Tout allait bien, un amour d’enfant, une perle, une perfection. Puis d’un coup, du jour en lendemain, tout se met à se déglinguer en même temps : la qualité de la peau, l’harmonie des traits, la voix, la taille des fringues et l’intelligence. Et le gosse chéri devient un enfer ; le vocabulaire suit.

"T'inquiète"

Ah bah oui merci super ça y’est je m’inquiète plus maintenant que tu me le dis.

"C'est bon, hein !"

C’est le dérivé post-puberté du « c’est çui qui dit qui y est ! »

"Papa/maman, il/elle veut bien, lui/elle !"

« COMBIEN DE FOIS EST-CE QU’IL FAUT QUE JE TE RÉPÈTE QUE PAPA/MAMAN NE DÉCIDE DE RIEN DANS CETTE MAISON ET QUE S’IL Y A UN DICTATEUR PARMI NOUS, C’EST MOI ? »

"Non, pas là : demain plutôt"

« Du coup j’attends demain aussi pour te mettre une baffe ? »

"De toute façon, personne n'a eu la moyenne."

« De toute façon tout le monde est au chômage et alcoolique. »

"Sur ma vie, j'te jure, c'est pas moi."

Déjà que tu as foutu la merde, si en plus tu meurs parce que t’as menti t’imagines un peu la journée que tu vas me faire passer ?

"T'as pas lavé mes affaires de foot ?"

« Ah non pardon excuse-moi j’étais occupée à rater ma vie pour essayer que la tienne soit mieux que la mienne. »

"La mère de machin, ELLE elle veut bien"

Oui, mais la mère de machin elle est moche et elle a pas fait soigner les dents de son fils, donc bon, estime toi heureux un peu.

"Encore les Baléares ?"

« Non, toi tu pars en colo à Cholet, du coup. »

"Dans 5 minutes, promis."

Les promesses n’engagent que ceux qui y croient. Tu ne te sens plus très engagé(e).

Vivement qu’il quitte le nid, ce con.