Le Machu Picchu est un site exceptionnel. A quelques kilomètres de Cuzco, au Pérou, on y découvre une ville en ruines où les pierres entremêlées sont chargées d’une histoire encore méconnue. Avec un panorama imprenable sur les Andes, c’est un voyage que l’on n’oublie pas, sauf quand on a Alzeihmer, cela va de soi. Pour le reste, il y a quelques petits trucs à savoir avant de s’y rendre.

On n'est pas obligé de payer des fortunes pour y aller

Le train pour les étrangers, depuis Cusco, coûte une fortune. MAIS MAIS MAIS MAIS MAIS, il est possible de marcher jusqu’au Machu Picchu. Seul problème, le chemin de l’Inca coûte lui aussi une fortune quand on le fait avec un guide. Mais il existe des bus qui emmènent le voyageur depuis Cusco jusqu’à un petit bled, Hidroeléctrica, qui, comme son nom l’indique, est une station hydro-électrique. Et, de là, à la faveur d’une marche de deux ou trois heures le long des rails, on rejoint Aguas Calientes, le village Disneyland au pied du Machu Picchu. Malin, marrant et très joli (en ce qui concerne la balade, notamment en raison des papillons dingues qui montrent le chemin).

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : PA

La vue sur le Huayna Picchu est impressionnante

Il faut impérativement monter sur le Huayna Picchu. C’est une grosse ascension, peu compatible avec le vertige et qui demande une bonne condition physique, mais, de, là, à 2 720 mètres, un a une vue imprenable sur la cité Inca. Encore faut-il un peu s’organiser car les autorités péruviennes y ont limité l’accès à 400 personnes par jour.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

L'essentiel du site est invisible car sous terre

Les experts estiment qu’environ 60% des constructions du Machu Picchu sont situées en sous-sol. De quoi rager quand on est arrivé jusque là-bas et qu’on se dit qu’on ne verra que 40% du site. Sous terre, on trouve des fondations et des systèmes assez modernes d’évacuation des eaux. Ainsi que quelques temples.

On ignore comment les Incas faisaient pour tailler leurs pierres ainsi

Les pierres ne sont pas cimentées mais posées les unes sur les autres. Le procédé tient du génie car, en cas de séisme, elles dansent les unes sur les autres avant de se replacer d’elles-mêmes, sans que les édifices ne chutent. Il demande néanmoins une maîtrise technique exceptionnelle car la régularité des pierres est absolument parfaite. On ignore quelles techniques de maçonnerie utilisaient les Incas. Plus impressionnant encore, ces pierres étaient transportées du bas de la montagne jusqu’à son sommet. Pourtant, aucune roue n’a été trouvée parmi les ruines.

Le Machu Picchu n'est pas la cité perdue des Incas

Découvert au début des années 1910, le Machu Picchu a longtemps été confondu par l’explorateur qui l’a découvert, Hiram Bingham III, avec la ville mythique de Vilcabamba, une capitale secrète où l’Inca s’était réfugié après la conquête espagnole, en 1532. Mais désormais les archéologues et les historiens estiment que Vilcabamba se situait dans la jungle, à une cinquantaine de mètres de Vilcabamba. Le site du Machu Picchu n’a jamais été totalement oublié, puisqu’à l’époque de sa découverte par les occidentaux, plusieurs familles de fermiers y vivaient.

Il s'insère dans un circuit de ruines plus belles les unes que les autres

Le Machu Picchu est évidemment la plus connue de celles-ci, mais il est possible également de visiter Ollantaytambo, siège de batailles nombreuses entre Incas et Espagnols, ou Sacsayhuaman, où se déroulait la fête du soleil. Tout un circuit avec des choses très différentes et toutes impressionnantes. Sisi, on vous assure.

Il semblerait que le Machu Picchu servait de point de chute à un pèlerinage

Parcourir le chemin de l’Inca n’est pas anodin ; les touristes qui s’y livrent suivent sans doute la route des Incas lorsqu’ils partaient de Cuzco à des fins religieuses. Le pèlerinage se terminait avec l’ascension de l’Intihuatana, la pierre la plus haute des ruines. Ce chemin suivait celui suivi par l’Inca lorsqu’il est parti du lac Titicaca en direction de la cité sacrée.

Le Machu Picchu servait d'observatoire astronomique

L’Intihuatana indique ainsi les deux équinoxes et le nord magnétique. Les Incas se servaient énormément de l’astronomie et lui conférait des pouvoirs sacrés. Adorateurs du soleil, ils basaient la plupart de leurs rites sur l’observation des astres.

Voilà ce qu'en disait Neruda

Neruda, qui n’était pas un con, a écrit de très belles lignes sur le Machu Picchu après avoir entrepris le voyage pour le découvrir.

« Machu Picchu est un voyage à la sérénité de l’âme, à la fusion éternelle avec le cosmos, là-bas nous sentons notre propre fragilité. C’est une des plus grandes merveilles d’Amérique du Sud. Un havre de papillons à l’épicentre du grand cercle de la vie. Un miracle de plus. »

On y accède depuis une ville de l'enfer

Aguas Calientes, le Disneyland péruvien situé au pied du Machu Picchu, est un enfer. Tous les restaurants y sont dégueulasses car, de toute façon, personne ne reste, et les marchés artisanaux où tout a été fabriqué en Chine y font florès. Le mieux est d’y rester le moins longtemps possible en arrivant le matin pour partir directement visiter le site.

Machu Picchu, ça rime avec chou. Et c’est vrai que c’est choupinou.

Source : National Geographic