Si on vous a déjà montré que depuis quelques années on commence à savoir y faire en France niveau production tv avec les meilleures séries françaises, il serait temps qu’on s’attarde sur nos voisins britanniques qui ne sont pas les plus incapables quand il s’agit de filmer des trucs non plus. Du coup enfilez votre chapeau melon et vos bottes de cuir, on part pour l’Angleterre regarder les meilleures séries de ce beau pays.

Monty Python's Flying Circus

À l’époque où l’humour anglais était au sommet de son art, les Monty Python régnaient sur le monde avec une émission de sketchs tous plus fous les uns que les autres, sans vraiment de logique pour les raccrocher ensemble. Des dizaines et des dizaines de sketchs sont devenus cultes et l’émission a influencé un paquet d’humoristes par la suite, des Nuls aux Inconnus en passant par les Robins des bois.

Sherlock

Un remake contemporain de Sherlock Holmes sous forme de série TV avec des épisodes d’1h30, avouez qu’il y avait tous les ingrédients pour que ça foire. Sauf que dans les faits c’est génial et que les 3 saisons passent bien vite vu que c’est plus ou moins sous forme de petits téléfilms. Sherlock et Watson forment un duo tragicomique attachant et les enquêtes sont particulièrement jouissives, d’autant que le casting est franchement excellent.

Peaky Blinders

La cultissime série sur une famille criminelle dans les rues de Londres et la difficulté de maintenir un empire du crime avec la police où les autres gangs, le tout avec des acteurs géniaux et un paquet de répliques cultes, voilà ce que propose Peaky Blinders. Si vous aimez les rues sombres, les bérets et l’alcool fort vous serez à votre place.

Black Mirror

Déjà repéré avec l’excellente série Dead Set, Charlie Brooker a frappé fort avec Black Mirror. Les trois premières saisons sont déjà des classiques et Brooker a su imposer au spectateur une réflexion sur notre monde ultra-connecté, sur les réseaux sociaux, la télé-réalité et sur les dérives auxquelles s’expose notre société aujourd’hui. Ensuite la série a continué avec Netflix aux commandes, ce qui n’a pas toujours donné des chef d’oeuvres, mais il y avait encore de belles surprises.

Fleabag

C’est l’une des meilleures séries originales Amazon Prime, et c’était difficile de faire une série comique qui mette autant de monde d’accord mais Phoebe Waller-Bridge a réussi l’exploit tant Fleabag a été salué unanimement par la critique et les spectateurs. Une série en deux saisons sur la vie d’une femme trentenaire londonienne qui aborde un tas de sujet, toujours avec brio et humour.

Utopia

Quand la rumeur d’un comic book pouvant prédire l’avenir commence à se répandre sur la toile, forcément, ça fait des envieux. Un groupe de passionnés va vite en faire les frais en se voyant poursuivis par une obscure organisation qui ne semble reculer devant rien. Des images flashys avec des couleurs tape-à-l’oeil, un scénario prenant et de l’humour anglais en arrière cuisine… Bref, une réussite qui a eu droit à un remake américain, même si on vous conseille de privilégier la version originale.

Les Allumés

La série qui a révélé Simon Pegg et dans laquelle il joue un vendeur de comics qui rêve de percer en tant que dessinateur alors qu’il vient de se faire larguer par sa copine. C’est drôle, geek, original et bien fait. D’ailleurs, la série a aussi révélé Nick Frost, son compagnon de toujours dans les films, et c’est aussi grâce à cette série que le créateur du comics The Boys a calqué les traits de son personnage principal sur le visage de Simon Pegg.

Le Prisonnier

Un agent secret qui a démissionné des services se fait enlever et emprisonné sur une île du Nord de l’Angleterre où il se retrouve dans une sorte de village témoin insupportable où tout le monde est très poli et où la participation à la fête des voisins est plus ou moins obligatoire. Impossible de s’évader, mais il va quand même essayer d’y parvenir. Plus de nom pour le héros, mais un numéro : le 6. Et il doit déjouer les pièges du numéro 2, lequel change à chaque épisode. Mais qui est le numéro 1 ? Surréalisme à tous les étages, 17 épisodes à peine et un bonheur de visionnage.

The Thick of It

L’action se déroule dans un faux ministère des affaires sociales où l’on suit un ministre qui n’arrive pas à s’empêcher de faire des conneries malgré les conseils plutôt avisés de ses collaborateurs. Entre satire politique et « comédie de bureau », la série a tenu sept saisons avec des scènes franchement drôles, du coup on vous la conseille forcément.

Black Books

Un sitcom loufoque et un peu cheap qui suit les aventures d’un libraire irlandais installé à Londres. Il boit (beaucoup) et fume (énormément) et n’en a rien à secouer de sa boutique, de ses clients, voire de son hygiène. Accompagné de son assistant et d’une amie, ils se prennent des cuites et ne font rien, et on rit énormément.

This Is England '86

Cette mini-série en quatre épisodes fait suite au film This is England qui traitait de la montée du néo-nazisme en Angleterre dans les milieux prolétaires. On y voit littéralement la suite de la vie des personnes après la fin du film donc difficile d’en dire grand chose sans spoiler le très bon film. D’ailleurs, une autre saison intitulée This is England ’90 fait elle-même suite à cette série.

Doctor Who

La désormais historiquement culte série sur « le docteur », un extraterrestre capable de voyager entre le temps et l’espace pour sauver la planète Terre de la destruction dans d’innombrables épisodes. Vingt-six saisons, une longévité record et un tas d’acteurs géniaux pour interpréter le docteur capable de changer son apparence : un must.

Years and Years

Série d’anticipation sur des sujets de société variés, Years and Years plonge le spectateur dans la vie d’une famille qui traverse plusieurs épreuves entrecoupées de drames liés à l’immigration ou aux évolutions technologiques. Intelligente et profondément marquante, la série a fait sensation à sa sortie parce qu’elle fait plutôt peur sur pas mal d’aspects, notamment sur sa plausibilité. Une excellente mini-série.

Line of Duty

Cette série policière s’attarde sur une brigade anti-corruption en Irlande du Nord et nous montre une affaire différente à chaque saison, d’ailleurs menée par des personnages différents à chaque coup. Vous pourrez donc découvrir six enquêtes et des flics qui aiment la justice (et d’autres moins).

Broadchurch

Broadchurch nous montre une enquête un peu glauque dans un petit village anglais suite à la découverte du corps d’un enfant sur une plage. La petite ville garde bien des secrets pour l’enquêteur londonien qui s’y rend pour résoudre l’affaire, et les trois saisons sont menées à bon rythme (même si on pourrait s’arrêter à la fin de la première). Et si vous êtes fan de Docteur Who, vous retrouvez avec plaisir un visage plus que familier.

Downton Abbey

Pendant que Jack et Rose font de la gym dans la voiture d’un inconnu, les cousins de Lord Grantham sont pépouzes au resto du Titanic. Puis le bateau coule et Lord Grantham doit trouver de nouveaux héritiers. Or, il est un peu vieux jeu, papy Grantham, et il ne veut pas que sa fille hérite, ce qui crée quelques crispations au sein de sa famille. Une série avec des gens bien habillés qui vous apprendra à bien vous tenir à table, et c’est déjà pas mal.

The Office

Si vous n’avez pas vu la version UK, vous avez sûrement vu son remake US, et si on est bien incapables de vous dire laquelle des 2 est la meilleure, on peut vous assurer que vous ratez quelque chose à ignorer la petite équipe de Ricky Gervais. Plus sobre, plus froide, The Office UK c’est du malaise pur, tout au long de ses 2 saisons (seulement). Et une fois terminée, jetez-vous sur les autres séries de Gervais, Extras et Life is too short.

The IT Crowd

Au premier épisode, on est gêné par les rires enregistrés, les clichés sur les geeks et l’impression d’être devant une énième sitcom sans originalité. Mais si on se laisse prendre, on découvre l’une des séries les plus drôles de ces dernières années, des acteurs brillants et des histoires qui ne reculent devant rien. On s’avalent les 4 courtes saisons et on se scandalise que la série soit arrêtée. 24 épisodes qui resteront dans l’Histoire et c’est tout, les Américains ayant renoncé à en faire un remake.

Orgueil & Préjugés

Vous connaissez le livre, vous connaissez le film, mais vous ne connaissez peut-être pas la mini-série de 1995 basée sur le roman. Alors je ne vais pas vous mentir, si vous avez déjà lu le roman ou vu le film, vous n’apprendrez pas grand chose de nouveau, à part le fait que dans cette version, Fitzwilliam Darcy (joué par Colin Firth) est aussi Iron Man (non je déconne, c’est la même histoire).

The Crown

Je ne vais pas vous redonner les raisons de regarder The Crown, parce qu’on en a déjà fait un top et qu’en plus personnellement je ne l’ai pas regardée. Mais ça parle de la famille royale, des problèmes de gens riches, du palais de Buckingham et de la difficulté d’être roi. Enfin j’imagine, sinon ce serait super étonnant que ça parle genre d’une couronne dentaire.

Happy Valley

Une série policière originale avec une femme flic bien torturée qui doit faire régner la loi dans une bourgade isolée. La série arrive à rester intéressante et à se renouveler sans être au niveau de séries policières plus élaborées. En plus l’actrice ressemble vachement à Nadine Morano, ce qui est aussi drôle que perturbant. Une série qui n’est pas un chef d’oeuvre mais qui est très cool.

The Hour

Cette série dramatique qui se déroule en 1956 pendant la guerre froide nous montre la naissance de l’émission « The Hour » de la BBC et comment elle a traité l’information pendant toute cette drôle de période pas du tout drôle. Un sacré casting et un un axe journalistique très bien traité, une série qui fait réfléchir un peu plus que Peppa Pig par exemple, même si j’adore aussi.

Luther

Idris Elba (que vous avez sûrement déjà croisé dans The Wire ou dans votre salon si vous êtes en coloc avec lui), fait son retour dans une série très sombre dans laquelle il tient le rôle désormais bien connu du flic bon mais borderline, qui n’hésite pas à jouer un peu avec la loi pour obtenir ce qu’il veut. Peu d’épisodes par saison, ce qui nuit un peu à la profondeur de l’intrigue, mais une excellente série, intelligente et divertissante.

The Fall

On ne va pas se mentir, au début on a regardé The Fall uniquement pour Gillian Anderson, toujours aussi talentueuse et puis on s’est laissé prendre à cette sombre intrigue policière et ce jeu du chat et de la souris que la police de Belfast joue avec un tueur en série. Très prenante, sombre et efficace, la série en trois saisons cumule 17 épisodes plutôt bien rythmés.

Misfits

De l’alcool, de la drogue, du sexe, des jeunes bien coiffés, des pulls à capuche, des super-pouvoirs et une série très réussie, notamment les deux premières saisons. Ensuite ça se gâte un peu. C’est drôle, c’est original, il y a des jolies filles, des jolis garçons, des belles images et des gros mots. Ce serait dommage de passer à côté.

Chapeau Melon et Bottes de Cuir

A peu près 70.000 saisons, 15 side-kicks différents pour Steed, du noir et blanc et de la couleur… Cependant toutes les saisons de Chapeau melon avec Emma Peel et Tara King sont vraiment bonnes. Des épisodes entiers où on ne comprend rien à l’intrigue mais qui emmènent nos amateurs de champagne dans des cirques itinérants où des gens sortent des oeufs de leur bouche tandis qu’un clown à grandes chaussures assassine avec un faux pistolet. Dit comme ça, ça a l’air loufoque et de fait ça l’est, mais c’est un véritable bonheur d’inventivité à regarder.

Skins

De l’alcool, de la drogue, du cul, des jeunes bien coiffés, des pulls à capuche et une série très réussie, notamment les deux premières saisons. Ensuite ça se gâte un peu. (Vous avez remarqué que c’était le même résumé que Misfits ?) Quoi qu’il arrive, ça reste toujours mieux que le remake US. (Les cainri ne comprenaient sans doute pas bien l’anglais et les accents épais de certains acteurs et en ont sorti un truc tout pâle et pas bien vif.)

Teachers

Une série discrète qui gagne pourtant à être connue, Teachers raconte la vie d’une équipe pédagogique dans un collège anglais avec tout ce que ça implique : des amours, des engueulades, des cuites au pub du coin, des problèmes avec la hiérarchie etc. Les deux premières saisons se focalisent sur Simon, un professeur que vous avez déjà sûrement déjà croisé, notamment parce qu’il déboîte des zombies avec un gros gun (c’est Rick dans Walking Dead).

Little Britain

Une excellente série à sketchs tenue à bout de bras par le duo de génie Matt Lucas et David Walliams (c’est son nom, j’ai pas fait de fautes). Excessifs, ils caricaturent ensemble les Anglais et leurs petites manies, de manière assez loufoque pour que cela nous parle à nous, les mangeurs de grenouilles. Vous reconnaîtrez d’ailleurs sûrement les deux compères qui ont fait leur apparition dans des cartons hollywoodiens ces dernières années.

Dead Set

Quand les zombies décident de boulocher à peu près tout ce qui a deux jambes et des pouces opposables, seuls les concurrents de Big Brother, le Loft Story anglais, sont épargnés. Pas pour longtemps puisqu’ils vont très vite être confrontés à des morts-vivants british pas beaucoup plus distingués que leurs cousins américains.

Mr. Bean

Vous saviez qu’il n’y avait que 15 épisodes de la série Mr Bean ? Personnellement j’en ai troué mon slip quand je l’ai appris. On y suit les aventures de l’étrange Mr Bean, qui ne parle quasiment jamais et se retrouve bien souvent au centre de situations cocasses et débiles, ce qui est toujours drôle à voir tant Rowan Atkinson maitrise son personnage.

Sex Education

Une école anglaise dans laquelle le fils d’une sexologue commence à donner des leçons d’éducation sexuelle aux autres élèves moyennant un peu de thunes, ce qui va le rapprocher de Maeve, une jeune fille pour qui il en pince. La série est devenue assez populaire très rapidement, au poins qu’on puisse faire un classement des personnages en version honnête.

Good Omens

Adaptation réussie du roman de Neil Gaiman et Terry Pratchett, « De bons présages » (Good Omens) montre la relation de deux anges déchus qui ratent leur mission de livrer à la bonne famille le fils du diable (l’antéchrist). C’est comique, c’est original, c’est de l’humour bien british comme on l’aime et le casting est parfait.

The Night Manager

Le manager de nuit d’un hôtel luxueux se retrouve malgré lui mêlé à une histoire de terrorisme en lien avec un homme d’affaire au demeurant irréprochable qui est également client de son établissement. Un thriller d’espionnage adapté d’un roman du maitre du genre John Le Carré, le tout avec Hugh laurie et Tom Hiddleston. C’est très cool parce qu’en plus c’est court vu que c’est une mini série.

Killing Eve

Une bonne série avec de l’espionnage, de l’action, des agents secrets, et surtout un casting féminin très fort, ce qui est assez chouette pour le souligner. C’est l’histoire d’une agent du MI-5 à qui on donne pour mission de neutraliser une tueuse professionnelle, sauf qu’après leur rencontre les deux femmes vont commencer à développer un genre de relation malsaine.

Blackadder (La vipère noire)

Cette série comique avec et de Rowan Atkinson et Richard Curtis suit les deux acteurs dans plusieurs périodes de l’histoire anglaise. Chaque saison est une nouvelle période et ils jouent toujours des personnages issus de la même lignée. C’est super original, très drôle, débile et franchement bien pensé donc pourquoi vous vous priveriez ?

I May Destroy You

Arabella Essiuedu a tout d’une auteure cool londonienne : elle sort, elle connaît tout le monde, elle est insouciante et en plus elle a des cheveux roses. Mais un soir après qu’on lui ait collé une drogue dans son verre, un inconnu la viole dans les toilettes. Toute la série raconte comment son cerveau va reconstruire progressivement le pire souvenir de sa vie, et comment vivre après une telle horreur.

Ted Lasso

Un entraineur de football américain se retrouve à entrainer une équipe de football anglaise et doit faire face à des fans et des joueurs pas vraiment convaincus par son expérience. Voilà le point de départ de cette série où on suit surtout le personnage le plus positif de toute l’histoire, et il ne devient jamais énervant. Une vraie série feel-good, qui fonctionne bien et fait du bien.

Extras

Dans cette série comique, Ricky Gervais joue un acteur de figuration qui enchaine les tournages. Chaque épisode est un nouveau projet dans lequel un vrai acteur connu vient jouer son propre rôle de manière exagérée, et ça nous amène des guests de qualité : Daniel Radcliffe, Ian McKellen, Ben Stiller, Kate Winslet… Bref, du beau monde qui a de l’humour pour passer autant pour des débiles.

After Life

Après la mort de sa femme, un homme est tenté de se laisser doucement dépérir et s’isoler. Journaliste, il décide de ne plus foutre grand chose à sa rédaction et de se montrer imbuvable avec toutes les personnes qui veulent le soutenir. Ricky Gervais arrive à être touchant en plus d’être drôle, parce que cette personne est formidable.

Et si jamais vous avez envie d’autres séries étrangères on vous conseille d’aller faire un tour du côté des séries coréennes, y’a de quoi s’occuper.