Si le super méga tube de Aya Nakamura « Djadja » a suscité de nombreuses interrogations sur l’analyse textuelle des paroles « J’suis pas ta catin Djadja genre en Catchana baby tu dead ça », sachez que d’autres chansons aux paroles incompréhensibles l’ont précédée. Ces chansons qui ont bercé notre enfance ou notre adolescence et dont on vous révèle enfin le véritable sens des paroles.

"Aserejé" de Las Ketchup

Sorti en 2002 ce tube tout bonnement incompréhensible a en fait des paroles parfaitement sensées. Le refrain, si vous vous en souvenez bien ça donne « Aserejé, ja deje / tejebe tude jebere / sebiunouba / Majabi an de bugui / an de buididipí. ». C’est simple, ça ne veut RIEN dire. Et pour cause. C’est ni plus ni moins la retranscription phonétique du tube de Sugarhill Gang « Rapper’s Delight » : « I said a hip hop / Hippie to the hippie / The hip, hip a hop, and you don’t stop, a rock it out ».

"Premier Gaou" de Magic System

On avait beau se remuer le derche en boum sur les paroles envoûtantes « Et on dit premier gaou n’est pas gaou oh / see’est deuxième gaou qui est niata oh ah / Et on dit premier gaou n’est pas gaou oh / see’est deuxième gaou qui est niata oh ah », on n’y comprenait que dalle. Et pour cause. On n’était pas bien nombreux à savoir que « gaou » en Côte-d’Ivoire signifie un gars un peu con-con. Donc dans l’idée, le premier gaou n’est pas vraiment le plus débile, il est juste naïf, en revanche le second gaou est vraiment con puisqu’il fait les mêmes conneries que le premier gaou, vous suivez ?

"Dragostea din tei" de O-Zone

En plein été 2004, le groupe moldave inonde nos oreilles innocentes de leur tube en roumain « Dragostei Din Tei » qui signifie en français « l’amour du tilleul » (ou du quartier des tilleuls qui est un quartier de Bucarest). Et que j’te foute du « Ma-ia-hii / Ma-ia-huu » et du « numa numa iei, numa numa numa iei » dans toutes les radios sans en biter un mot. En fait, toutes ces paroles ont bel et bien un sens (quoique c’est pas évident à trouver) en roumain. En gros ça raconte l’histoire d’un type qui est voleur mais qui demande à une meuf si elle peut quand même l’aimer… Et après il dit qu’en fait il est Picasso et qu’il l’a bipé… Ouais bon… en même temps dans le clip les gars dansent sur une aile d’avion en plein vol donc faut pas chercher.

"L'Instant X" de Mylène Farmer

Quand on parle de chansons incompréhensibles, il est difficile de ne pas faire un détour par la case Mylène Farmer. En l’occurrence les paroles de « L’instant X » sont bien barrées : « Bloody lundi / Mais qu’est-ce-qui nous englue la planète et embrume ma comète c’est / La loi des séries / Le styx les ennuis s’amoncellent j’ai un teint de poubelle mais / C’est l’instant X / Qu’on attend comme le messie / Comme l’instant magique / C’est l’équation / L’ax + b qui fait tilt /Mais pour l’heure, dis
Papa Noël quand tu descendras du ciel, du fun, du zoprack et des ailes / L’an 2000 sera spirituel c’est écrit dans elle / Du fun pour une fin de siècle »
.

MOUAIS OK. Pas très clair tout ça. Bon alors la dite Mylène est sympa, elle nous a livré quelques clés d’interprétations par la suite : « J’ai voulu retracer une journée que l’on peut avoir, où tout va mal. C’est une concentration d’événements dès qu’on se lève… et tout va mal à nouveau ! Et on attend ce moment et souvent il se passe ça ou dans une journée, ou dans un mois, où à la fois toutes les choses viennent se concentrer, se former un peu comme un puzzle et c’est le moment où tout rejaillit cette fois vers le haut et non pas vers le bas. » (source). Perso j’ai pas plus compris mais disons que bah parfois, y’a des jours où tout va mal et c’est relou.

NDRL, le clip n’apportera aucune réponse mais donne envie de faire un bain mousseux.

"Stash, Stash" des Bratisla Boys

Cette grande oeuvre musicale avec Mickaël Youn à sa tête méritait qu’on se penche enfin sur le sens abscons de ses paroles. Que disent donc Dvorjak, Piotr et Olaff ? Ah si seulement on comprenait le slovakistanais « Kouroukoukou roukoukou stach stach ». Bon en fait vous l’aurez compris la langue n’existe pas et donc pour le coup les paroles n’ont vraiment… aucun… sens.

"Blu Da Ba Dee" de Eiffel 65

Oui bon bah c’est pas toujours facile à assumer de se souvenir de nos chansons cultes… Jugez pas. Toujours est-il que ce trio italien nous a pondu cette chanson méga cheloue qui commence en anglais et raconte l’histoire d’un mec qui vient d’une planète bleue mais que ce serait pas un schtroumpf. Et du coup à force de voir du bleu il dit « Je suis bleu lalala lalali lalalou ». Ce ne sont que des onomatopées et l’on peut imaginer qu’elles expriment sans aucun doute le désarroi de ce petit être bleu qui n’a pas assez de vocabulaire pour formuler d’autres dialectes que « Da ba dee ».

"Gangnam Style" de Psy

La chanson du comique Park Jae-Sang, alias Psy, a fait le tour du monde en 2012. Mais comme pour la plupart des tubes internationaux qui ne sont pas en français ou en anglais, on ne capte rien aux paroles et ça ne nous pose pas plus de problèmes que ça. En l’occurrence, Gangnam est un quartier chicos de Séoul et tout le clip consiste à se foutre de la gueule de ses bobos d’habitants. Quant à l’expression « Oppa ! » qui ressort dans les paroles renvoie à une manière de qualifier les vieux quand on est une jeune fille.

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Il n'a pas souffert, promis

"Scatman (Ski Ba Bop Ba Dop Bop)" de Scatman

Il faut savoir un truc au départ c’est que John Scatman était bègue (paix à son âme il nous a quitté en 1999). Or le scat est un style vocal propre au jazz ou au funk et où les onomatopées deviennent des paroles de chansons. Il est donc logique et normal que les rares mots qu’on puisse déceler dans la chanson soient « I’m a scatman ». Pour le reste, ça part en « Ba-da-ba-da-ba-be bop bop bodda bope ».

Et si la musique n’était pas faite pour avoir un sens ?