Tala ! Ils sont nombreux à avoir fanfaronné un peu trop tôt, excités comme des puces par leurs grandes découvertes avant de dégonfler la baudruche quelques jours plus tard et de devenir la risée des scientifiques ou de l’histoire. Tourner 7 fois sa langue dans sa bouche, c’est ce qu’il faut faire, paraît-il. On veut bien le croire.

Le yéti

L’armée indienne s’est peut-être un peu emballée quand elle a annoncé avoir une preuve de l’existence du yéti, photos d’empreintes à l’appui. Parce qu’après étude, il s’agirait en fait et plus vraisemblablement d’un ours brun de l’Himalaya. Un gros ours brun, certes, mais un ours brun quand même.

La route des Indes par l'Ouest

Christophe Colomb pouvait le crier haut et fort : il avait raison. Il avait raison de penser que la terre était ronde et que l’on pouvait donc rejoindre l’Inde en passant par l’océan atlantique. N’avait-il pas accosté chez les Indiens ? Hmmm… Non. On croyait avoir découvert une nouvelle route maritime, on avait en fait découvert un nouveau continent. Une grande découverte, donc, mais pas la bonne.

La mémoire de l'eau

Jacques Benveniste, médecin immunologue et grand défenseur de l’homéopathie devant l’éternel, en était convaincu : l’eau, mise en contact avec une substance, en conserve les propriétés même si on son analyse moléculaire n’en atteste absolument pas. C’est la mémoire de l’eau, une sorte de formule magique qui permet d’expliquer pourquoi l’on peut se soigner avec des médicaments à base de rien, sinon d’eau présentant des traces infiniment diluées et indétectables d’agents soignants. Cette découverte a donné lieu à une controverse scientifique majeure à la fin des années 80 – une controverse dans laquelle Benveniste était seul face à l’intégralité de la communauté scientifique.

Le chaînon manquant

Chaînon manquant entre Homo habilis et Homo néanderthalensis présentant à la fois des caractéristiques simiesques et humaines, l’homme de Piltdown, découvert en 1908 par un archéologue amateur du nom de Dawson, était en fait un canular monté de toutes pièces par Dawson et ses alliés du musée d’histoire naturelle de Londres pour relancer la Grande-Bretagne dans la course à la paléontologie. La preuve formelle de la supercherie n’a été apportée que dans les années 50. Too bad.

Crédits photo (Domaine Public) : J. Arthur Thomson, The Outline of Science, 1922

La tribu de Tasaday

En 1971, on découvre dans l’archipel des Philippines alors sous la coupe du dictateur Ferdinand Marcos une tribu oubliée, les Tasaday, dont le niveau d’avancement technologique est digne de l’âge de pierre et qui n’a aucune connaissance de son environnement extérieur. Le National Geographic en fait sa couverture et les télés multiplient les reportages. De 1974 à 1986, date de la chute du dictateur, la loi martiale empêcha toute recherche anthropologique dans le pays. En 1986, on ne trouva aucune trace de la tribu. Il est très probable qu’il s’agisse tout simplement d’un canular scientifique ou d’une tentative de propagande orchestrée par le gouvernement philippin.

Le lamarckisme

Jean-Baptiste Lamarck n’a pas toujours été une station de métro. Au XIX°, c’était surtout un biologiste à qui l’on doit une théorie simplifiée par la suite mais qui était surtout une erreur absolue. Le lamarckisme s’opposait en partie au darwinisme en ce qu’il envisageait la transmission des capacités physiques acquises d’un individu à sa progéniture : en gros, les enfants de The Rock naîtraient ultra musclés. Sauf qu’en fait, ça ne marche pas puisque ce sont les gènes qui transmettent l’héritage génétique (comme son nom l’indique). Ce qui est marrant, c’est que cette théorie a ensuite été récupérée par la propagande soviétique durant la Guerre froide pour vanter l’homme soviétique, puissant et moderne.

L'éther luminifère

Pendant longtemps, on a pensé que la lumière ne pouvait se propager que dans un corps et que l’intégralité de l’univers devait être rempli de ce corps pour permettre cette propagation. Et ce corps, c’était l’éther. Ce paradigme scientifique a tenu bon jusqu’à la découverte de la relativité restreinte, au début du XX° siècle.

La planète Vulcain

En 1860, Urbain Le Verrier découvre une nouvelle planète dans le système solaire, située entre Mercure et le soleil : il s’agit de Vulcain, dont l’existence est seule à même d’expliquer les variations de cycles de Mercure. Mais la théorie de la relativité restreinte a là encore eu tôt fait d’expliquer les faits jusqu’alors inexpliqués et de prouver l’inexistence de cette planète : en 1915, tous les astronomes avaient mâché l’affaire.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Les canaux de Mars

En 1877, l’astronome Giovanni Schiaparelli croit déceler l’existence de canaux sur Mars : dès lors, les scientifiques s’y mettent et commencent à établir des cartes de ces canaux que l’on attribue à des systèmes d’irrigation mis en place par des extraterrestres dotés d’intelligence. L’arrivée de meilleurs télescopes a permis de prouver que ces canaux n’existaient pas et constituaient en réalité une illusion d’optique.

La fusion à froid

En 1989, deux scientifiques américains ont affirmé avoir mis à jour une technique révolutionnaire de production d’énergie nucléaire à température ambiante : finies les déperditions d’énergie nécessaires à l’obtention de la fusion nucléaire à très haute température. Mais dès que d’autres scientifiques ont cherché à reproduire le processus mis en oeuvre par Fleischmann et Pons (à qui l’on devait la découverte), il s’est avéré que ça ne marchait absolument pas. Ou comment passer de la gloire au discrédit en deux deux.

Décevant.