Bouh que c’est vilain les règles, avec ce sang marron tout dégueulasse qui n’est même pas comme le sang tout bleu tout fleuri dans les belles publicités très réalistes sur les protections hygiéniques. En 2018, les règles sont encore un sujet tabou. Le sang, c’est sale. Merci gentils monsieurs mais nous on s’en accommode très bien tous les mois au même titre que manger, faire pipi ou mettre des vêtements pour sortir dans la rue. Les règles ne sont pas en soi une injustice (c’est naturel donc il n’est pas plus injuste d’avoir ses règles que d’être roux), ce qui est injuste c’est que de jeunes filles dans le monde ont encore honte d’avoir une marée rouge qui s’évacue tous les mois dans leurs culottes.

En Inde, une fille sur cinq met fin à sa scolarité quand elle a ses premières règles

Parce qu’elle devient naturellement un objet vicieux tout droit venu de l’enfer.

Sur l’année 2015, 500 millions de femmes n’avaient pas accès à des protections hygiéniques pour leurs règles

C’est l’équivalent de la population totale européenne.

Chaque année, l’industrie des produits d’hygiène féminine rapporte 26.5 milliards d’euros

Et étrangement la contrefaçon dans le marché du luxe en France coûte à peu près la même somme. Hasard ? Coïncidence ? Complot ? Machination ?

Une femme utilise environ 12 000 tampons sur quarante ans de règles

Sauf si elle meurt par exemple à moins de 20 ans, dans ce cas bien sûr on peut estimer qu’elle n’a pas encore utilisé 12 000 tampons sauf si elle a eu ses règles à -20 ans (ce qui en termes scientifiques, est très très peu probable).

La Chine a produit zéro tampon en 2015

En revanche, elle a produit 85 milliards de serviettes hygiéniques.

Toi, femme, tu perdras dans ta vie en moyenne 24 litres de sang

Selon le calcul suivant : 50 ml de sang perdu par périodes menstruelles (quantité qui peut varier entre 20 et 80 ml) durant à peu près 40 ans. Attention ce chiffre ne prend pas en compte les dons du sang, les fois où tu saignes du nez ou encore toutes les fois où tu t’es coupé l’index avec une feuille de papier (sur ce dernier point on perd plutôt de l’ordre de 87 litres de sang).

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Un tampon ou une serviette hygiénique met 500 ans à se dégrader

C’est à peu près aussi polluant qu’une bouteille en plastique. Le truc cool c’est que dans 500 ans on aura sûrement trouvé un moyen de construire des maisons avec des tampons usagés. ESPOIR.

Seuls 12% des femmes en Inde ont recours à des serviettes hygiéniques

Et ce ne sont évidemment pas les jeunes filles, ni les pauvres.

Une femme utilise en moyenne 300 protections hygiéniques par an

Outre le coût que ça représente, c’est pas tip-top question déchets parce que vous vous doutez bien que les tampons sont pas très biodégradables. C’est pourquoi je milite personnellement avec vigueur pour l’usage de la coupe menstruelle. Moon cup, je t’aime.

La moitié de la population a ses règles

Une véritable révélation à laquelle nous sommes parvenus au fil d’une enquête laborieuse semée d’embûches, de complots politico-médiatiques et de non-dits. Alors maintenant on peut le dire et l’affirmer, un humain sur deux a des règles (oui on parle des femmes en fait).

Et les fabricants de produits hygiéniques n’étant pas tenus de livrer le détail des composants (pourtant toxiques) contenu dans un tampon ou une serviette, il semble donc que tout le monde s’en tape que les femmes se collent des trucs dégueu dans le vagin. Bref, y’a du boulot, à commencer par assumer d’avoir ses règles (ce qui n’a rien à voir avec une diarrhée honteuse en fait).

Sources :« Les règles, la fin du tabou » Courrier international n°1348 du 1er au 7 septembre 2016

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