On vous a déjà montré les trucs horribles à savoir sur la plongée et les sites de plongée les plus dangereux du monde, mais aujourd’hui on va se pencher sur des accidents de plongée qui font vraiment flipper et qui parfois se terminent malheureusement dramatiquement.

Le "Blue hole" (Égypte) : le "Kilimanjaro" des plongeurs aux nombreux morts

Dans la mer rouge se trouve le Blue Hole, un trou dans lequel on peut nager sous une arche, un spectacle incroyable connu des plongeurs mais qui est la source de plusieurs accidents mortels. On compte entre 130 et 200 personnes décédées dans le Blue Hole entre 1997 et 2012 et l’un des accidents les plus marquants est celui de Yuri Lipski.

Cet homme était un instructeur de plongée de 22 ans qui a commencé à plonger en filmant sa descente, mais on pense que le poids de son matériel a provoqué une descente trop rapide qui ne tenait pas compte des paliers de décompression. Probablement victime d’hallucinations et de l’ivresse des profondeurs (narcose à l’azote), Lipski a paniqué et s’est noyé, sa caméra filmant toute la scène.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : S. Ellermann

Le sauvetage dramatique dans le "bushman hole" (Afrique du Sud)

Situé en Afrique du Sud, le Bushman hole ou Boesmansgat est une cavité sous-marine profonde de 280 mètres, un genre de profonde grotte sous-marine. Une première plongée mortelle a eu lieu en 1993 lorsqu’un plongeur s’est évanoui à soixante mètres de profondeur avant d’être ramené à la surface par un équipier.

En 1994, un autre plongeur du nom de Deon Dreyer se noie également mais ses équipiers n’arrivent pas à remonter son corps qui sombre au fond de la cavité. C’est dix ans plus tard qu’un plongeur réussit pour la première fois à arriver jusqu’au fond du bushman hole et trouve le cadavre de Dreyer au fond. Il remonte a la surface et décide de préparer une nouvelle plongée pour récupérer le corps. Après quelques mois de préparation il replonge dans la grotte mais il ne parvient pas à le remonter et se noie à son tour.

La mort du présentateur de télévision Steve Irwin à Batt Reef (Australie)

Personnalité médiatique australienne et amoureux de la nature, Steve Irwin a trouvé la mort lors d’une session de plongée à Batt Reef. Le but de la plongée était de capturer des images pour un documentaire animalier et lorsque Steve Irwin a aperçu une raie (Dasyatis brevicaudata) il a voulu l’approcher pour la filmer en train de nager.

Ces raies ont une queue qui peut atteindre jusqu’à deux mètres au bout de laquelle se trouve un dard d’une vingtaine de centimètres. Irwin est arrivé derrière l’animal qui s’est probablement senti menacé, le frappant alors avec son dard à plusieurs reprises. Touché au coeur, le plongeur a commencé à saigner à mort et les membres de l’équipe l’ont remonté à la surface pour l’emmener en urgence à l’hôpital mais il était déjà trop tard.

Crédits photo (CC BY 2.0) : Richard Giles, aka User rich115 on Flickr

L'épave du remorqueur et le survivant au Nigéria

Un bateau remorqueur du Nigéria avait été renversé par une vague avant de sombrer dans les profondeurs. Quelques heures plus tard une première équipe de sauveteurs est venue en urgence pour vérifier s’il y avait des survivants mais n’a rien trouvé. Trois jours après le naufrage, une seconde équipe est arrivée pour récupérer les corps de l’équipage, jusqu’à ce que l’un des plongeurs sente une main lui agripper le bras.

Il s’agissait du cuisinier du navire qui venait de passer trois jours dans une salle où il y avait une bulle d’air sans manger et en survivant grâce à quelques canettes d’eau gazeuse. L’homme en question a été secouru et a déclaré qu’il avait passé trois jours en enfer, dans le noir complet, à « entendre les poissons qui venaient manger les corps de l’équipage », rongé par la faim et le sel de l’eau qui « le dévorait ».

La mort de François de Roubaix, passionné de plongée et compositeur de cinéma

Connu pour son travail sur le film « Le vieux fusil », François de Roubaix était un réalisateur et compositeur de musique célèbre. Grand amateur de plongée, il a trouvé la mort lors d’une escapade sous-marine sur la côte des îles Canaries.

En plongeant avec un ami moniteur de plongée dans une grotte sous-marine, ils se sont perdus à cause de l’eau troublée par le sable, ce qui peut arriver à cause de courants ou de mouvements. Partis sans avoir utilisé de fil d’ariane (un fil qu’on laisse traîner derrière soi pour retrouver son chemin) ils se sont perdus dans la grotte labyrinthique et leurs bouteilles d’air se sont vidées avant qu’ils ne puissent retrouver leur chemin.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : ScoumouneScou

La mort "suspecte" de Tina Watson

En pleine lune de miel en Australie avec son mari Gabe, Tina Watson est morte juste après le début d’une excursion de plongée. Les circonstances de l’accident sont relativement troubles, d’autres plongeurs ayant vu le couple s’embrouiller pendant la session, mais surtout quelques secondes avant la mort de Tina un autre plongeur aurait vu le mari ceinturer la femme, peut-être pour l’empêcher de se débattre.

D’abord arrêté par la police australienne pour suspicions de meurtre, Gabe a ensuite été jugé en Alabama (leur état d’origine) où finalement le juge l’a innocenté faute de preuve. Si plusieurs choses sont louches dans l’affaire, c’est également le fait que le mari ait augmenté l’assurance vie de sa femme avant le voyage et ait demandé dédommagement presque instantanément après sa mort qui a poussé l’opinion publique à penser qu’il s’agissait d’un meurtre.

Le médaillé d'honneur de la Navy qui sauve deux personnes

Le soldat de la Navy américaine Francis P. Hammerberg a perdu la vie au cours d’une opération de sauvetage pendant les bombardements de Pearl Harbor. Il a plongé contre toutes les recommandations pour sauver un soldat piégé dans un LST en train de couler (Landing Ship Tank, mélange entre un bateau et un tank).

Une fois à la surface il a replongé pour sauver un deuxième plongeur piégé également. Malheureusement, probablement fatigué après 18 heures de sauvetage il s’est retrouvé piégé sous l’eau dans les décombres et est mort à cause du manque d’oxygène. Il a été décoré de la médaille d’honneur à titre posthume pour avoir sauvé la vie de deux plongeurs au prix de la sienne.

Crédits photo (Domaine Public) : Jwillbur

Audrey Mestre, l'apnéiste et l'entrainement fatal

Après avoir battu en 1999 le record du monde de plongée en apnée féminin (125m), Audrey Mestre a battu son propre record peu de temps après (130m). Dans l’optique de battre à nouveau celui-ci, elle a entamé plusieurs sessions d’entrainement dont une à 166m de profondeur.

Afin de remonter à la surface, elle a déclenché le système de ballon d’air qui devait la faire remonter plus rapidement, mais celui-ci était vide. Paniqué, un autre plongeur qui l’assistait est arrivé pour remplir le ballon et faciliter la remontée mais la manoeuvre n’a pas été assez rapide. La plongée qui était supposée durer 3 minutes en a duré 8 et malheureusement Mestre a perdu conscience sous l’eau et n’a pas pu être sauvée à temps.

"La dernière plongée" : la mort du père et de son fils

« La dernière plongée » (The last dive) est un livre écrit par Bernie Chowdhury qui raconte la tragique session de plongée sur la côte du New Jersey de Chris Rouse Senior et Chris Rouse Junior, un père et son fils. Les deux plongeurs étaient partis plonger dans l’épave d’un navire allemand dans le but d’y retrouver le journal de bord du capitaine, ils ne sont jamais remonté à la surface. L’auteur étant un expert en plongée et ami des deux victimes, il aurait non seulement décidé de raconter leur histoire mais également de définir les différences entre la plongée en grotte sous-marine et la plongée en épave, ainsi que les précautions à prendre dans les deux cas.

Crédits photo : : DR

La cloche de plongée qui a tué deux plongeurs en Norvège

Cet accident est arrivée en 1974 en Norvège lorsque deux plongeurs professionnels sont décédés au cours d’une opération de maintenance. Ce type de plongée est réalisé avec une cloche lestée de poids que les plongeurs utilisent pour descendre en profondeur en marquant des arrêts aux différents paliers de décompression. On trouve des bouteilles d’air dans la cloche et les plongeurs en sortent pour travailler tout en étant reliés à celle-ci.

Lorsqu’ils étaient à 98 mètres de profondeur les lests de la cloche se sont accidentellement décrochés et celle-ci est remontée à la surface extrêmement rapidement, tirant avec elle les deux plongeurs qui y étaient accrochés. La remontée beaucoup trop rapide a provoqué un accident de décompression et les deux hommes sont morts noyés en à peine quelques secondes.

Sources : Le figaro, NeConnected, Wikipédia, Trash.