Qu’il s’appelle Samlo au Laos, reumok au Cambodge, rickshaw en Inde ou tuk-tuk ailleurs en Asie et dans d’autres pays exotiques, ce tricycle motorisé transformé en taxi de fortune est un dépaysement à lui seul. Le signe que tu es loin de chez toi… et que même si tu te sens dans la peau d’un aventurier, tu restes un touriste comme les autres.

Négocier le prix pour ne pas passer pour un touriste

Mauvaise nouvelle, les chauffeurs de tuk-tuk sont des taxis comme les autres. Pour eux, les touristes sont des proies faciles. Ce qu’ils ignorent, c’est que la résistance s’organise ! Pour éviter de se faire pigeonner, le premier réflexe reste de se renseigner auprès de ton hôtel/guesthouse, sur Internet ou auprès d’autres touristes, pour avoir une idée des tarifs pratiqués. C’est encore mieux si un « habitant » peut te renseigner sur les prix que payent habituellement les locaux. Ensuite, pour gagner du temps et éviter les quiproquos, mieux vaut noter sur un bout de papier la destination et le prix que tu es prêt à payer, et de le montrer aux chauffeurs de tuk-tuk. Ces derniers sauront à qui ils ont affaire, sans passer par les préliminaires qui consistent à tenter de te niquer t’escroquer !

Refuser les trajets gratuits

Si c’est gratuit, c’est forcément que c’est toi le produit ! Si le chauffeur d’un tuk-tuk t’invite gracieusement à embarquer pour une virée touristique de la ville, il faut surtout t’attendre à visiter un paquet de boutiques de souvenirs et d’artisanats faussement typiques, où l’on te recevra comme un ami de la famille, avant d’essayer de te refourguer toute la boutique à des prix qui feraient passer Maison du Monde pour la Foirefouille !

Prévoir de la monnaie (plein)

Dans les pays où circulent les tuk-tuk et leurs cousins rickshaws, les billets comportent souvent plusieurs zéros. Mieux vaut donc prévoir des petites coupures plutôt qu’un gros billet, histoire d’éviter au chauffeur la tentation de profiter de ce jackpot sous prétexte de ne pas avoir de monnaie sur lui.

Éviter de circuler en tuk-tuk pendant les heures de pointe

Le côté décapotable, ou du moins très aéré des tuk-tuks est sympa, sauf si tu te retrouves coincés dans un embouteillage. En guise de climatisation, il faudra faire avec la pollution des pots d’échappement voisins qui te donneront l’impression en quelques minutes seulement d’avoir fumé un paquet de Gauloises à toi tout seul !

Se méfier des fermetures imprévues de lieux touristiques

A en croire les chauffeurs de tuk-tuk, les heures d’ouverture des lieux touristiques sont une science aléatoire. Ou du moins, c’est ce que certains d’entre eux aimeraient te faire croire, histoire de te balader ailleurs dans la ville. Pour réussir ce tour de passe-passe, ils te conduisent devant une porte secondaire d’un monument en sachant que celle-ci est fermée aux visiteurs… avant de t’annoncer d’un air dépité que c’est exceptionnellement fermé, mais qu’il connait un endroit encore mieux à te faire visiter… Spoiler : ce n’est jamais le cas !

Prendre de quoi boire, se protéger de la pollution voire de la pluie

Qui dit moyen de transport typique, dit aussi rustique, voire pas pratique du tout, notamment lorsqu’il s’agit de se faufiler dans la circulation. Poussière, averse diluvienne, forte chaleur, gaz de pots d’échappement… les passagers des tuk-tuks sont toujours aux premières loges. Mieux vaut donc prévoir le coup en embarquant avec une bouteille d’eau, de quoi se protéger les voies respiratoires, un bon vieux ciré et un sac étanche pour y ranger carte d’identité et smartphone, en cas de risques d’orage.

Utiliser une carte de la ville

Pratique pour indiquer au chauffeur ta destination, la carte de la ville te permettra également de vérifier le trajet emprunté. Et tout ça, sans avoir besoin de réseau 4G ni de signal GPS. C’est beau le progrès quand même !

Négocier un tuk-tuk pour tout le séjour

Si tu as un bon contact avec le chauffeur et que le tarif te semble correct, il ne faut pas hésiter à lui demander son nom et son numéro de portable pour faire appel à ses services pour de futurs trajets. Mieux vaut en effet passer en direct que par la réception des hôtels ou des guesthouses qui ont tendance à ne bosser qu’avec les tuk-tuks qui leur reversent des bakchichs !

Ne jamais monter dans un tuk-tuk garé devant un hôtel ou un lieu touristique

Mieux vaut marcher un peu et héler un tuk-tuk un peu plus loin pour négocier un tarif plus raisonnable.

A bord d’un tuk-tuk, prenez des photos de la licence, des plaques etc.

Au risque de passer pour un parano, ou pire pour un paparazzi, ne pas hésiter à prendre en photo, discrètement si possible, tout ce qui permettrait d’identifier le chauffeur (option selfie avec ce dernier en cameo) et le véhicule, en cas de problème (vol, accident etc.).