Il est des filières qui fonctionnent à plein régime : les Brésiliens de Lyon, du PSG ou de l’AC Milan, tout comme la belle lignée de Français de la Juventus ou les Hollandais de Barcelone. Mais il y a aussi des tentatives d’intégration vouées à l’échec, et de celles là on ne parle jamais. C’est dommage. La preuve par dix que la mondialisation connaît parfois des difficultés dans le football.

  1. Les Japonais en Ligue 1 : Christophe Bouchet avait eu une idée géniale : acheter un Japonais et exiger l’intégralité des droits télé de la Ligue 1 au Japon. Excellente idée, mais il aurait fallu peut être prendre un joueur de foot. Les compatriotes de l’inoubliable Koji Nakata n’auront pas beaucoup plus de succès, Inamoto a à peine eu le temps de prendre une photo de Rennes et seul Wikipedia se souvient de Nozomi Hiroyama à Montpellier. Seul Daisuke Matsui a su faire illusion quelques saisons.
  2. Les Portugais à Paris : Comme pour les Français de Milan, un arbre, Pauleta, cache une forêt d’échecs : Daniel Kenedy, Agostinho, Filipe Teixeira et dans une moindre mesure Hugo Leal ne sont pas devenus des légendes aux Parc des Princes. Pourtant Pauleta l'a dit, "Le PSG a besoin d'un Portugais!", et en propose 3 ou 4 à chaque mercato.
  3. Les Brésiliens à la Juventus : Diego était prévenu : les Brésiliens, si talentueux soient-ils, ne réussissent pas chez la Vieille Dame. Si par accident la Juve met la main sur un Brésilien convaincant, comme Amauri, celui-ci devient italien. Histoire que la malédiction se poursuive.
  4. Les Francais à l’AC Milan : Malgré le passage inoubliable de Marcel Dessailly chez les Rossoneri, il est bien difficile de faire son trou à l’AC Milan. Flamini peine à trouver du temps de jeu, Gourcuff et Papin n’ont jamais réussi à vraiment s’imposer et Vieira a été abandonné à Arsenal.
  5. Les Thailandais à Manchester City : Quand Thaksin Shinawatra, ancien Premier Ministre thailandais, achète Manchester City, c’est déjà n’importe quoi. Quand il nomme ses deux fils à des postes de direction, on se doute qu’on file vers la catastrophe. Quand le club signe trois joueurs du pays, Suree Sukha et Kiatpravut Saiwaew ainsi que l'attaquant Thirasilp Dangda, on se dit que le Big Four, c’est pas pour tout de suite.
  6. Les Sud-Americains à Rennes : Loechbor, Turdo, Lucas, Vander, Baltazar, Fleurquin, Adailton... c'est pas faute d’avoir essayé, mais la Route de Lorient est plutôt une impasse pour les Argentins et les Brésiliens venus se signaler en Bretagne. Seul Luis Fabiano parviendra à faire ses valises assez tôt pour avoir une vraie carrière.
  7. Les Français à Levante : Fred Dehu, Laurent Courtois, Olivier Kapo, Matthieu Berson, Laurent Robert ou Peguy Luyindula, Levante mise sur la Qualité France au milieu des années 2000. Pari gagnant, puisque le club retourne immédiatement en division inférieure après une année en Liga au son de la Marseillaise.
  8. Les Sud-Coréens à Metz : Ahn Jung-Hwan, en sortant l’Italie de la Coupe du Monde en 2002, donnait l’impression d’être un joueur honnête. C’est en tout cas le souvenir qu’en avait gardé le staff de Metz qui décide de l’entourer de deux compatriotes, Kang Jin-Wook puis Ou Kyoung-Jun pour que leur champion ne se sente pas trop seul. Mais ce genre de truc, ça ne marche qu’à Football Manager.
  9. Les Chinois n’importe où : L’Europe du foot est en quête de l’effet « Yao Ming », la formation qui parviendra a titulariser un joueur chinois sera le club de coeur de plus d’un milliard de supporters. Li Jinyu à Nancy, Hao Junmin à Shalke 04 et une poignée de leurs compatriotes perdus dans des équipes de second plan du championnat portugais... Ca ne les empêche pas de taper la France en amical de temps à autre.
  10. Les Italiens à l’Inter Milan : L’Internazionale la bien-nommée entretient une belle tradition de terre d’asile pour les mercenaires, essentiellement sud-américains, qui fait que seuls des caractères bien trempés comme Materazzi parviennent à nous rappeler que l’Inter a pu être champion d’Italie.

Et vous, vous en voyez des échecs récurrents dans le recrutement ?