NON NE NOUS PRENONS PAS PARTI NON PROMIS ON RAPPELLE JUSTE DES VÉRITÉS SUR LE GRAND DÉBAT DU MOMENT HISTOIRE QUE CHACUN PUISSE SE FAIRE SON OPINION EN TOUTE OBJECTIVITÉ NE NOUS TAXEZ NI DE GAUCHISME NI D’ÊTRE PRO-MACRON CHACUN VOIT MIDI À SA PORTE BISOUS MERCI BONNE JOURNÉE.

Le statut ne concerne pas tous les salariés de la SNCF

Mais il concerne quand même beaucoup de monde : 130.000 personnes sur un effectif total avoisinant 150.000 salariés. Pour autant, l’accès au statut n’est pas automatique. Pour en bénéficier, il faut avoir moins de 30 ans au moment de l’embauche et un casier judiciaire vierge. Les autres contrats réalisés par la SNCF sont de droit commun : il s’agit, comme partout ailleurs, de CDD et de CDI.

Les cheminots ne peuvent pas prendre réellement leur retraite à 52 ans

Dans les faits, les conducteurs de train ont le droit de prendre leur retraite à 52 ans. C’est dans la loi. Sauf que cette même loi, modifiée en 2010, fixe à 42,5 le nombre d’années de cotisation nécessaires à l’obtention d’une retraite à taux plein. A titre de comparaison, dans le privé, c’est six mois de plus : 43 ans. Pas non plus de quoi crier au scandale. De fait, l’âge moyen du départ à la retraite, à la SNCF, était de 57 ans en 2014 ; mais c’est que tous les cheminots n’étaient pas concernés par la réforme de 2010 : cet âge s’allonge d’année en année et devrait atteindre 62 ans, comme partout ou presque, dès 2025, même sans changement de loi.

Les cheminots ne peuvent être licenciés pour raison économique

Ils sont fonctionnaires, donc oui, c’est vrai. Ils peuvent toutefois être licenciés pour faute et radiés de la fonction publique. Par ailleurs, la période d’essai prévue par le contrat de cheminot est longue et peut même atteindre plus de deux ans pour les cadres. Plutôt plus restrictif que pour un employé de mairie.

Oui, ils peuvent voyager gratuitement

Ca, c’est un vrai avantage : les personnels de la SNCF ont accès au pass Carmillon, qui leur permet de voyager gratuitement dans les trains sans réservations et jusqu’à 8 fois par an dans les trains avec réservation obligatoire. Au-delà, ils paient leurs billets à des tarifs extrêmement préférentiels. Leurs conjoints et enfants ont droit à 16 trajets gratuits par an et à 90% de réduction sur leurs déplacements au-delà de cette limite. Enfin, leurs parents peuvent bénéficier de 4 trajets gratuits par an.

Ces avantages indéniables sont garantis aux cheminots, y compris à la retraite. Ils représenteraient un coût équivalent à 3% du déficit de la SNCF, d’après la Cour des comptes. Pas non plus une somme folle, donc. Et par ailleurs, les agents de la RATP bénéficient des transports gratuits : en réalité, de nombreuses professions présentent des avantages, à commencer même par celle des journalistes qui bénéficient d’un abattement fiscal conséquent.

Il n'y a pas de scandale sur le niveau de leur primes

Souvent mis en avant par les détracteurs du statut, la prime de charbon a disparu des écrans radar en 1974. La prime pour absence de prime, très décriée également, n’existe tout simplement pas.

Les cheminots bénéficient toutefois de primes de déplacement quand ils appartiennent au personnel roulant de la SNCF, ainsi que d’une prime de fin d’année qui se substitue à un treizième mois.

Leurs salaires ne sont pas lourds

Les cheminots bénéficient d’un salaire brut moyen légèrement supérieur à la moyenne nationale : autour de 3000 euros brut. Mais ce chiffre cache des disparités maousse : six cheminots sur dix gagnent moins que cette somme brute. Qui doit correspondre environ à 2200 euros net voire un peu moins. Par ailleurs, en raison des primes de parcours, notamment, les salaires varient énormément d’un mois à l’autre : cette moyenne est donc aussi tronquée. Un conducteur ou un contrôleur qui tomberait malade perdrait près de 40% de son salaire faute d’être éligible à ses primes. Par ailleurs, d’autres primes ont été supprimées en raison de remaniements internes. En gros, au milieu de sa carrière, un contrôleur gagne 2400 net et un conducteur 2900.

Ils ne bénéficient pas spécialement de plus de temps de repos que les autres Français

Pour les personnels roulants, le temps de travail est annualisé. Les cheminots bénéficient de 116 jours de repos qui ne correspondent pas nécessairement aux weekends (rappelez-vous que les weekends correspondent à 104 jours non travaillés, lesquels sont inclus dans ces 116 jours qui ne sont pas toujours octroyés de manière consécutive). Les cheminots ont aussi droit à 10 RTT et à 28 jours de congés payés. A peu près comme dans le droit privé, donc.

Ce n'est pas marrant pour eux non plus de faire grève

On dit souvent que les cheminots passent leur vie à faire grève. Mais ce n’est pas le cas, et d’autant moins que, rappelons-le, ils ne sont pas payés lorsqu’ils sont en grève. Le manque à gagner est donc important, surtout si l’on considère que les salaires mirobolants dont on parle sont pour moitié calculés sur une part variable. Qui dit grève dit énorme trou dans la fiche de paie. C’est donc mécaniquement impossible pour eux de faire une grève illimitée.

D'ailleurs, la grève annoncée ne sera pas permanente

Il s’agira d’une grève tournante entre avril et juin, avec une paralysie des services ciblées sur certains jours. Au total, sur 3 mois, la grève annoncée ne se déroulera que sur 36 jours, jamais plus de deux par semaine.

La réforme annoncée ne vise pas à supprimer le statut pour ceux qui en bénéficient déjà

On peut toutefois s’étonner d’une telle mobilisation des cheminots, puisque leur statut, s’il est menacé, ne leur sera pas retiré. Le gouvernement envisage de supprimer le recrutement sur ce type de contrat au profit de contrats de droit commun qui seront aménagés pour maintenir un certain niveau de primes. En réalité, tout ça est assez démagogique des deux côtés : les cheminots ont peur de perdre des avantages qui ne leur seront probablement pas ôtés et le gouvernement cherche à légiférer sur un terrain où il sait qu’il bénéficie de l’appui d’une partie de la population pas toujours bien informée.

Chem cheminot.

Sources : Lci, Ouest France, Le Figaro,