En général, quand quelqu’un tue des gens, plein d’autres gens en uniforme et sans uniforme le cherchent. Ensuite, le type qui tue des gens ne peut pas s’empêcher de faire son malin, il se fait attraper, juger, condamner et il ne peut plus tuer des gens. Mais parfois, le schéma s’enraye. Soit que les gens qui le cherchent aient merdé, soit que la personne qui tue n’ait pas fait d’erreur, toujours est-il qu’il vit une vie pépouze en sirotant des caipirinhas quelque part sans que personne ne sache qu’il a tué des gens. C’est à ce genre de cas qu’on s’intéresse.

Xavier Dupont de Ligonnès

On connaît l’histoire. Un type ruiné tue toute sa famille en prétextant une rocambolesque histoire d’exfiltration en Australie, recommande qu’on ne fouille pas sous la terrasse et, patatras, on y découvre les cadavres de sa femme et ses enfants, fuit, est repéré par des caméras de télévision et s’évanouit finalement dans la nature. Personne ne sait ce que Dupont de Ligonnès est devenu. Il ne disposait pas de suffisamment de blé pour tenir en cavale ; est-il mort ? Comment analyser la photo reçue par des proches trois ans après les faits, survenue en 2011 et signée du meurtrier présumé ? Les zones d’ombre de la tuerie de Nantes ne sont pas près d’être levées.

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Issei Sagawa

1, 2, 3 histoire sordide. Issei Sagawa, basé à Paris en 1981 alors qu’il a 32 ans, tue et mange une étudiante néerlandaise. Arrêté, il est déclaré irresponsable pénalement et se fait interner. Ses parents déploient des trésors de fric pour payer des avocats qui parviennent à obtenir son extradition au Japon. Là, les experts le considèrent au contraire responsable de ses actes, mais le non-lieu prononcé en France ne leur permet pas de le juger. Sagawa est libéré en 1985. Sagawa commence à bosser comme prof de français au Japon et continue d’être obsédé par le cannibalisme sur lequel il écrit 12 bouquins. La presse fait appel à lui comme consultant lorsqu’un tueur en série d’enfants terrifie le Japon, en 1989. Le mec passe à la télé, a pignon sur rue : tout va bien. Depuis, il prend des anti-dépresseurs, joue ans des films érotiques dont l’un inspiré de son crime et mène une vie tranquillou en banlieue de Tokyo. Terreur.

Le monstre de Florence

Entre 1968 et 1985, 7 doubles meurtres sont commis sur des couples dans la province de Florence. Les meurtres sont barbares, incluant des mutilations post-mortem avec envoi de parties manquantes par courrier au procureur de Florence. Les couples sont abattus par balle pendant qu’ils font l’amour. Les autorités ne sont pas sûres que le meurtrier a agi seul, mais personne n’a jamais été condamné pour ces meurtres, la piste la plus sérieuse, celle d’un ouvrier agricole déjà condamné par le passé ayant été levée par la Cour de cassation italienne en 1996. Comme pour les autres, on ne sait pas pourquoi les meurtres se sont soudain arrêtés.

Le tueur du Colonial Parkway

Entre 1986 et 1989, 8 personnes sont mortes sur le parking Colonial, un parking panoramique de la Virginie. Parmi eux, trois couples retrouvés morts et un couple disparu que l’on estime mort. Les victimes avaient toutes moins de 30 ans. Traces de lutte, traces de cordes pour lier les mains, coups de couteau : l’horreur. Le meurtrier n’a jamais été retrouvé.

Isaac Turnbaugh

En 2004, Isaac Turnbaugh est jugé pour le meurtre d’un collègue de travail et est acquitté. Mais des années plus tard, Turnbaugh a jugé bon de contacter la police pour confesser son crime. Le problème, c’est qu’une fois qu’on a été acquitté d’un crime, on ne peut pas être condamné pour le même crime : c’est une des dispositions du cinquième amendement. Du coup, Turnbaugh est libre. Libre après avoir tué son collègue de restaurant, un mec âgé de 24 ans qui attendait son premier gosse.

La tuerie de Chevaline

En 2012, près du lac d’Annecy, un cycliste découvre un accident de voiture. Sauf qu’il s’agit en réalité d’un crime de sang très récent, puisque le moteur de la voiture qu’il pensait accidentée tourne encore. L’intégralité d’une famille a été massacrée par balle. Plus loin, un cycliste aussi est mort, d’une bastos également. Les morts sont les membres d’une famille anglaise d’origine irakienne, les Al-Hilli. A priori, le cycliste ne serait qu’une victime collatérale. Diverses pistes ont été étudiées pour expliquer la tuerie, mais aucune n’a permis de désigner un coupable. A priori, il s’agirait de l’oeuvre de professionnels.

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La mort de Jon Benet Ramsey

En 1996, à Atlanta, une mini-Miss façon Little Miss Sunshine disparaît le jour de Noël. Une enfant de 6 ans qui disparaît, c’est généralement mauvais signe. On retrouve son corps 8 heures plus tard et on se rend compte, ce qui n’est pas agréable, qu’elle a été violée, battue et assassinée. Personne ne sait qui a fait le coup ; les parents ont un temps été soupçonnés mais finalement les charges ont été levées. L’affaire ne sera probablement jamais élucidée.

Les meurtres du Highway of Tears

Entre 1969 et 2011, 19 personnes sont mortes ou ont disparu le long d’un tronçon d’autoroute de 720 km en Colombie-Britannique, au Canada. 40 ans de meurtres, c’est beaucoup. En 2009, la police a orienté l’enquête vers une propriété à la recherche des restes d’une des victimes ; la propriété appartenait à un homme, Leland Vincent Switzer, coupable du meurtre de son frère. Sans suite. En 2012, des liens ont été établis pour certains meurtres avec le criminel américain Bobby Jack Fowler, mais cela ne concerne pas tous les cas ; et puis Fowler est mort.

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Il n'a pas souffert, promis

Le maniaque de l'arc en ciel

Entre février 2007 et août 2008, 13 personnes, toutes des jeunes hommes gays, sont assassinées dans un parc de Sao Paulo d’une ou plusieurs balles (la dernière victime en a pris 12). Le parc servait de lieu de rencontre et de prostitution pour les hommes gays. La police a surnommé le tueur « le manique à l’arc en ciel » en référence au drapeau LGBT. En 2008, un ancien agent de police en retraite fut arrêté pour les crimes. Mais, faute de preuve, les poursuites ont été levées.

Le grêlé [EDIT : Le grêlé est maintenant identifié et mort]

Entre 1986 et 1994, le grêlé, surnom donné à un tueur en série qui ne sera identifié comme tel qu’en 1996 en raison de son visage creusé par l’acné, a commis au moins 6 crimes atroces (3 meurtres et 6 viols). Il ligotait ses victimes (souvent des petites filles), les violait, les torturait et les tuait. Les victimes sont ligotées. En 1996, un magistrat relie les différentes affaires survenues dans la région parisienne grâce à l’ADN du coupable. Malgré les différentes pistes étudiées, l’identité dudit grêlé n’a jamais été découverte et les enquêteurs ne s’expliquent pas non plus pourquoi l’homme aurait mis un terme à sa folie tout à coup. De nouvelles pistes ont été étudiées récemment, mais sans succès pour l’heure.

EDIT : Le Grêlé s’est suicidé et a avoué ses crimes le 30 septembre 2021. Si vous voulez en savoir plus, allez voir les choses à savoir sur Le Grêlé.

Flifliflippant.

Sources : Cracked, Wikipédia, Le Monde