Le lundi 18 février a eu lieu à Paris la remise des World Restaurant Awards. Oui, encore un classement de restos. Un petit établissement sud-africain a été élu meilleur table du monde (rien que ça), et il y a eu plein de catégories différentes, souvent assez fun, dans lesquelles, nous, les Français, on s’est parfois retrouvés gagnants. Voilà les restos où vous irez pendant les prochaines vacances si vous voulez passer un bon moment.

Meilleur restaurant de l'année : Le Wolfgat (Afrique du Sud)

Le restaurant est situé sur la plage, face à l’océan, et le chef compose un menu dégustation selon les résultats de la pêche du jour. C’est bon à savoir, parce que ce qu’on y mange, c’est principalement des fruits de mer crus, travaillés avec des plantes locales. Et ça ressemble à des œuvres d’art.

L'engagement éthique de l'année : Le Refettorio (Paris)

Massimo Bottura, chef italien renommé, a créé un projet très chouette en mars 2018 à la Madeleine. Il a ouvert un réfectoire solidaire où l’on sert des repas hyper qualitatifs aux démunis, cuisinés avec les invendus de la grande distribution. Le but est aussi de former des cuisiniers parmi ceux qui cherchent du travail ; des grands chefs viennent régulièrement y cuisiner et assurer des formations. La grande classe.

Le restaurant "à boire jusqu'au bout" : Mugaritz (Espagne)

Le Mugaritz a déjà été récompensé par des tas de prix et continue son petit bonhomme de chemin. Ici, c’est l’accord mets/vins qui est récompensé. Le restaurant invite les convives à discuter avec les sommeliers à leur arrivée dans le restaurant pour vivre la meilleure expérience culinaire possible. Aucun risque qu’on vous serve de la piquette ici.

Le restaurant servant du vin rouge de l'année : le Noble Rot

Le Wine Bar & Restaurant londonien a reçu cette récompense qui sonne comme une petite critique envoyée aux restos qui privilégient le vin blanc au rouge. Peut-être que les Anglais se sont enfin mis au bon goût en matière de gastronomie ? Ça a l’air vraiment pas mal en tout cas.

La "cuisine sans pince à épiler de l'année" : Bo.Lan (Thaïlande)

Encore une petite pique plutôt marrante envoyée à ceux qui sont tombés dans le cliché des plats présentés au millimètre. Le Bo.Lan fait un peu plus dans la simplicité (même si les assiettes restent magnifiques), et on a moins de scrupules à venir y mettre un coup de fourchette.

La collab' de l'année : Paradiso et Gortnanain en Irlande

Gortnanain est la ferme de Ultan Walsh, qui cultive des légumes originaux. Paradiso est le restaurant du chef végé Denis Cotter, qui cuisine les légumes de Walsh. Les deux sont devenus amis et travaillent ensemble depuis des années. La belle histoire.

Prix de l'atmosphère de l'année : Vespertine (Californie, USA)

Un bâtiment de verre et d’acier où l’on promet de servir des plats qui ne ressemblent à rien de ce que l’on connaissait avant d’entrer, dans une scénographie travaillée et étrange. Il n’y a qu’à aller faire un tour sur le site web pour se rendre compte qu’on n’est pas sur un resto comme les autres. Ça donne vraiment très envie, mais entre le voyage et le prix du menu, il va falloir faire un joli prêt à la banque.

Le meilleur plat du jour : le Cacio e Pepe du restaurant Lido 84 (Italie)

Le Cacio e Pepe, ce sont des pâtes au fromage et au poivre. Au Lido 84, le plat est préparé dans une vessie de porc. Ça en rebutera plus d’un, c’est sûr, mais le plat continuera quand même d’avoir son petit succès de l’autre côté des Alpes.

Le petit nouveau de l'année : Inua (Japon)

Le chef allemand Thomas Frebel, qui était responsable du Noma (un établissement étoilé au Danemark), a ouvert en mai dernier un restaurant à Tokyo, « Inua », où la cuisine nordique rencontre la cuisine japonaise. Et c’est un succès immédiat.

Le classique qui dure : La Mère Brazier (Lyon)

Une salle magnifique aux moulures dorées. Des plats français. C’est bon, et ça marche toujours. Rien à ajouter.

L'innovateur de l'année : Le Clarence (Paris)

Des saveurs nouvelles, des présentations nouvelles, peut-être même un ou deux nouveaux commis qui coupent vachement bien les légumes, on sait pas. En tout cas, le Clarence innove, et ça plaît.

Mais aussi :

– L’événement de l’année : le Refugee Food Festival

– Le compte Instagram de l’année : Alain Passard

– Le chef non tatoué de l’année : Alain Ducasse

– Le chariot de l’année : le Ballymaloe House (Irlande)

– La journaliste food de l’année : Lisa Abend de Fool Magazine

Et vous savez quel est le pays de la gastronomie selon le World Travel Awards, le Pérou. Pas la France. Le Pérou.

Je vous laisse digérer cette information.

Source : Le Nouvel Obs, RestaurantAwards