Inutile de partir à l’autre bout du globe pour se confronter à une nature hostile. Dans l’Hexagone aussi, il y a quelques espèces animales auxquelles on préfère ne pas se frotter, qu’il s’agisse d’animaux venimeux ou agressifs. Un top garanti plein d’animaux qui font peur (coucou les arachnophobes, les ophiophobes, les apiphobes, les entomophobes, les ichthyophobes, les myrmécophobes, les squalophobes… bref vous m’avez comprise.). Eh oui, ce sont souvent des animaux moches.

Le frelon asiatique

D’une manière générale, les piqûres d’hyménoptères (abeilles, guêpes et frelons) sont douloureuses mais bénignes, hormis pour les personnes allergiques (une quinzaine de décès par an). Le frelon asiatique, qui en une dizaine d’années a envahi la quasi-totalité du territoire français, est plus agressif que son cousin européen. Si vous le dérangez en passant trop près d’un nid, il défendra bec et ongles son territoire (ou plutôt mandibules et dard), et les dards des femelles peuvent atteindre 6 millimètres. Alors si vous tombez nez-à-nez avec l’un d’entre eux, un conseil : courrez. Car vous ne les amadouerez pas avec de la sauce soja ni du saké.

La veuve noire

Seule espèce véritablement dangereuse en France (ben oui, Maïtika est une mygale et les mygales ne vivent pas en France), présente en Corse, en Provence, et le long de la façade Atlantique, la veuve noire est une petite araignée noire et rouge dont le venin peut endommager le système nerveux, causer des hallucinations et des troubles du comportement. Comme la drogue, oui.

La vipère

Bon, okay, ce n’est pas le cobra royal ni le mamba noir mais quand même, la vipère est un serpent dangereux. Son venin peut causer des œdèmes, des nausées voire des syncopes. (Comme la grossesse, en fait.)

La tique

Attention si vous vous promenez dans les sous-bois ou si vous vous roulez dans les hautes herbes (et on ne veut pas savoir pourquoi vous feriez ça) : cet insecte riquiqui est une belle saloperie. Elle s’accroche à la peau de son hôte et lui pompe le sang. Mais comme c’est une goinfre, elle régurgite souvent après avoir mangé, déversant tout un tas de bactéries sur sa victime. Vous en connaissez beaucoup, des invités qui vous filent une infection en remerciement ? (Je veux dire, si vous n’avez pas l’habitude de ramener n’importe qui chez vous en oubliant de mettre une capote ?) Pour éviter cette situation fâcheuse, il faut être trèèès patient et la retirer avec une pincette ou un tire-tique. Presque comme un invité indésirable, oui.

La vive

Attention à ne pas marcher sur cette petite garce des plages, qui adore se planquer dans le sable en laissant dépasser son dard : la piqûre de vive est très, très douloureuse, et peut entraîner une infection. À noter que la chaleur détruit le venin : tremper la partie touchée dans une eau à quarante degrés permet de soulager la douleur. Ce poisson, délicieux dans l’assiette, reste dangereux même mort. Attention donc à ce que le barbec’ post-pêche ne se transforme pas en aller-retour aux urgences.Il fait partie de la liste des poissons venimeux en Méditerranée.

Le sanglier

Les ongulés sauvages (sangliers, mais aussi cerfs) peuvent causer indirectement la mort, lorsqu’ils déboulent au milieu d’une route de campagne pile au moment où vous conduisez votre petite voiture, par exemple. 60 000 collisions avec des automobilistes par an, quand même. Et sinon, lors d’une promenade en forêt, il est globalement déconseillé de se trouver entre une laie et ses marcassins (toi aussi révise le nom des animaux avec Topito).

La fourmi rouge

Les fourmis rouges sont des insectes piqueurs, et très solidaires de surcroît : il suffit qu’un membre se sente menacé et c’est toute la smala qui rapplique pour vous défoncer. Ceux qui se sont déjà assis sur un nid de fourmis lors d’un pique-nique savent.

Le loup gris

Si on ne dénombre plus que 300 individus environ en France, les nombreuses histoires et légendes associées au loup témoignent d’une certaine dangerosité, même si les humains ont légèrement fantasmé dessus, quand même. Les attaques restent exceptionnelles : le loup prédateur préfère croquer du mouton que de l’humain. Ce qui fait qu’il n’est pas très pote avec les bergers.

Crédits photo (CC BY 4.0) : Dfrancou

L'ours brun

Plus grand mammifère français (donc rien à voir avec Petit Ours Brun, le gentil, gentil galopin), il est aussi et surtout le plus menacé. On dénombre aujourd’hui à peine une trentaine d’ours dans les Pyrénées, et ce grâce à l’introduction de plusieurs individus venus de Slovénie. Bref, vous avez à peu-près autant de chances de rencontrer un ours au cours d’une randonnée que de réussir à vous lécher le coude.

Le requin

Là encore, on est dans le registre du très peu probable, car les attaques de squales provoquent entre 10 et 20 morts chaque année dans le monde. Le requin n’aime pas le goût de l’être humain, un peu comme vous n’aimez pas les brocolis ou les rognons, mais il vous arrive d’en manger quand même, soit parce que vous avez cru que c’était autre chose (les parents sont fourbes), soit parce qu’après 48 heures de jeûne vos géniteurs refusaient toujours de vous filer à bouffer si vous n’aviez pas goûté ce qu’il y avait dans l’assiette. Bref, des fois, par erreur, un requin croque une jambe de surfeur ou de nageur, mais ce n’est pas fait exprès.

Vous avez compris la morale de l’histoire, ne baissez jamais votre garde, même pour des vacances dans la Creuse. La vie est une jungle dangereuse.

Source :Gentside DécouvertesNature-Bushcraft