Vous avez envie de vous initier au monde sous-marin et d’aller tutoyer les dauphins (ce qui n’est ni poli, ni utile, ni très sécurisé) eh bien il faudrait veiller à savoir deux ou trois trucs sur cette discipline / passion qu’est la plongée avant de s’y mettre. Bien évidement n’allez pas croire que c’est un truc absolument horrible, si c’est fait en étant bien encadré ça peut être merveilleux, mais il faut quand même faire preuve de prudence.

Le pression sur le corps peut provoquer plusieurs types d'accidents

On appelle les accidents liés à la pression sur le corps les barotraumatismes et ils touchent les tympans ou les sinus. Afin d’éviter au maximum ces problèmes on doit faire la manoeuvre de Valsalva qui consiste à équilibrer la pression entre les oreilles et l’extérieur. On fait cette manoeuvre pendant la descente en se bouchant le nez et en fermant la bouche tout en expirant.

Crédits photo (Domaine Public) : Original image by Dan Pickard, french traduction by B. Guillot

Il faut faire très attention en passant les paliers de décompression

Les paliers de décompression sont les limites de profondeurs à laquelle on doit « stagner » pour habituer son corps à la pression. Selon l’endroit de la plongée et la durée de la séance, on peut passer par plusieurs paliers de quelques minutes pour éviter les problèmes. Il est essentiel de marquer ces paliers à la descente et à la remontée pour ne pas provoquer de chocs et éliminer l’azote présent dans l’organisme sous risque qu’il bouche par la suite les vaisseaux sanguins et provoque des thromboses, des paralysies et d’autres troubles graves.

Prendre l'avion avant ou après une session de plongée peut être fatal

Il y a plusieurs règles à respecter quand on doit faire de la plongée entre un ou deux vols d’avions. Selon la profondeur ou l’on va descendre il faut attendre plusieurs heures pour ne pas subir de désagréments qu’on appelle des accidents de décompression (ADD) et qui peuvent, dans la forme la plus grave être fatals.

Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : Richard Ling

L'oxygène devient toxique à une certaine profondeur

En dépassant une vingtaine de mètres de profondeur, l’oxygène que l’on respire dans les bouteilles devient en partie toxique. Dans les cas les plus graves le système nerveux et les poumons peuvent être touchés et provoquer la mort, c’est pour cela qu’il est essentiel de suivre les instructions et de prévenir directement le responsable si une sensation étrange se fait ressentir.

Le stress peut rapidement devenir dangereux

En fonction de la profondeur ou de l’état d’esprit du plongeur, le stress ressenti peut devenir rapidement problématique. Les crises d’angoisses et de stress sont souvent synonymes de problèmes de respiration, ce qui représente assez logiquement un risque important en profondeur. Respirer trop vite pourrait faire augmenter le dioxyde de carbone dans le corps et provoquer un évanouissement. Toujours alerter la personne qui encadre la plongée au moindre début de stress et toujours rester calme.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Avispa marina.jpg: Guido Gautsch, Toyota, Japan

Des problèmes cardiaques pré-existants peuvent devenir mortels

C’est un gros problème qui peut parfois causer la mort, des personnes ayant des problèmes cardiaques dont ils ne sont pas forcément conscients peuvent avoir des complications cardiovasculaires. Cela arrive plus souvent à des personnes d’âge moyen et si la plongée ne crée pas directement de problèmes cardiaques elle peut augmenter les risques chez les personnes qui ont des prédispositions.

On peut être victime de narcose à l'azote (l'ivresse des profondeurs)

L’excès d’azote qui devient toxique en profondeur peut jouer sur le système nerveux de manière significative. La narcose à l’azote peut apparaitre à partir de 30m de profondeur et est presque garantie sous la barre des 60m. Les effets qui peuvent survenir sont variés, sensation de discours intérieur, angoisse, euphorie, hallucinations, agissements irréfléchis (des plongeurs retirent leurs masques)…

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Wusel007

On peut également être victime du syndrome nerveux des hautes pressions (SNHP)

En restant trop longtemps en plongée profonde et en respirant de l’héliox, un plongeur peut subir cet autre syndrome tout aussi grave. Les effets sont également variés : on peut ressentir des nausées, de la confusion, vomir, des difficultés à se déplacer ou à réfléchir… La profondeur à laquelle survient ce syndrome étant élevée, elle n’arrive pas aux plongeurs occasionnels mais plutôt aux professionnels et habitués.

Il y a des endroits très flippants comme la fosse des Mariannes

C’est l’endroit le plus profond répertorié dans les océans, peuplé de nombreuses créatures dont énormément non répertoriées. Il y a énormément de trucs à savoir sur la fosse des Mariannes mais on préfère les lire plutôt que les découvrir soi même. Sinon vous pouvez aussi aller voir les sites de plongée les plus dangereux.

L'océan est un immense cimetière

Comme vous pouvez aisément l’imaginer, les fonds marins sont jonchés de cadavres plus ou moins anciens, en 2014 des plongeurs ont retrouvé dans une grotte sous marine le cadavre d’une femme vieux de plus de 12 000 ans pour vous donner une idée. Ça en plus des épaves de navires et d’avions, il y a forcément un nombre important de corps et de squelettes humains dans les profondeurs.

La plongée en épave peut être assez dangereuse

On estime à trois millions le nombre d’épaves maritimes dans les fonds océaniques et la plongée en épave est rapidement devenue un sous genre de la plongée dans plusieurs endroits du globe. On peut donc visiter ces vestiges assez flippants au cours d’escapades mais pas sans risques : des personnes peuvent se perdre au cours d’une exploration, se retrouver piégées ou cogner leur équipement contre les parois et endommager leur matériel.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : W.Strickling

Il fait majoritairement totalement noir dans les profondeurs

Pour avoir une idée d’à quel point on n’y voit rien et qu’on ne connait rien des fonds abyssaux, dites vous que la lune est beaucoup mieux cartographiée que ceux ci. Près de 95% des fonds marins restent inexplorés, on ne sait pas ce qui y vit, quelle formes ils ont, quelle température il y fait et tout un tas d’autres trucs. Évidemment on parle d’endroits trop profonds pour plonger sans engins sous-marins, mais quand même.

Il y a beaucoup de créatures flippantes qu'on peut croiser

Si les poissons tropicaux sont beaux et sympathiques, il y a tout un tas d’autres créatures découvertes (ou non) dans les profondeurs qui peuvent s’avérer beaucoup moins amicales voire mortellement dangereuses. De quoi ne pas trop donner l’envie d’aller s’aventurer dans certaines parties sans prendre les précautions adéquates.

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On peut faire de l'hypothermie (et en crever)

Mauvais équipement ou changement rapide de température, l’hypothermie peut arriver au cours d’une session de plongée et devenir dramatique. Le problème peut s’aggraver si l’hypothermie devient avancée, la circulation dans les membres va devenir de moins en moins importante car le cerveau va protéger les organes au détriment du reste du corps. Les risques de noyade dans les situations d’hypothermie avancée peuvent alors devenir plus probables.

Et si vous vous dites que vous préférez la montagne à la mer, allez voir les trucs horribles à savoir sur l’ascension de l’Everest.

Sources : Atlantis Formation (1, 2), Futura Santé, Wikipédia (1, 2), Aquamonde, Ranker, Best Life, Récifs et plongée.