Les jeux vidéo c’est tellement cool et ça rapporte tellement de thunes que les studios en produisent en énorme quantité pour que ça rapporte encore plus d’argent. Jusqu’ici rien de bien dérangeant, c’est le principe du commerce dans notre monde, sauf que parfois ça part en cacahuète parce que le jeu n’est pas fini, bourré de bug, mensonger ou tout simplement catastrophique. On va donc voir quelques exemples des pires lancements de jeux vidéo, ces pétards mouillés de l’industrie vidéoludique dont certains ont magistralement réussi à remonter la pente.

Cyberpunk 2077

Difficile de faire un top sur le sujet sans évoquer la catastrophe du lancement de ce jeu plus attendu par les fans que le retour de Jésus sur Terre par les catholiques. Une campagne massive de communication, des promesses incroyables, de l’originalité au niveau du gameplay pour un résultat navrant : le jeu était injouable sur les consoles actuelles et plusieurs vidéos de gameplay mensongères. Si sur PC le jeu était visiblement pas mal, même sur les dernières consoles il souffrait de crashs (le jeu s’arrête sans raison) sans parler de bugs intempestifs. Un pétard mouillé à sa sortie même si les nombreux patchs corrigent peu à peu le jeu. On avait fait peu de temps avant la sortie un top des raisons de déjà détester Cyberpunk, jamais je n’ai été autant déçu d’avoir raison.

No Man’s Sky

Un univers procédural infini de planètes à visiter (des planètes générées automatiquement par un algorithme qui devait en faire le jeu qu’on ne termine jamais) et à la sortie un jeu cassé, décevant, aux nombreux, nombreux problèmes. No Man’s Sky est cependant le parfait exemple d’un jeu qui s’est relevé merveilleusement, les développeurs ont écouté la communauté de joueurs et ont vraiment travaillé d’arrache-pied pour en faire le produit promis à la base, si ce n’est mieux. Le tout offert gratuitement aux acheteurs. Un exemple en terme de reprise en main puisqu’aujourd’hui il n’a plus rien à voir avec la première version et c’est franchement une bonne chose.

Fallout 76

Quelle histoire, quelle déception. Il faudrait un top rien que sur ce jeu pour parler des problèmes survenus AVANT la sortie. Une béta qu’on ne peut pas désinstaller et à laquelle on ne peut jouer qu’à certaines heures, des éditions collector qui arrivent bien après la sortie et surtout un jeu décevant, buggé et cruellement foiré. Pour autant, à l’image de No Man’s Sky il semble que Fallout 76 ait réussi à se sortir de la tourmente à force de mises à jour et d’ajout de contenu, faisant peu à peu baisser la grogne des joueurs qui était réellement justifiée.

Anthem

Vous voulez vraiment en parler de celui-là ? Moi pas tellement. Les cicatrices sont encore fraiches. Quand on sait qu’en plein développement le studio avait donné un nom de code au jeu qui voulait dire qu’après lui le monde du jeu vidéo ne serait plus jamais pareil on peut se dire que ça a été un véritable échec, probablement l’un des plus marquants du milieu. Sachez toutefois que lorsque la première vidéo de gameplay est sortie, le développement du jeu n’avait que très peu commencé, les développeurs avaient été réquisitionnés pour travailler principalement sur la vidéo… Dommage, c’était prometteur.

Star Wars : battlefront 2

Un cas d’école. La sortie de cet opus de Star Wars a précipité le studio EA dans la tourmente et la cause est la suivante : on pouvait débloquer plus rapidement des armes et des équipements en payant. Sur un jeu multijoueur, on appelle cette méthode le « pay to win » et c’est une belle saloperie : plus vous êtes riche, plus vous gagnez. Le studio se défendait en disant qu’on pouvait débloquer les fameux objets en jouant normalement, mais des joueurs ont calculé qu’il faudrait des jours et des jours de jeu ininterrompus pour le faire. Sur un forum du site Reddit, le commentaire du studio qui disait qu’ils voulaient « faire ressentir au joueur de l’accomplissement pour débloquer le matériel » est celui qui a reçu le plus de votes négatifs de toute l’histoire du site. Une prouesse.

eFootball

Les plus jeunes ne le savent peut-être pas, mais fut un temps PES était plus à la mode que FIFA. Les deux jeux de foot se tiraient la bourre chaque année jusqu’à ce que FIFA réussisse à prendre définitivement l’avantage sur l’autre. Pour essayer de contrecarrer cette domination, la saga est devenue en 2021 eFootball, sorte de version en ligne du jeu. Et là, c’est le drame, les graphismes et les animations des visages fileraient des cauchemars aux serial killers les plus flippants. Même les développeurs se sont excusés, c’est vous dire si c’est pas le bordel.

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Il n'a pas souffert, promis

SimCity 2013

À l’annonce du nouvel opus de cette série dont on ne présente plus le succès, une immense vague de mécontentement est arrivée : une connexion internet était obligatoire pour jouer, malgré le fait que le jeu se jouait tout aussi bien en solo. Pour couronner le tout, les gens ne pouvaient tout simplement pas y jouer le jour et le lendemain de la sortie, et ça c’est problématique. Le jeu a été sauvé du naufrage peu de temps après et la connexion internet n’était plus obligatoire, mais c’était franchement mal barré.

E.T.

Ce jeu sorti sur Atari 2600 et inspiré du film éponyme de Steven Spielberg est probablement l’un des plus gros scandales du monde du jeu vidéo. Le truc était horrible, développé en à peine 5 semaines pour que les ventes puissent surfer sur le succès du film qui venait de sortir. Résultat on a édité près de 5 millions de copies du jeu pour 1,5 de vendues, dont un paquet de retournées en magasin par des joueurs mécontents. Le jeu est en partie responsable du naufrage d’Atari et une vieille légende raconte que les copies non vendues ont été enterrées dans un désert du Nouveau Mexique pour qu’on en garde aucune trace. Je ne déconne même pas, c’est une vraie légende.

World of Warcraft

Si aujourd’hui le jeu est devenu un inconditionnel légendaire, son lancement a été pour le moins catastrophique mais pour une raison assez bonne : il a eu trop de succès. En gros le jeu en ligne n’avait à sa sortie qu’une quarantaine de serveurs dédiés, ce qui fait que le studio a été dépassé par le nombre de connexions. Des crashs, mais surtout des files d’attentes pour pouvoir jouer de plusieurs milliers de personnes. Pour contrer le truc, le studio a même arrêté d’approvisionner les magasins en copies du jeu, de peur que des gens continuent de l’acheter. Invraisemblable.

Et sinon vous pouvez aller voir les jeux développés par une seule personne ou les gros plagiats du jeu vidéo, un monde cruel.

Sources : New Atlas, Gamerant, PC Gamer, The Gamer, ReviewGeek, Goliath.