Le British Film Institute est un établissement public qui a pour but de promouvoir le cinéma britannique et étranger au Royaume-Uni, de sensibiliser à l’accès aux arts du cinéma, à la formation des films et à leur diffusion pour comprendre les modes de vie passés et contemporains. En 2005 ils ont sorti une liste des 50 meilleurs films à voir avant 14 ans pour une bonne culture cinématographique, établie selon des critiques de cinéma, réalisateurs et enseignants. Dix films en sont ressortis et manifestement mes parents n’ont jamais eu accès à cette liste et n’en avaient rien à battre de ma culture cinématographique parce que je n’ai clairement pas vu ces films avant mes 14 ans. Ni après d’ailleurs. Soyez de meilleurs parents que les miens.

E.T. l'extra-terrestre, de Steven Spielberg (1982)

Il fait de toute évidence partie des films cultes pour enfants des années 80. Il raconte l’histoire d’un extra-terrestre en visite sur terre avec ses compagnons qui s’éloigne de sa soucoupe volante vers la ville, se perd et rencontre un petit-garçon avec qui il nouera un lien d’amitié très fort et qui décidera de le cacher. À voir pour développer l’empathie de votre bambin, pleurer avec lui à chaudes larmes et balayer vos préjugés sur les extra-terrestres.

Fucking Åmål, de Lukas Moodysson (1998)

L’histoire est centré sur Elin, une jeune fille de quinze ans qui s’ennuie et trouve sa vie morne dans une ville suédoise en dépit des dizaines de garçons qui sont amoureux d’elle. Elle se lie d’amitié avec Agnès, plus timide, que l’on dit lesbienne. Elin va peu a peu se sentir attirée par elle. Ce film qui est sorti en même temps que Titanic a fait énormément d’entrées en Suède son pays d’origine, 867 576 contre 2 100 000 pour Titanic, ce qui est franchement pas mal. À voir pour sensibiliser votre enfant contre l’homophobie et en faire une personne ouverte et tolérante, bref quelqu’un de bien.

Kes, de Ken Loach (1969)

Billy Casper, 15 ans, habite à Barnsley, ville minière du Yorkshire dans le nord de l’Angleterre où il mène une existence difficile et sans guère espoir d’amélioration. Sa mère ne s’occupe pas de lui et son frère aîné Jud, le maltraite. Mais un jour, Billy déniche un jeune faucon crécerelle et entreprend de le dresser. À voir si votre enfant est passionné d’ornithologie ou désire en apprendre plus sur les faucons et accessoirement pleurer.

La Nuit du chasseur, de Charles Laughton (1955)

Dans l’Amérique rurale un prêcheur hyper flippant poursuit deux enfants dont le père vient d’être condamné pour vol et meurtre. Avant son incarcération, ce dernier leur avait confié dix mille dollars, dont ils ne doivent révéler l’existence à personne. Pourchassés sans pitié par ce pasteur psychopathe et abandonnés à eux-mêmes, les enfants se lancent sur les routes.

Le Magicien d'Oz, de Victor Fleming (1939)

Un classique des classiques dont vous avez forcément entendu parler. On rappelle l’histoire, Dorothy, jeune orpheline, vit chez son oncle et sa tante et tout irait pour le mieux si l’institutrice ne détestait pas son chien. C’est alors que Dorothy fait un rêve où elle se trouve transportée au royaume magique des Munchkins à la recherche de son chien. Les Munchkins sont des nains protégés par la bonne fée du Nord mais menacés par la méchante fée de l’Ouest. Pour retrouver son chien, Dorothy doit s’emparer des chaussures rouges de la mauvaise fée et aller voir le magicien d’Oz dans son palais d’Émeraude. Ça l’air un peu barrée et niais dis comme ça mais c’est vachement bien. Tellement bien que le film est classé au Registre international Mémoire du monde de l’UNESCO.

Le Voleur de bicyclette, de Vittorio De Sica (1948)

Chômeur depuis deux ans, Antonio trouve un emploi de colleur d’affiches, mais il se fait voler sa bicyclette, outil indispensable dans le cadre de son nouveau métier. Ça a l’air un peu bateau comme scénario mais ce film a été noté 4,8/5 par la presse sur Allociné donc vous pouvez y aller les yeux fermés, c’est de la bonne.

Crédits photo (Domaine Public) : Unknown authorUnknown author

Le Voyage de Chihiro, de Hayao Miyazaki (2001)

Autre grand classique dont on rappel tout de même le synopsis. On suit les aventures de Chihiro, une petite fille de dix ans, assez capricieuse qui s’apprête à emménager avec ses parents dans une nouvelle maison. Sur la route, elle et sa famille se retrouvent face à un immense bâtiment rouge au centre duquel s’ouvre un long tunnel. Ils découvrent dans une ville fantôme un restaurant désert avec de nombreux mets succulents et se jettent dessus. Viens alors la fameuse scène où ils se transforment en cochons et je vous en dit pas plus. À voir le 1er mars quand il sortira sur Netflix. En attendant vous pouvez toujours mater Mon Voisin Totoro qui y est déjà et se trouve aussi dans le Top 50 du BFI.

Les Quatre Cents Coups, de François Truffaut (1959)

Enfin un film français. C’est le premier du réalisateur et de ce qui sera appelé la Nouvelle Vague, il va révéler François Truffaut au public. Largement autobiographique, le film raconte l’adolescence turbulente d’Antoine Doinel. Il ment à ses parents indifférents à son sort, vole, fugue. Son seul réconfort est de faire les quatre cents coups avec son ami René mais un jour, la police s’en mêle. À voir pour que votre enfant puisse se la péter en soirée dès ses 17 ans en citant des films de la Nouvelle Vague, à voir pour que vous puissiez faire pareil dans vos soirées à vous.

Où est la maison de mon ami ? de Abbas Kiarostami (1987)

À l’école du village de Koker en Iran, un écolier s’aperçoit, alors qu’il se prépare à faire ses devoirs, qu’il a ramené chez lui par erreur, le cahier d’un camarade de classe. Sachant que son camarade risque d’être renvoyé s’il ne rend pas ses devoirs sur son propre cahier, il part à sa recherche. Mais la route est longue et difficile, l’adresse imprécise donc il va lui arriver plein de trucs. C’est un film beau, touchant, humain, juste mais qui n’en fait pas trop. Une petite pépite dont on parle pas assez. À voir si vous aimez les histoires initiatiques comme le bouquin L’alchimiste de Paulo coelho (en mieux).

Toy Story, de John Lasseter (1995)

Ça aurait été bizarre de ne pas mettre un Pixar ou un Disney dans ce classement mais tout va bien puisqu’il y en a un. Pour rappel Toy Story raconte l’histoire de Andy, plus précisément de ses jouets qui s’animent dès qu’il quitte sa chambre. À chaque anniversaire ses jouets s’angoissent à l’idée d’être supplantés par un nouveau venu. Ce qui arrive quand Buzz l’éclair est offert à Andy. Il va faire une sérieuse concurrence à Woody, le jouet préféré de Andy, et vont vivre ensemble de sacrés aventures. Un film à voir et revoir qui ne vous fera plus jamais considérer les jouets de la même façon.

Evidemment, la liste peut être rallongée à tire larigot. Toutes vos contributions sont les bienvenues.

Source : Wikipedia