Encore plus terrible que la malédiction de Toutankhamon, plus diabolique que la malédiction de Tecumseh, la malédiction de la neuvième symphonie vient punir tout compositeur imprudent qui, depuis Beethoven, ose approcher de près ou de loin le terrible chiffre neuf. Et il faudra attendre 1953 et Dmitri Chostakovitch pour enfin briser le maléfice avec une très attendue dixième symphonie. Un peu tard certes, car dans les rangs des compositeurs, c’est une véritable hécatombe qui a eu lieu. De quoi en faire un top 10 d’ailleurs.

  1. Ludwig Van Beethoven (1770 - 1827) : on ne le présente plus. Il a eu le mérite de renouveler le délicat art de la symphonie mais également d’être le déclencheur de la malédiction. Mais en nous laissant tout de même l’ébauche d’une dixième symphonie.
  2. Antonin Dvorak (1841 - 1904) : le compositeur tchèque a la fâcheuse tendance d’égarer ses compositions. D’abord sa première symphonie, puis d’autres ont suivi. On a longtemps cru que Dvorak n’avait écrit que cinq symphonies.
  3. Franz Schubert (1797 - 1828) : encore un esprit désordonné. Il a laissé de nombreux débuts de symphonies, d’autres inachevés, mais au final il y’en a neuf et c’est ce qui compte.

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  4. Gustav Mahler (1860 - 1911) : voyant ses pairs tomber comme des mouches, il a commencé à se faire du mouron. Après avoir écrit huit symphonies, l’autrichien a tenté de feinter la mort en appelant sa neuvième sous un autre nom. Pensant avoir déjoué le sort il nomma sa dixième, symphonie n°9. Et ce sera sa dernière, on ne déconne pas avec le neuf.
  5. Anton Bruckner (1824 - 1896) : bon, en fait, il en a fait onze. Mais il a renié ses deux œuvres de jeunesse qui pour le coup sont nommées symphonie d’études et symphonies n°0. Le malheureux a eu moins de chance que les autres car il n’a même pas eu le temps de mettre un point final à sa neuvième.
  6. Kurt Atterberg (1887 - 1974) : surtout connu pour avoir complété la symphonie inachevée de Schubert. Mais le suédois en a neuf bien à lui dans son répertoire.
  7. Ralph Vaughan Williams (1872 - 1958) : il a survécu à la grande guerre où il a servi dans les rangs de l’armée britannique, mais pas à la malédiction. Vous laisser survivre pour écrire neuf symphonies et vous prendre la vie après, c’est vraiment fourbe la mort.
  8. Egon Wellesz (1885 - 1974) : qui n’a jamais suscité un grand intérêt de son temps. L’intérêt qui lui est porté est relativement récent, tout comme l’enregistrement de ses œuvres. Et bien évidemment de ses neufs symphonies.

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  9. ... : on va pas se porter la poisse hein.
  10. Peter Mennin (1923 - 1983) : un gros malchanceux. Chostakovitch n’a pas l’air d’avoir complètement banni la malédiction pour tout le monde et l’américain arrête lui aussi son compteur à neuf.
  11. Alfred Schnittke (1934 - 1998) : et ce, malgré le fait qu’il excelle dans la musique de chambre, les concertos et la musique plus spirituel. Le compositeur soviétiquo-allemand a dix symphonies à son palmarès, numéroté de zéro à neuf, neuvième qu’il n’a pas eu le temps d’achever. Mais ne comprendront-ils jamais ?

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    Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Qui sera le prochain ?