Certes, on n'exige pas un réalisme total au cinéma : que les héros n'aillent jamais aux toilettes, qu'ils ne changent jamais de fusible dans leur appartement ou qu'ils ne passent pas la moitié d'un film à chercher un tabac ouvert un dimanche soir, admettons. Mais concernant l'informatique et les personnages de geeks utilisés pour ouvrir le domaine des possibles, il y a un peu d'abus. A croire que chaque faille scénaristique trouve sa réponse dans cette phrase : "on n'a qu'a dire qu'il passe par Internet!". L'informaticien au cinéma est brillant, un peu autiste, équipé et il obéit à certaines lois incompréhensibles. Florilège.

  1. L'informaticien au cinéma ne clique JAMAIS sur une souris
    Il connait tous les raccourcis-clavier, clavier qu'il ne regarde jamais, préférant fixer son écran en commentant ses actions, "Je pense pouvoir cracker le Firewall de leur intranet, on a 30 secondes avant que la sécurité soit réactivée".
  2. L'informaticien au cinéma apprécie que l'ordinateur lui parle
    Avec la voix de Shirka de Ulysse 31 qui l'informe que le système est sécurisé : "ACCESS DENIED", même si l'information apparaît déjà en rouge sur l'écran, et clignote sur toute la largeur (dans une typo digne de "Space Invaders", mais bon...).
  3. L'informaticien au cinéma sait qu'aucune sécurité n'est inviolable
    Si vraiment l'accès est sécurisé, il lui faudra deux essais pour passer outre le "PERMISSION DENIED". Si par chance il a un boitier magique qui cracke même les digicodes des immeubles, il n'aura qu'a attendre que la barre de chargement soit complétée (avant que les gardes arrivent).
  4. Le niveau de hacking est basé uniquement sur votre vitesse de frappe
    Par exemple si un administrateur réseau essaie de vous empêcher de hacker un PC vous pouvez le battre en tapant plus vite que lui. D'ailleurs, le hacker travaille mieux dans le noir, quand on lui colle un peu de pression, Plus vite! J'y suis presque!
  5. L'informaticien au cinéma utilise des logiciels hyper-pointus de "matching"
    Pour comparer les empreintes digitales, ou une photo chopée dans une station-service (après un "zoom numérique") avec un portrait de repris de justice. Le logiciel fait défiler à la vitesse de la lumière toutes les photos de la base de données et se fige tout à coup, "Matching : 95%" (jamais 100%), "Jorge Mendoza... On le tient!"
  6. L'informaticien au cinéma apprécie que son ordinateur fasse "bip" de temps à autre
    Et toutes sortes de bruits rigolos à chaque opération. Et pour un meilleur confort visuel, l'informaticien préfère interagir avec sa machine en vert sur fond noir, cachant certainement la puissance de sa bécane sous des airs de T07 en train de traiter un court programme en BASIC.
  7. L'informaticien au cinéma sait qu'une panne est toujours spectaculaire
    Des étincelles, un peu de fumée, une surchauffe est si vite arrivée. Un ordinateur au cinéma ne s'arrête jamais comme une merde et soigne sa sortie. Malgré tout, l'informaticien tente quand même de rattraper le coup, taper quelques lignes de programmes supplémentaires pourrait inverser le processus. Mais en général, il faut quitter la pièce.
  8. L'informaticien au cinéma ne fait jamais de faute de frappe
    A croire que dans son école d'ingénieur, il a reçu une formation de dactylo assez soutenue. Ce serait tellement rafraichissant pourtant de voir un informaticien dans un film s'écrier "Mais bordel! Comment on passe en AZERTY?!!"
  9. L'informaticien au cinéma a, au minimum, trois écrans
    Et pas une seule fenêtre ouverte sur un site porno. C'est bien la peine d'avoir autant de matériel. Par contre, un des écrans peut faire défiler le code-source, pour le fun, et gagner du temps (plus il y a d'écrans, plus l'ordi devient puissant).
  10. On peut faire exploser un immeuble avec un virus informatique
    Remarquez on peut tout faire avec un virus, comme par exemple déclencher un tir d'ogives nucléaires ou dérégler les feux de signalisation.
  11. L'informaticien au cinéma n'a que du matériel compatible
    Un ordinateur qui se branche n'importe où, y compris sur un transformateur EdF, les mêmes logiciels que le gouvernement et les méchants (c'est quand même la base) et un seul et unique réseau sur lequel on accède à la base de données du FBI, de la CIA, de la NASA et, éventuellement, des données extraterrestres (cryptées, néanmoins...).
  12. L'informaticien au cinéma n'utilise plus Powerpoint
    Il préfère les présentations en 3D, voire en hologramme, avec une explication sonore. Pas besoin de rétro-projecteur, c'est quand même plus pratique.
  13. L'informaticien au cinéma n'est jamais en rade de batterie
    Soit il est prévoyant et les change discrètement, soit la communication avec les satellites n'est pas si gourmande qu'on le pensait.
  14. L'informaticien au cinéma peut souvent récupérer un disque dur partiellement détruit
    "la plupart des bits ont fondu dans l'incendie, mais avec les bits intacts, on peut reconstituer une partie du document... Merde, il nous manque la page 8 et la page 12, celles où il donne le vrai nom du tueur!"
  15. L'informaticien au cinéma ne sauvegarde jamais
    Il tape, puis ferme son laptop. Soit il l'a paramétré avec une sauvegarde automatique hyper-efficace, soit ce qu'il écrivait n'avait pas tant que ça d'importance.
  16. L'informaticien au cinéma vit dans un monde en carton
    C'est pour ça que le wifi fonctionne dedans, dehors, à la mer, à la montagne, dans un avion, sous l'eau, dans un tunnel.
  17. L'informaticien au cinéma dispose d'une webcam au milieu de son écran
    Pas besoin de pivoter la tête entre la webcam et l'écran, tout est concentré au même endroit. C'est bien fichu quand même.
  18. L'informaticien au cinéma a un écran vachement lumineux
    Et on voit en général le reflet de l'écran sur son visage (ce qui n'est pas génial pour ses yeux, mais bon...)
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    Source photo : Alien
  19. L'informaticien au cinéma est très fier de la marque de son PC (et encore plus de son Mac)
    Les PC assemblés, ça ne l'intéresse pas. L'informaticien est fidèle et achète en général tout son matériel chez le même vendeur, certainement parce que le méchant a lui aussi misé sur la même marque.
  20. L'informaticien au cinéma est à la merci du vandalisme
    Puisqu'il suffit de casser ou de tirer sur un moniteur pour détruire irrémédiablement les données d'un ordinateur.

Dans la vraie vie c'est moins simple hein ?

Source : Methodshop, Nioutaik.fr, Ebersteinka.se