Personne n’a jamais vraiment su à quoi servait le cours de techno, mis à part à se familiariser rapidou avec l’utilisation d’un fer à souder. Personne n’a jamais vraiment su à quoi servaient les trucs que l’on fabriquait en cours de techno, mis à part à traîner longuement dans des tiroirs et à être retrouvés des années plus tard aux cris de « ah mais ça marche pas, c’est vrai ».

Tout ça ne servait guère qu’à faire des souvenirs.

Un porte-clé lumineux

Voilà. Il y avait un genre de mousquetons et une diode qui s’allumait quand on appuyait sur un bouton. Et ça ne servait à rien. Voilà.

Un dé électronique

Pratique, quand t’as pas de dé sous la main de pouvoir appuyer sur un bouton pour voir 6 diodes s’allumer aléatoirement et ainsi dessiner un chiffre.

Pas si pratique, tout compte fait.

Une trousse en plastique rigide dégueu

Étonnamment, cette trousse n’a jamais réussi à supplanter la trousse Diddle sur la pyramide du cool. Et aussi cette trousse loutre très plaisante.

Un réveil midi

bip biip bip bip bip bipbipbipbip bip bip bip bip bipbipbip sur l’air de Cotton Eyed Joe à fond la caisse avec un bruit de mécanismes à ressorts dignes des plus grands western. Aussitôt terminé, aussitôt à la cave.

Une lampe rechargeable à panneau solaire

Pratique ! Écologique ! Sympathique ! Dommage qu’il pleuve tout le temps et que la lampe ne marche jamais et qu’elle soit de toute façon super moche.

Une dynamo

J’en connais qui n’auront pas d’accident de vélo. J’en connais qui, de toute façon, n’ont pas de vélo. On aurait pu faire un atelier roues, pneus, guidon et selle pour compléter la collec’, mais il a dû y avoir oubli.

Des mini enceintes

« C’est où qu’on règle les basses ? »

Nulle part. De toute façon, si les enceintes ça coûte un max, c’est parce qu’avoir une qualité sonore digne de ce nom, c’est compliqué.

Une alarme de tiroir

Un jour, maman devait ranger deux cahiers qui traînaient dans le troisième tiroir du bureau, celui où l’on avait caché son carnet secret. Dans l’appartement vide, une alarme se mit à déchirer le silence et maman entama sa première dépression.

Un porte-éphéméride

En épicéa. « Il ne vous restera qu’à le vernir ! » avait dit, triomphant, Monsieur Lepelletier une fois les planches de bois découpées. A ce jour, aucun porte-éphéméride de la classe de 4ème C du collège Bernard Ménez de Jouy-en-Josas n’a été verni.

Un ordinateur superpuissant

C’est pour de rire. On savait pas faire, ça.

Comme disaient les Daft Punk : Technology.