L’autre jour, j’ai ramassé un papier dans la rue, et je l’ai mis à la poubelle. J’étais ultra-fière de moi, j’avais l’impression d’avoir contribué à ce que la planète aille mieux, et j’étais à deux doigts d’envoyer un message à Radio France pour leur raconter mon expérience. Puis je suis tombée sur le profil de ces personnes, et j’ai fini par me dire que finalement, j’avais encore pas mal de taff.

La femme qui a planté des millions d'arbres

Elle s’appelait Wangari Maathai, et elle est connue sous le surnom de « la femme qui plantait des arbres » (ouais, un peu long comme nickname). En 1977, elle fonde le « Mouvement pour la ceinture verte » avec l’objectif de reboiser le Kenya. Par ce mouvement, elle contribuera à la plantation de 40 millions d’arbres au cours de sa vie, et recevra le prix Nobel de la paix en 2004.

... Ou le couple qui en a planté 2 millions en 20 ans

Dans la lignée de ceux qui œuvrent pour reboiser le monde, on retrouve également Sebastião Salgado et Lélia Deluiz Wanick Salgado. Entre 2001 et 2021, ils ont consacré tout leur temps et leur argent à replanter toute une forêt. 20 ans après, 172 espèces d’oiseaux, 33 espèces de mammifères, 293 espèces de plantes et 15 espèces de reptiles étaient de retour. Chapeau.

Le chef cuisto indien qui a consacré sa vie à nourrir des sans-abris

C’est en 2003 que Narayanan Krishnan a fondé Akshaya Trust, une organisation qui aide à nourrir les sans-abris et les handicapés mentaux de la ville de Madurai. En plus de distribuer le petit-déjeuner, le déjeuner et le dîner, il fournit également des coupes de cheveux et des rasages à ces personnes. Pour ces actions, il a été nommé dans les 10 meilleurs de la liste du « CNN heroes 2010 ».

Dashrath Manjhi, l'homme qui a creusé une montagne pour relier son village à un hôpital

Il lui aura fallu 20 ans pour creuser ce passage de 110 mètres de long et de 10 mètres de large dans une paroi rocheuse, à l’air d’outils rudimentaires et à la sueur de son front. Son objectif était simplement de réduire la distance pour se rendre à l’hôpital. Respect.

Crédits photo (Creative Commons) : India Post, Government of India

Craig Kielburger lutte contre l'exploitation des enfants dans le monde

Tout commence en 1995. Cette année-là, alors qu’il n’a que 12 ans, Craig est retourné par une photo d’Iqbal Masih, assassiné à 10 ans pour sa lutte contre l’esclavage d’enfant, dans un journal. Aussitôt, il monte un groupe de classe et adresse des courriers aux dirigeants de compagnies embauchant des enfants. 4 ans après, ce « club d’école » est devenu une organisation internationale, nommée « Free the Children », et comptant plus de 5000 membres. En 2023, l’association rebaptisée « We Charity » compte… 2,3 millions de membres. Rien que ça.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Siavash Ghazvinian

Malala Yousafzai

Vous la connaissez tous déjà : Malala, militante pakistanaise des droits des femmes. En 2014, alors qu’elle n’a que 17 ans, elle devient la plus jeune lauréate de l’histoire à recevoir le prix Nobel de la paix. Son visage est devenu le symbole de la lutte pour l’éducation des filles.

Crédits photo (CC BY 2.0) : DFID - UK Department for International Development

Isatou Ceesay, plusieurs combats à la fois

En Gambie, Isatou Ceesay est considéré comme étant « la reine du recyclage », notamment parce que c’est grâce à ses actions que le gouvernement a fini par interdire les sacs en plastiques en 2015. Rien que pour ça, elle méritait une place dans ce top, mais ce n’est pas tout ! Son ONG « Gambia Women’s Initiative (WIG) » s’applique également à améliorer l’autonomie économique des femmes gambiennes, en les employant et rémunérant pour des missions axées sur la conservation et la protection de l’environnement. On s’incline.

Veronika Scott oeuvre pour les SDF

Comment ? Eh bien, en 2010, alors qu’elle n’a que 21 ans, elle imagine et crée un manteau convertible en sac de couchage pour les personnes sans-abris. Au départ, ce n’est qu’une réponse à un devoir universitaire. Finalement, le projet universitaire se transforme en la création d’une organisation à but non lucratif nommée « Empowerment Plan ». En plus de continuer à développer le projet, Veronika décide d’embaucher et de former des mères sans-abri pour confectionner ces manteaux, afin de leur offrir un emploi et un salaire pour un nouveau départ.

Un seul mot : respect.