Le succès, c’est quelque chose de volatile. Parfois, on dépense des mille et des cents et tout le monde s’en fout ; parfois, on ne mise pas un kopeck sur un projet et le voilà qui cartonne, devient culte, prend toute l’oseille, ne s’oublie pas. Le succès, c’est quelque chose de volatile.

Star Wars de George Lucas (1977)

Honnête série B sans star avec d’anciennes gloires (Alec Guinness, Peter Cushing) venues cachetonner, le film ne devait strictement rien rapporter. Son succès invraisemblable n’était prévu par personne, pas même par George Lucas. Je pense qu’il est inutile de revenir sur le fric brassé par Star Wars depuis 40 ans.

Dirty Dancing d'Emile Ardolino (1987)

Contrairement à ce qu’on pourrait penser, Dirty Dancing est un film indépendant. Du coup, personne ne pensait qu’il s’agirait d’un des plus gros hits de l’année 87 qui rapporterait quasiment 200 millions d’euros pour 5 millions de budget.

Mad Max de George Miller (1979)

Pour un petit film australien avec un budget de moins de 150.000 euros, rapporter près de 70 millions d’euros, c’est pas mal. Mad Max est l’un des films les plus profitables de l’histoire. La carrière de Mel Gibson en aura bien profité et la franchise continuera pour de longues années à rapporter de l’argent, jusqu’à devenir culte.

Le Projet Blair Witch de Daniel Myrick et Eduardo Sánchez (1999)

Avec 20.000 balles de budget le film est le plus rentable de l’histoire du cinéma. Un film d’horreur sans effets spéciaux, uniquement basé sur une approche documentaire, totalement novateur pour l’école, et qui ne coûtait pas un rond à faire. Au final, il aura rapporté 242 millions d’euros.

Lost in Translation de Sofia Coppola (2005)

En 2005, Scarlett Johansson n’était pas encore la star qu’elle est devenue : on pouvait la faire tourner dans un film à petit budget, environ 3 millions d’euros en l’occurrence. Le meilleur film de Coppola et de Bill Murray a ainsi rapporté 40 fois plus, ce qui est considérable pour un film indépendant.

The Full Monty de Peter Cattaneo (1997)

Cette petite production anglaise, à vocation sociale, sans casting flamboyant et avec un budget de moins de 3 millions d’euros est devenue culte et a gagné un Oscar. Au final, le film rapportera 230 millions d’euros. Un coup à foutre les boules à Danny Boyle, qui a refusé le film.

 

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Rocky de Sylvester Stallone, 1976

Ce projet personnel porté par Stallone lui-même, n’avait pas vocation à avoir 700 suites ni à devenir culte. Film sur la misère sociale autant que sur la boxe, film autobiographique en grande partie, film d’auteur enfin, Rocky a été produit par la United Artists pour 2 millions de dollars avec Talia Shire, aperçue dans Le Parrain, comme seule figure connue. BIM : 225 millions de dollars de recettes. Bam. BOUM.

La nuit des morts vivants de George A. Romero (1968)

100.000 dollars de budget presque tous mis dans les effets spéciaux et hop ! On tourne. Porteur de questions sociales en lien avec les Droits civiques sous couvert de divertissement horrifique, le film rencontra un succès critique et public, engrangeant 42 millions de dollars de recettes et s’imposant comme une référence du film gore.

Paranormal Activity d'Oren Peli, 2007

Sur le modèle du Projet Blair Witch, Paranormal Activity n’a rien coûté en production. Avec 15.000 dollars du budget, le film en rapporta 193 millions. Budget oblige, tout Paranormal Activity repose sur des jump-scares, sans effets spéciaux. Pourtant, personne ne misait spécialement dessus. Depuis, les suites se sont accumulées et le film a même dépassé son modèle en termes de rentabilité.

Eraserhead de David Lynch, 1977

Film ultra-expérimental, Eraserhead n’était pas censé rapporter le moindre fric. D’ailleurs, aucun studio ne voulait le financer. Lynch a dû s’endetter auprès d’amis et casser sa tirelire pour réunir une vingtaine de milliers d’euros. Au final, le film rencontra le succès et rapporta près de 7 millions d’euros, sans compter son statut cultissime.

Fastoche de faire un film.

Sources : News.com, Taste of cinema