Les pigeons se coltinent une sale réputation. Dans les villes tout particulièrement. Il paraîtrait même qu’ils transmettent des maladies. Même Game of Thrones a préféré les exclure au profit des corbeaux, pour envoyer des messages d’un château à un autre. Pourtant, il existe aussi des pigeons beaucoup plus nobles. Des oiseaux prisés pour leur prestance et parfois pour leur rareté, qui redoublent de charisme afin de se démarquer de la masse bleutée de leurs ordinaires contemporains…

Le pigeon frisé (Asie ?)

De la même famille que les pigeons des villes qui passent leur temps à déposer leurs fientes sur nos pare-brises (quand ce n’est pas carrément sur nos têtes), le pigeon frisé ne se ballade pas pour autant parmi ses ancêtres. Lui, il court plutôt les expositions, avec sa robe bouclée, comme un lord anglais, toisant de haut ses semblables. C’est d’ailleurs l’une des premières espèces à avoir été utilisée en tant qu’ornement. Son origine n’est pas très claire, mais l’Asie revient quand on tente de clarifier la question entre experts.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : jim gifford

Le pigeon mondain (France)

Il s’agit de l’une des plus anciennes races françaises. Bien de chez nous donc, le mondain a quelques cousins en Allemagne, avec lesquels il partage sa prestance et son poids, impressionnant pour un pigeon, qui fait de lui l’équivalent en volume d’une belle grosse poule. Incapable de voler, il se contente de parader, le poitrail en avant et l’œil alerte.

Le boulant anglais (Angleterre)

Le boulant se distingue par ses mensurations à faire pâlir d’envie toutes les poulettes de la basse-court. De longues pattes recouvertes de majestueuses plumes, une taille fine et une poitrine généreuse lui assurent un succès dans les concours de beauté, d’où il repart souvent congratulé de toutes parts. Il existe aussi une version mini du boulant…

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : jim gifford

Le pigeon cravaté oriental (Turquie)

Une catégorie qui compte plusieurs déclinaisons, dont l’une des caractéristiques communes est ce minuscule bec qui donne l’impression au pigeon d’avoir été floué au moment du tirage au sort génétique. Pour autant, cette race développée pour les sultans Ottoman jouit d’une réputation sans faille dans les cercles d’initiés.
Origine : Turquie

Le haut-volant de Budapest (Hongrie)

Les haut-volants volent donc très haut. Plus que la grande majorité des pigeons. Ils restent en l’air pendant des heures et évoluent en formation d’une douzaine d’individus. Ceux qui sont originaires de Budapest ont aussi pour particularité leurs grands yeux hyper expressifs, qui leur donnent des airs de personnages de dessins-animés.
Origine : Hongrie

Le Capucin (Inde)

À ne pas confondre avec le singe du même nom (à priori pas de risque), ce pigeon se distingue grâce à sa jolie collerette qui lui confère de faux airs de monarque de la gent plumée. Assurément un prince parmi les pigeons…
Origine : Inde

Le pigeon de Saxe à ailes colorées (Allemagne)

Il existe plusieurs sous-catégories mais les plus spectaculaires sont reconnaissables grâce à leurs pâtes abondamment recouvertes de longues plumes colorées et par une « nuque » longue coiffée en brosse. Oui c’est aussi un peu bizarre.

Culbutant anglais à face longue (Angleterre)

Son front proéminent et bien rond et son tout petit bec lui donnent une impression renfrognée. « Disponibles » dans de nombreux coloris, ils sont particulièrement appréciés en violet, et s’imposent sans mal comme de véritables petits lords de l’aristocratie des pigeons.

Le boulant d'Amsterdam (Pays Bas)

Vous voyez ces mecs qui font trop de musculation et qui se gavent de stéroïdes, pour se retrouver au final avec des pectoraux qui leur interdit de baisser la tête ? Et bien avec le boulant d’Amsterdam c’est pareil. Son poitrail est tellement proéminent et sa tête tellement ramenée vers l’arrière, qu’on se demande même comment il arrive à se déplacer.

Le pigeon paon (Inde)

Comme son nom l’indique, ce pigeon partage avec le paon cette belle queue, plus ou moins imposante suivant les espèces. Certains possèdent une petite houppette derrière la tête, histoire d’avoir encore un peu plus la classe. D’autres, comme notre ami ci-dessous, ont aussi un léger problème de poitrail en avant qui rend la marche en ligne droite plutôt risquée.

Alors, on fait la paix avec nos amis les pigeons ?