Dans la quantité infinie de films pour enfants, il en existe de nombreux qui nous ont traumatisés, ça ne fait aucun doute. On va tenter de garder nos tripes en place pour ce top et vous parler plutôt des films qui se présentent comme des films pour enfants alors que franchement c’est limite limite pour nos jeunes têtes pas encore totalement finies.

Alice au Pays de Merveilles

Certainement le film pour enfant le plus tordu de l’histoire de la torderie, il n’en est pas moins de loin un des meilleurs Disney. Seulement c’était un peu chelou de faire la promo du LSD pour les mioches. Comment voulez-vous qu’on se construise moralement après avoir vu la scène où Alice se trouve soit trop grande soit trop petite et aterrit chez un lapin cinglé pour célébrer son non-anniversaire ?

Maman j'ai raté l'avion

Plusieurs choses ne vont pas dans ce film :

– Des parents qui oublient un de leurs enfants pour partir en vacances (ils prennent un avion quand même bordel).

– Un enfant qui ne capte pas que sa famille se barre.

– Deux cambrioleurs viennent foutre le bordel.

– L’enfant en question leur fait subir tout un tas de sévices.

– La réalisation d’une suite à ce qui n’avait déjà que trop duré au cours d’un seul film.

Voici certainement tous les détails que vous aviez loupé dans Maman j’ai raté l’avion.

Pinocchio

Evidemment, tout dans ce film est horriblement terrifiant. A commencer par l’histoire de départ : une marionnette de bois à qui une fée donne la vie avec pour seul handicap d’avoir le nez qui s’allonge quand il ment. Mais l’ensemble du film est un traumatisme pour n’importe quel enfant normalement constitué et porte une morale d’une noirceur rarement égalée : le monde extérieur est rempli de dangers. Restez chez vous en gros.

Fantasia

Absolument rien ne va dans ce film destiné à tout ce que vous voulez sauf des enfants. Tout d’abord quand on l’apprend dans les détails glauques des films Disney, la première version du film était légèrement un peu beaucoup raciste.

Mais même la version (que l’on connait davantage) revue et corrigée propose un ensemble de scènes bouleversantes : des notes de musique qui s’agitent, des hippopotames qui dansent, des dinosaures qui meurent, un balai qui galère… Rien que d’y repenser, ça me fait froid dans le dos. On est clairement sur un genre de film malaise pour enfant.

Notre-Dame de Paris

Bon c’est sûr qu’adapter le roman historique de Victor Hugo, on s’attend pas à une grosse partie de rigolade. Si la version édulcorée de Disney change pas mal du texte de départ (et quand je dis « pas mal », je veux dire « beaucoup »), il reste quelques bribes d’éléments peu pertinents pour les gosses comme la chanson de Frollo qui dépeint Esmeralda comme une femme sulfureuse faite de flammes qui mériterait qu’on la crame « Détruis Esmeralda, qu’un rideau de feu soit son linceul/ Ou faites qu’elle soit à moi et à moi seul ». OK mais calme-toi Frollo quand même.

Les Gremlins

Bon alors là je pense qu’on a juste affaire à un quiproquo de départ : croire que ce film ait un jour pu être destiné aux enfants. Ce n’est pas parce qu’on y voit une petite bête mignonne qu’il faut se laisser berner. C’est pas pour rien que Spielberg (producteur du film) a failli perdre un paquet de pognon à la sortie du film au cinéma à cause de cette confusion initiale.

Beethoven

On citera juste cette scène quelque peu effrayante dans laquelle le méchant véto se retrouve criblé de seringues. Mouaif, je veux bien qu’on se venge et qu’on protège son chien, mais là le mec va clairement clamser non ?

La belle et la bête

Oui oui super film, oui oui on sait que vous l’avez tous découvert enfant, oui oui on sait que vous le montrerez à vos enfants malgré ce top parce que vous n’êtes pas des parents indignes mais remettons les choses dans leur contexte : pour sauver son père une jeune femme accepte de se faire emprisonner par une sorte de grosse bébête poilue. L’homme qui prétend l’aimer veut buter la bête en question pour la libérer (en même temps, on a beau critiquer Gaston c’est vrai qu’elle est faite prisonnière la zouze). Sauf que la meuf veut pas ni de l’un ni de l’autre. Mais va quand même finir par kiffer la bête (totalement zoophile) après moult pressions psychologiques de cette dernière.

En gros c’est l’histoire d’une fille qui n’a aucun contrôle sur elle-même et qui sert d’objet de fantasme à un animal qui parle. Certains analystes sont allés plus loin et considèrent même que quand Belle s’échappe car elle se refuse à la Bête, elle se fait attaquer par une meute de loups (violeurs potentiels). Sauvée par la Bête qui s’affirme alors comme un mâle alpha, Belle va se laisser charmer. Sympa comme morale pour les petits nenfants.

Qui veut la peau de Roger Rabbit ?

N’allez pas vous faire avoir par le côté toonesque de ce film (de génie, au demeurant) dans lequel les toons sont effrayés par ce qu’ils appellent « la trempette ». Et pour cause, quelques scènes effrayantes nous en montrent les effets et ça donne moyen envie.

Charlie et la Chocolaterie (version 1971)

Si Johnny Depp fout la chienne, n’oubliez jamais la première version de ce film avec Gene Wilder en Willy Wonka. Les Oompa Loompa, ont de quoi choquer plusieurs générations d’enfants.