aussi, par balles, qui ne sont autres que la famille al-Hilli, des touristes anglais, dont la première fille a été grièvement blessée par la crosse de l’arme utilisée et dont la deuxième est sortie indemne en se cachant sous les jambes de sa mère. Si l’enquête s’est un temps tournée vers le frère du père, Saad Al-Hilli, puis vers Nordahl Lelandais, le mystère de cette tuerie reste entier pour le moment.

La bête du Gévaudan

On peut honnêtement dire que vous n’êtes pas un vrai Français si vous n’avez jamais entendu parler de la bête du Gévaudan. Entre le 30 juin 1764 et le 19 juin 1767, des attaques mortelles ont eu lieu dans l’actuelle Lozère. Ces attaques, qui ont tué entre 88 et 124 personnes, auraient été perpétuées par la Bête du Gévaudan, un genre de grand loup flippant et assoiffé de sang. La bête aurait été tuée en 1765 ou 1767 lorsque deux grands loups ont été tués, ce qui mis fin aux attaques mortelles. Cette histoire qui a beaucoup intéressé la presse, à l’époque, a été la source de nombreuses rumeurs mais encore aujourd’hui, on ne sait pas vraiment qui ou quoi a pu être l’auteur de ces attaques. Les pistes privilégiées par les historiens sont celles d’un ou plusieurs loups, d’un animal hybride entre le chien et le loup ou même d’un animal exotique comme une hyène. D’autres pensent qu’il s’agit d’un tueur en série qui pourrait s’être déguisé en dresseur de bêtes.

Crédits photo (Domaine Public) : Auteur inconnuUnknown author

Ça vous a foutu la trouille ? Attendez de lire les mystères historiques qui ne seront jamais résolus et les mystères non résolus du 21e siècle. Allez, bonne nuit.

Sources : PlanetFR, France Bleu, Wikipédia, Le Figaro.