Généralement quand l’humain fourre son nez dans la nature ça ne donne rien de bon et cela se confirme encore avec ces quelques espèces que l’Homme a sciemment importé dans certains pays et où ça a bien foutu le bordel. La prochaine fois, abstenez-vous et gardez vos animaux exotiques là où les gens sensés les rangent : dans leur télé.

Les ragondins

Trop chou ces petites bêtes. Tellement chou qu’on les a importées en France à partir de 1880 pour la pelleterie (rien à voir avec l’art de rouler des pelles, la pelleterie désigne tout simple leur fourrure). Mais le truc c’est que dans les années 30, les gens n’avait plus de tunasse pour se payer des fourrures. Du coup, les éleveurs ont lâché les ragondins dans la nature qui ont décidé de prospérer follement. Voilà comment l’espèce s’est retrouvée classée nuisible à force de bouffer tous nos végétaux. Oups la boulette.

Les coccinelles asiatiques

Utiliser un insecticide naturel à la place de produits chimiques dégueulasses, sur le papier on peut se dire que c’est plutôt une bonne idée. C’est dans ce but qu’on a importé les coccinelles asiatiques à la fin des années 80 pour lutter contre les pucerons (un seule spécimen pourrait en buter plus de 200 par jour, autant dire que c’est plus efficace que Terminator). Le problème c’est que si elle bouffe vite, elle se reproduit aussi très vite. Assez vite pour devenir une espèce invasive qui détruit les autres coccinelles bien de chez nous.

Les lapins en Australie

Imaginez deux secondes. Il y a 163 ans, on introduisait une vingtaines de lapins en Australie provenant d’Angleterre. C’était le jour de Noël 1859, et ces lapins étaient un cadeau pour Thomas Austin, un colon anglais qui voulait tout simplement des petits lapins dans son jardin de colon en Australie. En quelques années ils furent des milliers et aujourd’hui, ils pullulent à travers tout le pays au point d’être classée espèce invasive. Alors vous me direz, boaaaaah des lapins c’est mignon c’est pas bien grave d’en avoir beaucoup. Eh bien si parce qu’ils bouffent tout et n’importe quoi et flinguent aussi les végétaux. Une vraie saloperie sous ses airs d’animal mignon.

La raton laveur

A ce stade du top vous aurez compris qu’on aime bien importer des animaux pour leur fourrure et une fois qu’on s’en fout ils prolifèrent dangereusement. D’autant plus que les prédateurs du raton laveur se font eux-mêmes de plus en plus rares comme le lynx, le puma, l’alligator ou même le renard roux.

Le vison d'Amérique

Comme on le voit le nom portait quelques indices au départ. C’est un vison d’Amérique. Du coup il a rien à foutre en Europe. Mais ça on s’en battait les steaks en 1926 quand on a importé les premiers spécimens pour avoir des jolis manteaux tout doux pour aller se pavaner dans ma street. Le mustélidé a donc été importé à foison. Manque de pot, lors de la pandémie l’espèce devenue envahissante est aussi devenu un réservoir à covid. C’est comme ça que le vison est devenue une espèce qu’on a été obligé d’exterminer. SYMPA.

Les chats en Australie

Il faut bien comprendre que l’Australie était un pays qui fonctionnait très bien jusqu’à ce qu’on décide d’y envoyer des galériens, qu’on colonise les terres, qu’on massacre les indigènes, qu’on crame la végétations et qu’on y importe des bestioles bien de chez nous. Le chat fait naturellement partie des fléaux du pays. Introduit au 18eme, les chats sont désormais eux aussi une espèce invasive puisqu’ils sont les prédateurs de plusieurs espèces endémiques et sont l’objet d’une extermination à venir dont personne n’a envie d’être les témoins.

Les dromadaires en Australie (oui, oui encore...)

L’Australie de la con de ses morts comme on dit. En plus des lapins, des chats, et des Anglais, les dromadaires constituent à leur tour une espèce non endémique importée qui est devenue nuisible aujourd’hui parce qu’ils consomment trop de flotte dans un pays souffrant dramatiquement de sécheresse. Je me demande encore qui peut bien avoir envie d’aller ramener son cul en vacances là bas. Regardez-le celui-là qui boit toute la flotte pour la mettre dans son dos.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Jjron

Les iguanes communs en Martinique

Importé d’Amérique du Sud, l’iguane commun a l’air plutôt sympa, mais sous les airs de beau gosse décomplexé de ce James Dean des reptiles, il est surtout extrêmement dangereux pour les iguanes locaux. Faut dire que ceux d’Amérique du Sud peuvent peser jusqu’à 40 kilos et mesurer un mètre cinquante, donc ils se battent avec les chiens, se reproduisent rapidement, bouffent dans les poubelles et défoncent les autres iguanes. Tout ça parce qu’un professeur de sciences naturelles en a ramené dans les années 60 pour décorer sa salle de classe.

La tourterelle turque en Guadeloupe

Introduite par la main (probablement sale) de l’homme, la tourterelle turque (Streptopelia decaocto) est devenue rapidement commune en Guadeloupe. Le problème c’est qu’en plus d’être commune elle a décidé d’y nicher et d’y rester, menaçant la tourterelle à queue carré qui elle est endémique à la Guadeloupe. En plus de taper dans sa bouffe elle peut lui transmettre des maladies, genre la trichomonose, et ça se fait pas trop de ramener des maladies chez les gens quand déjà on était pas invité.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Camille Gévaudan

Le beurre de cacahuète

On l’a importé en se disant que ça nous rendrait heureux sauf qu’en fait on s’est trompé ça nous a juste rendus gros. Foutue espèce invasive de gras de merde.

Sinon allez voir les espèces animales sur Terre depuis plus longtemps que nous et les espèces animales qui ont le plus morflé récemment, ça met pas une super ambiance aux anniversaires.