Il y a quelques années, on vous avait fait un top des villes françaises avec le plus de bars par habitant. Le résultat mettait, contre toute attente, le Nord et la Bretagne dans le clan des gros buveurs. Et pourtant c’était un peu trompeur : si on fait le même exercice mais à l’échelle des régions, c’est plus du tout la même limonade (ou la même pinte de bière, si vous préférez). Bon, non, je vous ai un peu menti : quoi qu’il arrive, les Bretons restent très haut classés. Mais c’est pas de leur faute, il faut bien éponger le beurre salé avec quelque chose.

Ps : on a extrait d’OpenStreetMap exclusivement les catégories « bars » et « pubs », et pas les restos ou bistrots. Nous ce qu’on veut, c’est que l’alcool coule à flot (mais avec modération quand même.)

La Corse (5,3 bars pour 10000 habitants)

Ce qui donne régulièrement des conversations du type : « Bonjour, je voudrais 3 demis, 1 panaché, 1 pastis et 2 cocktails molotov pour incendier la préfecture la plus proche s’il vous plaît ». Et on prend tout ça en terrasse, parce qu’il fait bon sur l’Île de Beauté.

La Bretagne (4,9 bars pour 10000 habitants)

Est-ce qu’on est étonné ? Non. Est-ce qu’on va tous continuer à penser que les Bretons sont un peu trop portés sur la bouteille ? Oui. De toute façon, ils ne nous en voudront pas les Bretons, parce qu’ils en sont à peu près aussi fiers que de leur drapeau.

Auvergne-Rhône-Alpes (3,2 bars pour 10000 habitants)

Annecy et Saint-Etienne étaient bien classées dans le top des villes de gros buveurs, alors on ne s’étonnera pas de retrouver toute la région ici. En même temps, quand on passe ses journée à rappeler à tout le monde que « tu vois, Lyon c’était la capitale de France », ben au bout d’un moment il faut bien se réhydrater.

Pays de la Loire (3,1 bars pour 10000 habitants)

« Euh pardon nous on n’est pas des ivrogne, on va dans des bars à vins pour déguster des grands crus ». Ouais ouais, c’est ça, on ne nous la fait pas à nous : vous picolez comme tout le monde, mais dans un verre à ballon, c’est tout.

Centre-Val de Loire (2,8 bars pour 10000 habitants)

Là, c’est le même combat que les copains du dessus, sauf qu’en plus ils boivent pour oublier qu’il n’y a absolument rien à faire dans le coin. Et quitte à lever le coude, autant le faire à plusieurs en racontant des anecdotes sur la Tante Monique qui s’était chiée dessus le soir de sa nuit de noces. On sait s’amuser quand même dans ce coin de la France.

Bourgogne-Franche-Comté (2,8 bars pour 10000 habitants)

Vous vous rappelez cette fois où vous étiez à Besançon ou à Dijon et que vous vous êtes dits : « Tiens, si on allait au bar ? » Non, bien sûr que vous ne vous en rappelez pas, car ça n’est jamais arrivé. Sauf dans vos pires cauchemars, éventuellement. Ceux dans lesquels vous habitez Besançon ou Dijon.

Normandie (2,7 bars pour 10000 habitants)

MAIS EUH JE ME TROMPE OU C’EST LE DÉ-BAR-QUEMENT ICI ? MDRRR !!! Allez les Normands, vous n’avez peut-être pas le plus grand nombre de bars mais vous au moins vous avez le Mont-Saint-Michel et le cidre, et c’est bien ça le plus important (dans le cul les Bretons).

Nouvelle-Aquitaine (2,7 bars pour 10000 habitants)

Ici, il y a 1613 bars, dont environ 2 à Limoges, où l’on sert de la bière tiède en regardant le temps qui file inexorablement pendant que les Bordelais descendent des litres de vin avant de regretter le lendemain quand ils devront affronter leur gueule de bois tout en faisant face à des « néo-bordelais » fraîchement arrivés de Paris pour profiter de leur nouvelle vie de « provinciaux ». Est-ce qu’on s’égare ? Oui, peut-être.

Occitanie (2,6 bars pour 10000 habitants)

Pourquoi avoir plein de bars quand on peut traverser la frontière espagnole et profiter de breuvages moins chers tout en refaisant un plein de clopes ? Et pourquoi boire à Toulouse quand on sait que Toulouse est la pire ville de France ? Non, franchement, ça valait même pas la peine d’y ouvrir des bars.

Provence-Alpes-Côte d'Azur (2,6 bars pour 10000 habitants)

Soyons honnêtes deux secondes et appelons directement vos bars des « débits de pastis fréquentés par des personnes âgées », ça sera plus exact.

Île-de-France (2,2 bars pour 10000 habitants)

Ah oui y’a plein de bars en Île-de-France, mais y’a aussi plein de gens. Genre beaucoup trop de gens. Genre tu peux pas faire un pas sans marcher sur le pied d’un mec qui te regardera avec mépris malgré tes plus plates excuses. Pourquoi on habite tous à Paris en fait ?

Grand Est (1,9 bars pour 10000 habitants)

0.19 bars, ça fait vraiment pas beaucoup de pression MDR (blague homologuée par les garagistes et météorologues). De toute façon on sait que vous préférez boire vos petits Riesling et Gewürztraminer bien au chaud chez vous plutôt que d’aller dehors, dans le froid et la grisaille. Déménagez, sinon, vous verrez qu’il fait moins froid ailleurs en France.

Hauts-de-France (1,7 bars pour 10000 habitants)

Alors les médisants, comme ça on est alcoolique dans le Nord ? Les Hauts-de-France c’est la région métropolitaine où y’a le moins de bars par habitant, donc on va arrêter un peu sur les moqueries. Bon ok, après peut-être que les Ch’tis picolent tous chez eux du coup, mais ça on peut pas vraiment le vérifier.

(Bonus) Les départements d'outremer sont tout en bas du classement

On sort un peu du cadre des régions pour parler des DOM-TOM qui dominent par leur faible taux de bars. Bravo les gars, vous êtes un exemple pour la France.

Bon, on ne s’est pas fait beaucoup de copains avec ce top, alors on va apaiser les choses en lisant le top des meilleures régions de France, garanti 100% mauvaise foi lui aussi.

Source des données : l’indispensable OpenStreetMap