Vous faites désormais partie du monde merveilleux des « parents d’élève ». Un univers où vous pourrez côtoyer le meilleur comme le pire. On vous dit comment reconnaître le « parent relou », afin de l’éviter soigneusement.

Il est toujours devant l’école à l’heure, et frais comme un gardon.

Matin et soir, il arrive en premier, si bien que vous vous demandez s’il rentre vraiment chez lui, la nuit.

Il a un rituel d’au revoir avec son enfant, tous les matins

Alors que vous seriez déjà super content que le vôtre pense à vous dire au revoir, son enfant et lui ça dure trois plombes, et ça ressemble à quelque chose du genre : Le parent relou : « Et j’oublie pas que Papa m’aime…
L’enfant du parent relou : … Grand comme ça ! » Et ils ouvrent leurs bras en grand avant de se faire un check super complice et un dernier bisou.

Après, il dit : « Bonne journée mon petit monstre, pas de bêtises hein ! »

… dans un sourire tendre, avec l’index en l’air. Tout ça juste pour faire partie de la team « parents en galère », parce que le petit monstre en question c’est un enfant tellement sage et calme que parfois vous avez envie de le mettre en position latérale de sécurité, par mesure de précaution.

Il a eu un temps super cet été en Bretagne.

C’est ce que vous l’avez entendu dire à quelqu’un d’autre. S’il ment, c’est complètement ridicule de vouloir se faire mousser comme ça. S’il dit la vérité c’est très injuste, parce que vous, ça fait 20 ans que vous vous caillez les meules tous les étés en Bretagne.

Chaque fois qu’il croise un autre parent d’élève, il lui demande ce qu’il pense des méthodes d’enseignement de l’instit’.

Il a toujours des choses à redire, qu’il dit d’ailleurs sur un ton très sérieux et concerné, avec un penchant pour les phrases contenant les expressions « méthode syllabique » et « singularité de l’enfant ». Du sien, en particulier.

Il a posé plein de questions à la réunion de rentrée.

Il a dit en particulier « Et le poids des cartables, on en parle ? », et après il a lancé des regards à tous les parents pour trouver des hochements de tête approbateurs ou des regards de connivence.

Il dit « Et le (...), on en parle ? » quand il évoque un sujet « épineux » dont, clairement, il a très envie de parler.

Et ça, c’est vraiment très très très mauvais signe.

Son enfant a toutes ses affaires étiquetées à son nom.

Chaque feutre et crayon, bien sûr, mais aussi sa trousse, son cartable, son bonnet, son manteau, ses gants, son sac de sport. Du coup vous vous attendez à le voir débarquer bientôt avec son prénom en points de croix sur le front.

Il a toujours un truc à dire à la maîtresse ou à la personne qui ouvre la porte le matin ou le soir.

Il fait des petits mouvements de main et d’épaule pour attirer son attention, façon « pardon, je voudrais pas vous déranger, mais j’en ai pour une seconde seulement », et chaque fois vous vous demandez ce qu’il peut bien avoir de nouveau à lui dire, depuis hier.

Il s’intéresse de près au menu de la cantine.

Et si par malheur vous le croisez devant le tableau d’affichage, il dit dans un petit rire « Ah ouf ! C’est épinards ce midi, j’ai eu peur, parce que ce soir, c’est brocolis. » Alors qu’il n’y a vraiment ni de quoi rire, ni de quoi avoir peur.

Voilà, on vous aura prévenu, maintenant il ne faudra pas venir vous plaindre si vous êtes invité tous les vendredis soirs à boire un jus detox pour parler pédagogie de l’enfant.