Oui, Facebook est la sixième plus grosse entreprise du monde. Oui, Facebook brasse une quantité de fric qui ferait passer Picsou pour un saoulard du boulevard de Château rouge. Oui, Facebook est tellement présent dans nos vies qu’on a l’impression d’avoir une vie virtuelle. Oui, Facebook génère son fric en exploitant notre existence. Mais ça va encore plus loin que ça.

Facebook connaît ta gueule

A force de vous faire identifier, l’algorithme de Facebook a fini par compiler suffisamment de données sur votre gueule pour vous reconnaître de lui-même sur une photo avec un pourcentage de certitude supérieur à 98%. Ce qui fait que, si vous croisez Facebook dans la rue, il y a moyen qu’il vous dise « salut Thomas, ça va ? » et que vous entamiez subséquemment une dépression.

Facebook sait où tu es quand tu y es, tout le temps

Messenger est directement relié à votre localisation et sait en temps réel où vous vous trouvez. L’info n’est pas partagée, mais elle est enregistrée par l’entreprise, qui peut s’en servir pour ensuite vous refourguer de la pub. Mettons-nous d’accord, hein, Google fait la même chose avec Maps et peut vous donner vos temps de trajet entre chez vous et le boulot sans que vous n’ayez jamais stipulé où était chez vous ou votre boulot, mais c’est quand même terrifiant.

Facebook te rend malheureux

Les études menées sur les réseaux sociaux et sur Facebook en particulier sont sans appel : leur usage vous rend plus sédentaire, moins apte à avoir des relations de visu et la comparaison permanente qu’ils impliquent avec les autres tendent à saper l’estime de soi. Des études menées à Yale indiquent en sus que l’utilisation massive de Facebook avait un impact direct sur la santé mentale. Sympa.

Facebook crée une bulle sociale et politique autour de toi

Vous avez déjà entendu parler de la bulle, ce phénomène qui consiste à n’apprendre du monde extérieur que ce que l’on en sait déjà ? Facebook l’entretien puissance 1000. Le principe est le suivant : vos amis appartiennent aux mêmes cercles que vous et les médias auxquels vous vous abonnez reflètent ce que vous pensez du monde. On agite tout ça et HOP ! Tout ce qui ressort de Facebook est une illustration de soi-même. En plus, l’algorithme qui travaille pour vous montrer des choses qui vont vous intéresser analyse ce sur quoi vous cliquer pour vous proposer des contenus proches, ce qui accélère encore le phénomène. Et c’est comme ça que l’on commence à penser que le monde entier n’est qu’un avatar de soi et à ne plus rien comprendre à la société et à la politique. Bienvenue en enfer.

Facebook sait tout de toi

Facebook sait : ce que tu penses politiquement en fonction de ce que tu lis, ton niveau d’études, ton niveau de revenu, ce que tu regardes sur Internet, ce que tu aimes, quels auteurs tu lis, quels films tu vois, quels sites tu visites, ton niveau d’intelligence, tout. Et tout ça sert à quoi ? A te vendre des trucs, mon pote.

Facebook sait quand tu dors

Via Messenger, Facebook est capable de savoir à quel moment tu n’es pas actif. Or, à moins que tu passes de longues heures assis à ne rien faire en jouant au roi du silence, il est probable que le moment où tu es le moins actif soit le moment où tu dors. De là à identifier un manque de sommeil ou des insomnies chroniques pour te vendre un matelas adapté, hein, il n’y a qu’un pas. A mon avis, il est déjà franchi.

Facebook enregistre même les messages que tu effaces

Vous voulez envoyer un truc bien salé à une ex parce que vous êtes ivre et que ça vous semble une bonne idée. Puis, au dernier moment, ouf on se ravise, on efface tout et le lendemain matin on est fier de soi.

Sauf que tout ce qui a été tapé dans Messenger ou à travers les statut, même ce qui n’a pas été envoyé, a été conservé par l’entreprise qui ne le stipule pourtant pas dans ses statuts. Tout. Y compris les métadonnées : l’heure où le message a été tapé et la géolocalisation.

Plus vous publiez, plus Facebook gagne d'argent

La valeur de Facebook réside dans l’implication de ses utilisateurs. Plus vous publiez, plus vous donnez de la valeur à l’entreprise. De ce fait, Facebook veut limiter l’autocensure et surtout vous encourager à publier tout le temps. D’où ces questions à la con du genre « comment ça va aujourd’hui ? » comme si vous alliez être assez bête pour répondre à un ordinateur.

Mais allez-y, hein, continuez de publier sans relâche des photos de chats.

Sources : Listverse, L’Expansion