Marre de gagner au poker et de t’engueuler avec tes potes sur les règles du Uno ? Comme je vous comprends. Rassurez-vous, il existe de nombreux jeux de société aux règles plus subtiles que le poker et moins prises de tête que le Uno. Petit florilège des meilleurs jeux de société pour adulte et enfant, qui vont vous occuper lors de week-end pluvieux lorsque la console ne marche plus et que vos potes n’ont aucune conversation (ne me dites pas que ça arrive jamais).

La belote coinchée

La belote c’est génial mais ça fait un peu trop intervenir le facteur chance. La « coinche » exige que l’on estime combien il est possible de faire de points avec l’ensemble de ses cartes en main. Et chaque annonce est autant d’indice sur les possibilités que l’on a. Ajoutons à cela la possibilité de prendre sans atout ou « tout-atout », et on a peut-être le jeu parfait.

Le Gin-rami (gin rummy)

Un jeu à deux qui consiste à se servir dans une pioche pour faire des arrangements (suite, brelan, carré) dans son jeu. Un genre de « Kem’s » très subtil, mais sans la nécessité de faire un signe grossier à son partenaire. Ce jeu de carte exige mémoire, prise de risque mesurée et porte le nom d’un alcool, on signe tout de suite.

Le Tarot

Incontournable. Donne lieu à des échanges sibyllins entre les joueurs : « Le Petit est dans le chien », « T’avais fait une singlette ? », « Tu gardes pas avec une double poignée ? T’es un vrai épicier ! »

Le Bridge

Derrière un ésotérisme de façade se cache un jeu relativement abordable : un système d’enchères proche de la belote coinchée, un mode de jeu similaire au whist, le bridge compile les bonnes idées de multiples jeux, à moins que tous ces jeux ne soient en fait qu’autant de versions simplifiées du bridge, « the mother of all games ». À essayer en tout cas.

Le Barbu (aussi appelé Tafferan)

Objectif : se débarrasser au fil des plis de certaines cartes, chaque tour définissant une catégorie. Un coup on se déleste de ses Cœurs, le tour d’après de ses Dames… au dernier tour, il faut tout faire pour ne pas hériter du « Barbu », le Roi de Cœur. Un jeu réservé aux plus fourbes et aux plus sournois.

L'Ascenseur (aussi appelé Grimpette, Galouze, Rikiki, Escalier ou Chinois)

Comme le Bridge, ce jeu s’apparente au Whist, et comme le Bridge, l’Ascenseur trouve tout son intérêt dans son système d’enchères. L’objectif étant de réaliser son contrat de plis (ni plus, ni moins, même avec un jeu de merde), le nombre de plis annoncé doit être différent du nombre possible de plis, afin qu’au moins un joueur se plante. Donc tension. Donc stress. Donc coups de pute. Donc jeu plaisant.

Le Président

Un classique des salles de perm’ au Lycée, ce jeu exige qu’on se débarrasse de ses cartes en montant systématiquement sur les cartes posées par son voisin, que ce soit une par une ou par deux, trois, quatre… Le jeu établit une hiérarchie cruelle entre le Président, en tête, et ses sous-fifres jusqu’au dernier, le Trouduc’, qui doit à chaque fois donner ses meilleures cartes à son boss. Imaginez maintenant que vous recrutez une douzaine de personnes, 4 ou 5 jeux de cartes, et c’est parti pour mettre le feu à une tablée pendant plusieurs heures. Pour plus de précision on un top dédié aux règles du président. C’est important d’aborder les vrais sujets.

Le Mao

Proche du Uno ou du 8 Américain, ce jeu d’Europe de l’Est apporte une petite finesse : les joueurs ne connaissent pas toutes les règles du jeu. Celui qui finit liquide son jeu peut ajouter une nouvelle règle (du genre : quand un 9 est posé, on change de tour, celui qui pose un Roi prend deux cartes de sanction…) et la garde pour lui sachant que celui qui pose une question (c’est à moi de jouer? Qu’est ce que c’est que cette règle à la con?) est automatiquement sanctionné d’une carte en plus. Le Secret Story du jeu de cartes.

La Canasta

S’il existe un jeu à la hauteur du « Cul de Chouette » de Kaamelott et de ses règles velues, c’est sûrement celui là. Prenons quelques extraits des règles : « La Canasta se pratique généralement à quatre joueurs, mais elle peut également se jouer à 2, 3, 5 ou 6 » (ok…), « La canasta n’est pas un jeu de levées, l’ordre des cartes n’a donc pas d’importance » (l’important, c’est la valeurs), « Les 2 et les jokers sont les atouts, ou passe-partout » (ou « passe-jarret »), « Pour la première pose de canasta sur la table, on doit cumuler des points en fonction du score actuel de l’équipe: moins de 1500 points: 50 de 1500 à 3000: 90 de 3000 à 5000: 120 au delà de 5000 » (et tous les chiffres impairs jusqu’à 22). Partie à 5000. Bon courage.

La Drogue

La Drogue est certes une alternative efficace au poker, mais c’est surtout le nom d’un jeu pratiqué au XIXème siècle par les soldats et les matelots dont les règles étaient apparemment particulièrement venues. « Apparemment », car les règles sont tombés dans l’oubli, et on n’en retient que la punition pour le perdant, contrant de garder une sorte de pince à linge en bois sur le nez (« drogue ») jusqu’à son prochain succès. Sur cette base, rien ne vous empêche d’inventer vos propres règles. L’important étant le coup de la pince à linge.

Mais si vous avez pas de jeux de carte c’est pas grave car y a plein de jeux entre amis sans matériel à faire ou les meilleurs jeux de cartes à deux. Et sinon notre super jeu à nous, au nom pas du tout provoquant : coup de pute.