Qu’il vienne de chez notre voisin du dessus à 2h du matin, des discussions des gens dans la rame de métro blindée ou de ce collègue qui semble gifler son clavier au lieu de simplement le tapoter, le résultat est le même : le bruit a tendance à nous irriter fortement. Au-delà de la gêne qu’il produit, il est aussi responsable de bien plus d’effets sur notre corps que nous ne l’imaginions ! Un bon conseil, si vous voulez être le meilleur élément de votre boite : fermez-la.

L'anxiété

Que ce soit un bruit soudain et inattendu ou un bruit lancinant, présent sur le long terme (comme une route, par exemple) les résultats sont les mêmes : le bruit stresse notamment en entrainant la libération d’hormones de stress dans notre corps. Cette anxiété n’est pas sans conséquences puisqu’elle peut entrainer des maladies cardiovasculaires, de la dépression, des troubles digestifs ou impacter directement notre cerveau. Nous allons y revenir.

Les maladies cardiovasculaires

Un effet, donc, lié au stress. Dans ces moments d’angoisse, le corps libère de manière excessive des hormones comme le cortisol et l’adrénaline. Cette libération, surtout si elle a lieu sur une longue période, augmente les risques d’hypertension artérielle, d’AVC et d’infarctus du myocarde (le tissu musculaire du coeur). Pas fun fun.

Le bruit, responsable de plusieurs accidents du travail

Selon l’emploi concerné, les effets sur le corps varient. Il n’en reste pas moins que le bruit produit un effet de masque sur les signaux d’alerte, perturbe la communication entre collègues, détourne l’attention, déconcentre et fatigue. Chacun de ces effets secondaires peut entrainer moult accidents ou répercussions mentales.

La baisse des performances cognitives

Nous l’avons évoqué au-dessus, le bruit est générateur de stress, lui-même générateur d’irritabilité, d’agressivité, et parfois de dépression. Des facteurs qui nuisent tous à la qualité d’apprentissages, à la performance dans les tâches cognitives, notamment quand il s’agit de stimuler la mémoire à court terme. Dans l’idée, au-delà de 55 dB, le niveau sonore n’est plus adéquat.

Le trouble du sommeil

Entendre des bruits la nuit empêche de dormir correctement, notamment parce que ces derniers font battre le cœur plus vite, contracter les vaisseaux sanguins et augmenter la pression sanguine. Mais ce n’est pas tout ! Au-delà des effets immédiats du bruit sur le sommeil, il existe également des répercussions le lendemain : un mauvais sommeil débouche sur une fatigue plus ou moins intense, des problèmes de concentration, de motivation et de performance.

Les acouphènes

Évidemment, le bruit a aussi et surtout de nombreuses répercussions sur le système auditif ! Parmi elles : les acouphènes. Ces sifflements, tintements ou bourdonnement que l’on finit par entendre dans ses oreilles ou dans sa tête même s’ils ne sont pas produits par une source extérieure. Temporaires ou définitifs, leur intensité dépend notamment du temps d’exposition et du volume des bruits responsables. Au-delà du trouble auditif, les acouphènes incapacitants peuvent également entrainer une perturbation constante de l’état émotionnel, de l’état cognitif, psychologique ou même physique d’une personne.

... Voire, la perte d'audition totale...

On enfonce des portes ouvertes, mais la perte d’audition reste tout de même un des effets du bruit sur le corps les plus évidents ! L’exposition à des perturbations sonores peut, sur le long terme, conduire à la surdité. On se calme donc sur le volume de la musique dans ses écouteurs, et on met des bouchons d’oreille quand on est trop proche des baffles en concert !

... Ou temporaire

On parle aussi de « fatigue auditive ». Les effets sur le corps sont les mêmes, à la différence que cette perte d’audition là est réversible, à condition de s’éloigner du bruit sur une période plus ou moins longue. Le temps que tout redevienne normal, en gros.

Le choc acoustique

Vous est-il déjà arrivé de vous sentir mal après un long appel ? Vous avez peut-être été victime d’un choc acoustique, puisque ce terme est utilisé pour définir « l’état qui peut survenir après une exposition à des bruits forts inattendus au téléphone ». Les symptômes de ce choc sont pluriels : maux de tête, acouphènes, douleurs à l’oreille, nausées, douleur à la mâchoire et au cou, troubles de l’équilibre, anxiété, hypersensibilité ou encore fatigue. Il touche particulièrement les employés de centres d’appels.

Qu'en est-il des bruits sur les fœtus ?

Au cours d’une grossesse, il faut se protéger au mieux des expositions aux bruits, notamment lors du dernier trimestre. En effet, c’est durant les 3 derniers mois de grossesses que l’oreille interne du fœtus devient particulièrement sensible aux bruits, particulièrement ceux riches en basses fréquences, puisque les sons inférieurs à 250 Hz traversent sans encombre les barrières qui protègent le fœtus.

CHUUUUUUUUUT !