Google Maps, c’est bien pratique pour trouver un cordonnier (si on vit dans les années 50) ou pour savoir où est le McDo le plus proche, mais c’est moins pratique quand on l’utilise à des fins militaires. Ou si on l’utilise pour géolocaliser une baraque à détruire et qu’il y a erreur sur l’adresse.

Une erreur sur Google Maps et on détruit la mauvaise maison

Un jour, Lindsay Diaz rentre chez elle, au Texas, tranquille. Sauf que chez elle, ça n’existe plus, puisque sa maison vient d’être détruite par une boîte spécialisée, Billy L. Nabors Demolition. Elle les appelle. La boîte a été engagée pour détruire le 7601 Cousteau Drive ; or, Lindsay, elle, habite au 7601 Calypso Drive. Ca ressemble, mais c’est pas ça. Et Google Maps s’est planté quand l’adresse a été rentrée. Les deux adresses étaient en réalité mélangées dans Google Maps. Rassurez-vous, ça a été corrigé depuis. C’est Lindsay Diaz qui doit être contente.

Google Maps perd régulièrement ses données sur les petites villes

En 2010, la ville de Sunrise, en Floride, a été rayée de la carte pendant un mois. Pourtant, c’est pas un village : 90.000 habitants quand même. Mais Google Maps envoyait tous les gens qui cherchaient la localisation vers la ville de Sarasota, à 300 bornes. Apparemment, ce n’était pas la première fois que la ville était victime d’une mésaventure comme celle-ci, qui a plus de conséquences qu’on ne pourrait le croire : les magasins ne recevaient plus leurs livraisons, les services d’urgence n’étaient plus localisables par la population, bref, pertes de fric et potentiellement des morts.

Quand Google Maps manque de déclencher une guerre

En 2010, un officier du Nicaragua emmène ses hommes en se basant sur Google Maps vers la frontière du Costa-Rica pour faire des exercices militaires. Sauf que l’application ne situe pas correctement la frontière et que l’escouade se retrouve de l’autre côté, au Costa-Rica. Les mecs ont envahi une forêt protégée, décroché un drapeau costaricien qui du coup n’avait rien à faire là vu qu’on était au Nicaragua, mais aussi jeté des déchets dans le fleuve frontalier qui est un objet de contentieux énorme entre les deux pays. Malaise.

Une femme a failli mourir en plein désert parce que Google Maps avait inventé une route qui le traversait

En 2017, Amber VanHecke voulait juste rouler jusqu’au Grand Canyon. Alors qu’elle allait tomber en panne d’essence en plein désert de l’Arizona, elle a consulté Google Maps qui lui a indiqué une route aboutissant à une autoroute où elle pourrait trouver une station service. Sauf que Google l’a envoyé sur une route qui n’existait pas. Et qu’elle n’avait plus d’essence. Au milieu du désert, donc. Heureusement pour elle, VanHecke avait de la ressource : de quoi bouffer, de quoi tenir et surtout pas mal de patience. Finalement, en l’absence de secours, elle a parcouru une vingtaine de kilomètres à pied pour essayer d’avoir du réseau, en a trouvé et a appelé les flics. Et elle a été secourue.

Une femme a attaqué Google parce que ses seins étaient visibles sur Street View

Une femme s’amusait à trouver sa maison montréalaise sur Street View quand elle est tombé sur une photo d’elle à la fenêtre en train de montrer ses seins. En soi, rien de dramatique, sauf qu’on voyait son adresse et sa plaque d’immatriculation AUSSI. De là à exciter les dingues… Elle a finalement obtenu 2000 dollars de dédommagements.

Un concurrent se sert de Google Maps pour couler une boîte

Un jour, des bijouteries de la ville de Buffalo ont commencé à péricliter. Plus de clients. Sans raison. Après vérification, il s’est avéré que leur notice Google Maps indiquait qu’ils étaient fermés. Il s’agissait de l’oeuvre d’une bijouterie concurrente connue pour ses pratiques moyennement éthiques dans la mesure où ses propriétaires donnaient dans le spam et l’arnaque au rating.

Des événements comme celui-là sont malheureusement monnaie courante.

Google Maps se retrouve au centre des contestations territoriales

Google Maps est tenu de réaliser une cartographie précise des zones couvertes, c’est-à-dire la terre entière. Sauf qu’en cas de contestation frontalière, l’entreprise devrait sans doute afficher les différentes configurations revendiquées par les différentes parties. Mais Google ne fait pas ça pour ne pas s’exposer à perdre de la thune : Google Maps géolocalise la personne qui se connecte et lui offre une information en phase avec ce que dit son gouvernement, sans qu’il y ait de contestation possible. C’est ce qu’il s’est passé avec la Crimée. En France, la Crimée apparaît en Ukraine et en Russie, elle fait partie du territoire russe. C’est un peu comme si, pendant la Seconde guerre mondiale, une entreprise américaine impartiale avait décidé que les Allemands pourraient voir leur pays couvrir la terre entière.

Quand une fille découvre que son mec la trompe sur Street View

Maria Vionova cherchait incidemment une adresse sur Street View quand elle est tombée sur un couple d’amoureux qui n’était autre que son mec et une autre fille. Google Maps, briseur de couples. Nous ne vieillirons pas ensemble.

Encore des conflits internationaux

En 2016, des tensions éclatent entre le Pakistan et l’Afghanistan. Des vraies tensions, il y a des morts. En cause, la ligne frontalière décidée en 1896 par les Anglais. Et c’est là que ça se corse : les Pakistanais décident qu’ils mèneront leurs relevés géologiques pour discuter de cette frontière en utilisant Google Maps, tandis que les Afghans se serviront d’un GPS maison. Parce que le problème, c’est qu’on ne sait pas combien il y a eu de morts de chaque côté, puisqu’on n’est pas d’accord sur l’emplacement de la frontière et que des villages se trouvent à cheval dessus. Bon courage, Google.

Des touristes gâchent leurs vacances chaque année

Alors qu’ils cherchent à se rendre à Preikestolen, une falaise touristique norvégienne, les touristes qui utilisent Google Maps se retrouvent souvent à 50 bornes de là, de l’autre côté du fjord : résultat, des pertes sèches pour le tourisme local et des vacanciers mécontents. Bref, le bordel.

Google Moups.

Sources : Cracked, Huffington Post