On connait les insultes en italien, les insultes en espagnol, et on pense pas assez aux insultes du Moyen-Âge. En ce temps là on était pas hyper balèze en médecine et un poil trop rigoriste sur pas mal de sujets, en revanche niveau insulte on était méchamment créatifs. Un don que l’on a malheureusement perdu avec les années, nous contentant de bien tristes « connard » et autres « gros con ». C’est pourquoi il serait de bon ton aujourd’hui de réhabiliter toutes ces belles expressions fleuries afin de s’insulter, certes, mais avec classe.

Coquebert

À l’époque un coquebert était un nigaud, une buse, un abruti, bref une personne suffisamment simplette pour qu’on puisse le faire remarquer.

Exemple : « Je suis en train de mater les Ch’tis à Hollywood, on a affaire à une belle bande de coqueberts cette année ! »

Puterelle

Basé sur la même étymologie que notre « pute » contemporain, à savoir le latin putere (« puer »), la puterelle était une jeune prostituée. Une petite pute en somme si nous devions moderniser l’expression.

Exemple : « Il m’a planté au dernier moment, ce mec est une vraie puterelle. »

Grippeminaud

Se disait d’une personne hypocrite, ou qui bitch derrière le dos de ses petits camarades comme nous dirions aujourd’hui. Les spécialistes supposent que ça vient du doux mélange de « gripper » (voler) avec « minauder ».

Exemple : « Putain ça ne m’étonne pas de lui, c’est vraiment un grippeminaud ce type ! »

Truandaille

Comme vous l’aurez sans doute deviné parce que la linguistique c’est votre dada, « truandaille » vient de « truand » et désigne donc un ensemble de voyous, soit des gens pas très sympas qui essayent de vous voler votre bourse à la sortie de l’auberge.

Exemple : « Sortir en discothèque ? Pour traîner avec la truandaille, merci bien, ça sera sans moi ! »

Boursemolle

Un mot fleuri pour pointer du doigt l’impuissance de votre interlocuteur. Attendez-vous à une réaction possiblement violente.

Exemple : « Bon, hey, Gérard, t’arrêtes de faire ta boursemolle et tu me le fais ce cul sec. »

Foimenteor

Même si ça ne ressemble franchement pas au Français contemporain, quelque chose nous dit que cette expression n’a pas rien à voir avec le verbe « mentir ». En tout cas, à l’époque où la cotte de mailles était hype, c’est comme ça que l’on appelait les traîtres et autres judas.

Exemple : « Tu crois vraiment que je vais gober ton excuse bidon espèce de foimenteor ? »

Mordiable

Soit la version vintage de « merde ». On a pas tellement plus d’informations, donc nous allons passer directement à la partie mise en pratique.

Exemple : « Mordiable, qui est le fils de pute qui a oublié de ranger ses Lego ??! BORDEL. »

Ribaude

Dans la même veine que « puterelle », le terme désignait une fille de joie comme on dit quand on veut être poli et ne pas dénigrer le statut social de ces personnes très utiles à la société.

Exemple : « Ce chat est une ribaude. »

Baronnet

C’était une insulte à l’adresse des nobles, sans doute un truc pour dire « petit baron tout pourri minable de rien du tout », mais ça reste une supposition.

Exemple : « Comment il se la raconte trop l’autre baronnet, ça fait tiep. »

Chiabrena

Nous allons traduire ça au plus rapide : « chiure de merde ».

Exemple : « Hooooo chiabrena, le clignotant c’est pour les cochons ? »

Maintenant venez découvrir les meilleures des pires maladies du Moyen-Age. Notre pref : la lèpre.