L’entreprise Zipjet a mené une étude très vaste sur plus de 500 zones géographiques pour déterminer le niveau de stress inhérent à un très grand nombre de villes dans le monde. Si la méthodologie de l’étude est plus ou moins imbitable, on comprend en gros qu’en mélangeant des critères objectifs (niveau de vie, densité, revenu moyen par habitant) et subjectifs (via des questionnaires relatifs à la qualité de la vie), les auteurs ont agrégé les données de façon à donner à chaque ville allant de 1 à 10, 1 correspondant à un niveau de stress minimal et 10 au niveau de stress maximal. Tout en bas du classement, on trouve Bagdad, guerre oblige, et tout en haut Stuttgart. Paris, elle, se classe 78e : gros stress en vue.

Stuttgart

La densité de Stuttgart n’est pas énorme, sa pollution est relative, les gens y sont riches et s’y déclarent heureux. Voilà : à Stuttgart, on n’est pas stressé du tout. Par contre, y’a moyen qu’on s’emmerde un peu à Stuttgart avec 600.000 habitants et un musée d’ethnologie réputé où tu peux aller une ou deux fois, mais à partir de la troisième t’en as un peu marre. Pas de chômage ou presque, pas de criminalité ou presque, on se croirait presque en Suisse – on n’est pas très loin de la Suisse, vous me direz.

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Luxembourg

À mon avis, si la capitale du paradis fiscal qu’est le Luxembourg n’est pas première du classement, c’est que les habitants de Luxembourg doivent être stressés que leur voisin soit plus riche qu’eux. Aucune densité, aucune pollution, du fric à gogo, des infrastructures qui roulent, et un ennui mortel qui pousse chaque Luxembourgeois à réfléchir au sens de la vie trop longtemps, ce qui fait que les mecs ne doivent pas se déclarer super heureux.

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Hanovre

À Hanovre aussi, tout va bien. La pollution sonore est même si faible qu’on se croirait parfois dans un asile de sourds-muets. Des églises, des jardins royaux, 500.000 habitants, et Haendel y a vécu. Franchement on doit y être très bien, à Hanovre, mais je ne sais pas pourquoi je n’ai aucune envie d’y foutre les pieds, moi.

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Berne

Après l’Allemagne et le Luxembourg, la Suisse. À croire que l’Allemand est, contrairement aux apparences, une langue super apaisante. Berne donc, qui score grave niveau transports publics, circulation, sentiment de sécurité et espaces verts. Par contre y’a du bruit et aucun soleil. Ce qui fait que les espaces verts doivent être particulièrement bien entretenus, vu que personne ne doit jamais s’y allonger faute d’ensoleillement. Faut pas se laisser berner.

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Munich

On est en train de faire tellement d’allers-retours dans le Nord-Est de l’Europe que j’ai parfois le sentiment d’être Erasme. Retour en Allemagne pour dire du bien de Munich, un peu trop dense mais super sécure, pas du tout ensoleillée mais très peu polluée, pas géniale niveau racisme mais cool pour l’égalité des sexes. Une sorte de truc un peu moyen où l’on se voit bien grossir en mangeant des bretzels. Ou tomber dans l’alcoolisme au houblon pour oublier qu’on ne peut plus en sortir, la faute à trop de bien-être.

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Bordeaux

Première ville française du classement, Bordeaux profite de sa rénovation et de sa dépollution pour scorer niveau espaces verts et circulation, malgré pas mal de chômage. C’est vrai que c’est sympa Bordeaux, j’aime bien, moi, mais c’est un peu à l’image de Juppé, on se dit que c’est une bonne idée d’y aller et puis finalement non.

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Édimbourg

Circulation de merde, aucun ensoleillement, une pollution sonore de l’enfer et des gens qui ne font pas de sport : certes ; mais aussi plein d’espaces verts, une densité à la cool, des transports qui marchent, pas de pollution de l’air et des gens qui se sentent bien. Bref, c’est sympatoche Édimbourg. Si tout le monde le dit, c’est que ça doit être vrai. Après, le problème, c’est que tu vis en Écosse et que t’es un peu loin de tout, mais c’est un détail vu que y’a une colline sur laquelle aller pleurer au milieu de la ville.

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Sydney

Et ça y’est enfin on part d’Europe. On part d’Europe pour aller où ? À Sydney. Vous vous rendez compte ? À Sydney. Le pays où les gens ont des colliers à dent de requin et sont toujours de bonne humeur. Pas étonnant que tout le monde dise qu’il est content d’habiter là-bas, puisque tout le monde est tout le temps enthousiaste et de bonne humeur. Si t’ajoutes à ça une densité très faible, plein d’espaces verts et une sécu qui marche, hein, forcément, c’est fastoche. Mais cette tyrannie de la bonne humeur, je ne m’y ferai jamais.

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Hambourg

Oh putain on retourne en Allemagne. Je n’en peux plus, moi, de ces incessants voyages en Allemagne par le top. Vous aimeriez, vous, qu’on vous oblige à retourner tout le temps en Allemagne ? Tout le temps ? Sans cesse ? Hein ? Bref. Oui, on a compris : Hambourg, c’est sympa. Et c’est vrai que c’est sympa, le port est sympa, la ville est sympa, tout est sympa. Le seul truc qui ne score pas, c’est la pollution visuelle et sonore. Sinon, ville parfaite, tout ça tout ça. Les gens heureux n’ont pas d’histoire. Ça vaut aussi pour les villes.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Gegeours

Graz

Graz est une ville située en Autriche. Y’a 300 000 habitants et c’est une ville de design. Comme Saint-Etienne, qui ne figure pas dans le classement. Sinon, aucun score n’y est exceptionnel, sinon le sentiment de sécurité. Cool. On se sent hyper en sécurité à Graz. Sauf que l’ennui pourrait m’insécuriser, moi, pour peu qu’une personne mal intentionnée laisse traîner une corde autrichienne à côté de mon lit. On appréciera quand même l’effort des arbres de Graz pour nous envoyer un cœur.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Gerald Senarclens de Grancy

Comment il m’a stressé ce top !

Source : Zipjet.fr