Les petites vieilles ne font peur à personne. On les aide à porter leurs courses et on trouve qu’elles sentent bizarre, mais on ne s’imaginerait pas vulnérable face à leur folie meurtrière. On a tort, y’a pas qu’Agatha Christie qui l’a compris, ça. Une petite vieille, c’est aussi dangereux qu’un jeune dingo, à condition qu’elle soit à moitié schizo et portée sur le meurtre. En plus, comme elles sont vieilles, elles n’ont pas de CV et du coup on ne peut pas savoir que c’est leur hobby rien qu’en regardant la section des activités extra-professionnelles.

Amelia Elizabeth Dyer

Née en 1838 dans l’Angleterre victorienne, Amelia Elizabeth Dyer était une gentille petite nourrice qui ne faisait peur à personne sous son masque de vieille veuve inoffensive, après la mort de son mari en 1869. Sauf que son truc à elle, c’était d’étrangler les bébés qu’elle gardait. Et pas genre une fois de temps en temps : Dyer aurait tué entre 200 et 400 bébés, tout simplement. Elle fut internée plusieurs fois dans des hôpitaux psychiatriques et pas inquiétée directement, puisqu’elle se débarrassait des corps dans des lieux très différents. La découverte d’un des corps mit les autorités sur sa piste. Arrêtée et jugée en 1896, elle fut pendue un peu avant ses 60 ans. Mais vu sa gueule, on peut parler de vieille dame.

Crédits photo (Domaine Public) : Wells Asylum authorities, 1893

Leonarda Cianciulli

Quand on vous dit de ne pas approcher les voyantes, ce ne sont pas des conneries. Prenez Leonarda Cianciulli, née en 1894 en Italie comme son nom l’indidique. On l’a tout simplement surnommée la saponificatrice de Corregio parce que, pendant la guerre, elle a tué trois de ses potes et les a transformées en savons et en gâteaux pour les vendre au marché noir et survivre. En gros, en 1939, la nana décide de sauver son fils de l’armée en le déclarant coupable des crimes pour qu’il passe la guerre en prison. Elle tue les trois femmes à coups de haches, récupère le sang dans une bassine et les transforme. Condamnée à 30 ans de prison en 46, elle y meurt en 1970. Plusieurs films ont été consacrés à l’histoire.

Crédits photo (Domaine Public) : Original téléversé par Activism sur Wikipédia italien.

Nannie Doss

C’est dans sa jeunesse que Nannie Doss a commis ses meurtres, mais c’est dans ses vieux jours qu’elle a été reconnue coupable. Née en 1906, Nannie Doss a tué quatre de ses cinq maris en les empoisonnant avec de la mort au rat, ainsi que ses deux soeurs, sa mère, son fils et un neveu qui passait par là. On l’a appelée « la veuve noire gaie ». Condamnée à la perpétuité en 1955, elle a assuré au procès qu’elle avait tué au nom de « l’amour vrai » ce qui indique quand même qu’elle tait totalement timbrée. Elle est morte en prison en 1970.

Tamara Samsonova

La plus récente de nos petites histoires. En 2015, la police de Saint Petersbourg a découvert le corps d’une femme dans une décharge. Petite précision : le corps n’avait pas de tête. Après vérification des caméras de surveillance, on s’est rendu compte que le corps avait été traîné jusque là par une petite vieille de 68 ans, Tamara Samsonova. Comme le corps avait été découpé à la tronçonneuse, on s’est dit qu’il devait y avoir anguille sous roche. Chez Samsonova, on a découvert les restes de la victime en question qui servaient de repas à sa meurtrière, ainsi qu’un carnet documentant tous les meurtres commis précédemment par la foldingue au cours des dernières années, 11 au total.

Juana Dayanara Barraza Samperio

Une femme qu’on appelle la tueuse de petites vieilles, ça ne s’invente pas. Née en 1957 au Mexique, Juana Dayanara fait plein de petits boulots de merde et un peu de lucha libre. Entre 1990 et 2006, elle tue plein de petites vieilles selon le même modus operandi. Elle gagne la confiance des vieilles, va chez elle, les tabasse à mort et prend le fric. Ah et parfois, elle pratique aussi des abus sexuels, pour la forme. Au total, elle aurait tué une quarantaine de personnes. Condamnée en 2008 à 759 années de prison pour 17 meurtres, elle y est toujours.

Mangal Bharat Thorat

Une petite vieille de 62 ans qui n’aimait pas beaucoup sa belle-fille. Voilà comment on pourrait résumer la vie et l’oeuvre de Mangal Bharat Thorat qui, après avoir essayé de convaincre sa belle-fille de quitter son fils et essuyé un refus, a décidé de la couvrir de kérosène et de la brûler vive. La jeune femme est morte de ses blessures à l’hôpital. Une manière radicale de faire comprendre à quelqu’un qu’on n’a pas d’atomes crochus avec lui.

Sandra Layne

En 2012, une vieille de 74 ans du Michigan, Sandra Layne, a pris son fusil et a tiré 8 fois dans le bide de son petit fils. Le truc, c’est que le meurtre était prémédité, contrairement à l’argumentaire de Sandra Layne qui a essayé de faire croire que son petit-fils lui faisait peur parce qu’il s’agissait d’un drogué. Elle a été condamnée à 22 ans de prison. A mon avis, sans vouloir présager, elle n’ira pas au bout.

Helen Golay et Olga Rutterschmidt

Helen Golay et Olga Rutterschmidt avaient trouvé une bonne technique pour se faire du fric. Elles repéraient des SDF, mettaient en place des assurances-vie de malade à leur profit sur leur dos, puis les butait en faisant passer le crime pour une agression standard. Ah et elles avaient 78 et 75 ans. Elles se sont fait choper quand un troisième mec s’est fait approcher par les deux vieilles. Il est allé voir les flics et Golay comme Rutterschmidt ont reçu la visite de la police. La fin des crimes des veuves noires. En 2008, elles ont été condamnées à la prison à vie.

Dorothea Puente

Patronne d’une pension de famille, Dorothea Puente y accueillait des personnes âgées, les escroquait, les butait et les enterrait la nuit dans le jardin à Sacramento. Au total, elle a été jugée pour 9 meurtres à 64 ans, dont celui de son ancien mec. Ses victimes étaient toutes vieilles, sans famille, sans ami, alcoolos ou handicapées : elle les droguait jusqu’à l’overdose puis récupérait leurs pensions d’invalidité. Condamnée au début des années 90, elle est morte en prison à 82 ans.

Hazel Dulcie Bodsworth

Dans les années 20, Hazel Dulcie Bodsworth était la veuve sympa, celle qui apportait des gâteaux à la station de police locale, en Australie. Sauf que, dans le même temps, elle s’amusait aussi à tuer des gens, trois en l’occurrence, dont le père de ses enfants. Son mari s’est ainsi noyé par accident, une autre victime est morte dans un incendie dont on ignorait le déclencheur. Mais son beau-fils a survécu à une chute « accidentelle » dans un trou. Arrêtée en 1964, elle a été condamnée à 14 ans de prison.

Trop hâte d’être vieille pour tuer des gens.

Sources : Slate, Ranker