Non, c’est clairement pas ton genre d’être intéressé par les « coups d’un soir », les plans cul, ou les histoires sans lendemain. Toi ce que tu veux, c’est bâtir, te projeter, te poser. Mouais… Et qu’est-ce que tu fous sur Tinder du coup ? Enfin, libre à toi de servir ce discours formaté à tous tes « matchs » d’un soir, qui ne sont pas dupes pour autant (parfois c’est mieux que les gens qui sont trop honnêtes sur Tinder). L’avantage, c’est que tu n’es clairement pas le seul dans cette situation, ce qui multiplie tes chances de transformer ton « date » en une nuit torride. Dix éléments qui prouvent que ce soir, ça devrait passer…

Tu as matché sur Tinder à 22H41

Et le premier message que tu as reçu c’est « Tu fais quoi ce soir ? ». Ni un ciné, ni un resto déjà. Un verre à la limite. Un premier, avant d’envisager un dernier ?

Ton "match" rit beaucoup. Enormément même. Et fort.

Tu devrais être flatté, mais tu sais que 1) tu n’as jamais été particulièrement fun (« chiant comme le mois de Novembre » disent tes amis) et 2) le sujet abordé (la mort de « Cookie » ton épagneul breton, broyé par une moissonneuse batteuse sous tes yeux, le jour des tes 6 ans) ne l’est pas particulièrement non plus.

Sitôt l'addition payée, les mots magiques sont prononcés...

« On va chez toi ou chez moi ? ». Et vu le regard qui les accompagne, tu jurerais que l’idée n’est pas d’aller y faire une Crapette.

A peine arrivés chez toi, exclamation enthousiaste : "Oh, mais il fait chaaaaauuuuud ici !"

Et ça commence à s’effeuiller, l’air de rien. Alors qu’on est en Février. Que ta chaudière est en rade. Et que vous êtes encore sur le pas de la porte.

"Tu me fais un café steuplait ?"

Outre l’aspect énergisant (plutôt de bon augure), quand tu demandes « Long ou court ? », la réponse fuse : « Hummmm. Loooong s’il te plait… ». Oulala, mais c’est vrai qu’il fait chaud ici !

Sa façon de faire durer certains sons de ses mots...

« Il fait chaaaaauuuuud… », « un café loooong », « Où sont les toileeeeeeeettes…? » Y’aurait-il un message caché derrière tous ces signaux…?

Sa playlist est légèrement orientée...

« Like a virgin », « Sexual healing », « You can leave your hat on », avant un petit « Lady Marmelade », juste pour que tu arrêtes de faire semblant de ne pas comprendre.

En sortant son paquet de clopes de son sac, des préservatifs s'en échappent et tombent sur le sol...

Accidentellement. Léger moment de gêne de ton côté. Mais pas du sien, d’autant que son sac se révèle encore plein de surprises : lubrifiant, menottes, masque de poney et martinet. Tu commences à comprendre le truc… et à prendre peur ?

Après l'acte, tu as droit au classique "Tu sais, c'est la première fois que ça m'arrive..."

« Ça doit être le printemps, tout ça… ça me fait un de ces effets… ». Sauf qu’on est toujours en Février.

...avant finalement, un ultime élan d'honnêteté, après votre douzième rapport consécutif de la nuit

« Il parait que je suis « sex addict »… Fais pas cette tête, ça n’a pas que des mauvais côtés : j’ai eu un tiers temps au Bac grâce à ça… »

Beurk, le sexe hors mariage c’est maaaaaaaaaal !