Sur les côte de métropole et d’outre mer, on compte 150 grands phares en France. Plutôt que de rabâcher sur la Tour Eiffel, il est bon de s’intéresser un peu à eux, qui en ont vu passer des tempêtes, des marins et des naufrages. Il y a les beaux, les grands, les originaux, les exotiques ; mais comme 150 c’est beaucoup, voici une sélection des plus remarquables :

Le Phare de Cordouan, le souverain (Verdon-sur-mer, Gironde)

Aussi appelé le « Roi des phares », le « Phare des Rois » ou encore le « Versailles de la mer ». Mis en service en 1611, il est le plus ancien phare de France encore en activité. Érigé entre 1584 et 1611 sur le plateau de Cordouan dans la commune de Verdon-sur-mer en Gironde, il en impose par sa stature monumentale (68 m de hauteur et 22 milles de portée). Un phare mythique que vous pouvez visiter si les 311 marches qui mènent à la lanterne ne vous effraient pas.

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Crédits photo (Creative Commons) : Thibault Grouas

Le Phare de l’Île Vierge, le géant (Plouguerneau, Finistère)

Avec ses 82,5 m de hauteur et ses 397 marches, le phare de l’Île Vierge situé à Plouguerneau dans le Finistère est le plus haut d’Europe. Depuis 1902, il balise tout le Finistère nord à 52 km à la ronde et offre un panorama grandiose depuis le sommet. Des visites du site sont organisées : vous accédez au phare en bateau ou à pied lorsque la marée est suffisamment basse.

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Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Larvor

Le Phare de Bodic, le géométrique (Lézardrieux, Côtes-d’Armor )

Le phare de Bodic mérite d’être signalé pour son esthétique architecturale. En 1949, il fut planté en plein champ dans la commune de Lézardrieux dans les Côtes-d’Armor, ce phare de terre s’élevant à 23m et balayant 23 milles a une allure étonnante : la tour cylindrique habituelle est encastrée dans un mur de façade. Il est actuellement toujours gardienné mais ne se visite pas.

Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : Clicsouris

Le Phare de Créac’h, le puissant (Ouessant, Finistère)

Le phare le plus puissant d’Europe se trouve à Ouessant dans le Finistère, avec une portée de 32 milles. Construit en 1863, ce n’est pourtant qu’en 1939 qu’il accède à ce titre, grâce à la mise en place d’une nouvelle lanterne, d’ailleurs présentée à l’Exposition universelle de Paris de 1937. S’il est impossible de grimper ses 55m de hauteur, il accueille toutefois à sa base le musée des Phares et Balises d’Ouessant où vous pourrez admirer la plus belle collection de lentilles de Fresnel d’Europe.

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Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Totodu74

Le Phare de la Jument, la star (Ouessant, Finistère)

Véritable vedette, le phare de la Jument, implanté sur le récif d’Ar-Gazec à Ouessant, est devenu mondialement célèbre grâce à une série de 7 clichés réalisés par Jean Guichard en 1989. En 2004, il tient également le premier rôle dans le film de Philippe Lioret L’Équipier. Ce n’est ni sa hauteur (47m) ni sa portée (22 milles) qui ont fait son succès, mais le mystère qui l’entoure : construit à l’entrée des courants violents du Fromveur, il a été, depuis 1911, le témoin de nombreux naufrages.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Falken

Le phare du Bout du monde, l'exotique (La Rochelle, Charente-Maritime)

Ce phare en bois, large de 11 m et haut de 6,5 m, ne ressemble à aucun autre phare traditionnel français. Et pour cause, implanté en 2000 au large de la Rochelle dans le port des Minimes, il s’agit en fait d’une réplique du phare dodécagonal du même nom construit en 1884 à la pointe du Cap Horn et laissé à l’abandon en 1902. La seule différence est que le phare français est monté sur pilotis au-dessus de la mer. Il balaie tout de même, malgré sa petite taille, environ 15 milles.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Remi Jouan

Le Phare d’Ar-men, l'infernal (Île de Sein, Finistère)

Le phare d’Ar-men porte le nom du rocher sur lequel il a été construit à l’extrémité de la Chaussée de Sein, en Bretagne. Son emplacement isolé, les multiples difficultés rencontrées lors de son érection et le calvaire qu’il a fait vivre aux marins avant son automatisation ont largement contribué à forger sa réputation. Considéré comme particulièrement dangereux, il a même été surnommé « L’enfer des Enfers » par les gardiens qui s’y sont succédés. Haut de 33,5m et d’une portée de 23 milles, l’infernal a déjà 132 ans.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Jocelyn Caron

Le Phare de Ploumanac’h, le charmant (Perros-Guirec, Côtes-d’Armor)

Le phare de Ploumanac’h vaut pour ses qualités esthétiques extérieures. C’est un bâtiment carré de 15m, en granite rose, qui s’inscrit parfaitement dans le décor dans lequel il a été implanté. Depuis 1945, les grosses pierres et le petit pont qui le soutiennent en bord de mer font de lui un site remarquable, notamment lorsque le soleil couchant vient le baigner de sa lumière chaude. Il éclaire à 12 milles autour de lui.

Crédits photo (CC BY 2.5) : Calips

Le Phare de Risban, le chti (Dunkerque, Nord)

Le phare de Risban, également connu sous le nom de Phare de Dunkerque, est le plus septentrional de France. Situé dans la partie est du port de Dunkerque, ses 63m de hauteur en font le plus grand phare français automatisé de premier ordre et offre, du haut de ses 276 marches, une vue imprenable sur la mer, sur la ville et sur l’arrière-pays des Flandres. Vous pouvez visiter le phare tous les jours et profiter du musée portuaire qu’il abrite. Construit en 1842, il éclaire à 28 milles à la ronde.

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Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Alain.Darles

Le Phare de Senetosa, le double (Sartène, Corse-du-Sud)

Le phare de Senetosa, bâti en 1892 à Sartène en Corse-du-Sud, est l’un des plus remarquables phares de Corse. Il n’y a pas une, mais deux tourelles cylindriques de 14,5 m de hauteur autour d’un bâtiment qui servait de logement aux gardiens jusqu’en 2008. Profitez d’une randonnée entre Tizzano et la Cala di Conca pour faire une halte sur ce site et profiter d’une vue magnifique sur les eaux turquoises.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Telperion

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Source : Guide Evasion