Certains scénaristes ont décidé de passer au travers d’une certaine logique scientifique pour les besoins d’un film, tels les bruits et explosions dans l’espace (non, y’en a pas, un point c’est tout). Mais bien d’autres films commettent des erreurs scientifiques, certes un peu plus subtiles, mais qui n’en restent pas moins aberrantes. A croire que les scénaristes ont fait abstraction des cours de bio, de maths ou de physique… BOUH LES GROS NULLOS. On vous fait une petite sélection, qui pourrait être bien plus longue comme vous vous en doutez !

"Fusion (the Core)" : les mauvais nombres premiers

Le héros du film comprend (par on ne sait quel miracle, m’enfin passons) qu’il doit entrer les nombres premiers en coordonnées pour obtenir un message de son ami. Il y rentre les nombres 1, 2, 3, 5, 7, 13, etc. Or 1 n’est absolument pas un nombre premier.

« La suite des nombres premiers débutent par 2, 3, 5, 7, 11, 13, 17, 19… Pour des raisons techniques (unicité de la factorisation), 1 est exclu de la liste » (source).

"Les Chroniques de Riddick" : la mauvaise température

Lorsque nos héros arrivent sur la planète Crématoria, la charmante demoiselle nous annonce que la température sur la face éclairée est de 700°C, et de -300°C sur la face cachée. Or la température minimale possible atteignable est de -273,15°C. Il est possible cependant que les traducteurs se soient trompés et aient laissé les températures de la version originale, sûrement exprimées en degrés Fahrenheit, alors qu’en France, on exprime la température en degré Celsius… Mais sans preuve de cette boulette, on restera sur une erreur du scénariste.

« Il existe une borne inférieure inatteignable pour la température thermodynamique d’un système physique introduite par Kelvin : le zéro absolu. Sur l’échelle des degrés Celsius il vaut exactement -273,15 °C » (source)

"Ennemi d'Etat" : La caméra impossible

Un informaticien utilise un logiciel ultra performant, car grâce à un seul angle de caméra, il arrive à faire une rotation de l’image, comme un effet Bullet Time, et à récupérer en 3D l’image du sac filmé. Il est évidemment impossible que la caméra sache ce qu’il y a derrière ce qu’elle filme… Surtout pour une simple caméra de surveillance, même le monsieur a pris un gros modèle. Ce qui nous agace encore peut-être plus c’est toujours celui qui est à côté de l’informaticien et qui donne les instructions. « Zoome un peu plus »… (Bon là Jack Black ne nous énerve pas, parce que Jack Black ne nous énervera jamais, fallait le savoir)

"Les Dents de la mer 4" : les cris de requin

On peut entendre Bruce, notre méchant requin préféré, rugir de douleur lorsqu’on lui envoie des décharges (sonores, électriques ? Personne ne le saura jamais). Manque de chance, les requins ne possèdent pas de cordes vocales. Ils ne peuvent donc pas hurler, rugir, miauler, etc.

« Ces gloussements, ronronnements, pleurs et vocalisations étranges existent chez tous les vertébrés (exceptions faites des requins et des agnathes comme la lamproie) » (source)

"Wall.E" : La mauvaise attraction

Lorsque le capitaine tourne malencontreusement la barre du vaisseau, les gens glissent sur le côté. Or, c’est le vaisseau lui-même (le sol exactement) qui fait office d’attraction artificielle dans l’espace, donc le sol du vaisseau. Sachant que dans l’espace, il n’y a ni de bas ni de haut, les (gros) gens ne devraient donc pas glisser sur le coté, mais rester à leur place comme si de rien n’était.

"Mission to Mars": la tête qui n'explose pas

Lorsque Woody, condamné à s’écraser sur Mars, retire son casque dans l’espace, plutôt que de geler comme la scène le laisse entendre, sa tête devrait gonfler instantanément. Après, « Mission to Mars » n’est pas censé être un film d’horreur non plus, mais bon, soyons précis…

« Sans pression de l’extérieur, l’air et les gaz de notre corps chercheraient à prendre de l’expansion pour s’échapper. La peau gonflerait comme un ballon et les vaisseaux sanguins se briseraient » (source)

"Batman Begins" : le micro-ondes défaillant

C’est bien joli de nous pondre une sorte d’arme massive à base de micro-ondes pour faire bouillir l’eau sur un large périmètre et détruire la ville de Gotham. Mais p’tit souss dans l’affaire : si le rayon d’action est si grand (parce qu’un rayon d’action de 2 mètres ne servirait pas à grand chose, certes) comment se fait-il qu’il n’affecte pas les humains dont le corps est majoritairement composé de flotte ? Complètement con.

"Independence Day": la mauvaise tremblotte

Dans cet excellent mauvais film, lorsque le vaisseau-mère survole la Lune, on voit le sol trembler. Or la Lune est dépourvue d’atmosphère, elle n’a donc pas de couche d’air. Par conséquent, il ne peut pas y avoir de vibrations. Et bim.

« La Lune est privée d’atmosphère […] et de couches d’air. La gravité qui règne à sa surface n’est pas suffisamment importante pour lui permettre de conserver les gaz tels que l’azote ou l’oxygène, constituants principaux de l’atmosphère terrestre. » (source)

"Indiana Jones et le royaume du crâne de cristal" : la mauvaise attraction

Indiana Jones prend les billes de plomb des cartouches des armes des Russes et les lance en l’air. L’artefact étant aimanté, les billes se retrouvent « collées » à la boite. Or, les aimants n’ont aucun effet sur le plomb. Et re-bim.

« L’aimant n’attire pas tous les métaux (l’argent, l’aluminium, le cuivre, le plomb, l’or, le zinc et les alliages tels que le bronze, le laiton ne sont pas attirés) » (source)

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Il n'a pas souffert, promis

"The Truman Show" : la mauvaise vue

La pub pour The Truman Show explique que le studio est la deuxième plus grande construction de l’homme visible depuis l’espace avec la muraille de chine. La Grande Muraille étant tout au plus aussi large qu’une autoroute, elle ne peut être en aucun cas être la seule construction visible. De plus, elle est bien trop fine pour être observable depuis l’espace.

« En parcourant une orbite basse, de nombreux objets artificiels sont visibles sur la terre : autoroutes, bateaux, voies de chemins de fer, champs et récoltes et quelques immeubles. La Grande Muraille pourra être aperçue, mais elle n’est pas la seule. » (source)

"GI Joe" : la mauvaise flottabilité

Vers la fin du film, l’ultra méchant (genre ultra) veut anéantir sa station sous-marine en faisant exploser la banquise pour que des blocs de glace s’effondrent sur elle. On voit donc des énormes morceaux de glace couler au fond de la mer. Pourtant, la glace est moins dense que l’eau, et donc ne devrait pas couler, qu’elle soit d’un bloc ou en plusieurs morceaux. C’est fatiguant de devoir répéter des évidences.

« Quand un glaçon est plongé dans l’eau douce, il flotte. Quand il est plongé dans l’eau salée, la flottabilité est meilleure. […] Ces situations s’observent dans la nature : glace sur les lacs et les rivières (eau douce), banquise (glace d’eau de mer). » (source)

"Ant-man" : c'est pas la taille qui compte

On vous le rappelle ici tout de go, le concept de ce super-héros est de rapetisser un humain à la taille d’une fourmi tout en lui conservant sa force humaine. Alors c’est bien joli mais c’est totalement impossible pour la simple et bonne raison que réduire l’espace entre les atomes d’une objet demanderait d’une part une énergie astronomique, mais surtout parce que plus un objet est petit et léger, moins il est puissant. Il est donc impossible de conserver sa force quand on fait 2cm de haut.

« Diminuer la distance entre les atomes signifie comprimer la matière et augmenter la densité du matériau, explique ainsi Roland Lehoucq. Or, la répulsion quantique entre les nuages d’électrons gravitant autour du noyau des atomes la rend très peu compressible ». Ensuite, il n’est pas certain que le processus de miniaturisation ne modifie pas la nature même de l’objet. » (Source)

"Gravity" : le pouvoir de la cinétique

Comme se l’est très justement demandé l’astrophysicien Neil DeGrasse Tyson « Pourquoi les cheveux de Bullock ne flottent pas librement sur sa tête ? ». En effet, n’en déplaise au titre du film, l’absence de gravité devrait permettre aux cheveux de Sandra Bullock de virevolter tranquillement, alors que là pas du tout ils tombent à plat. NON MAIS ÇA VA PAS LA TETE DE NOUS FAIRE CROIRE DES TRUCS COMME CA ? C’est encore un coup du lobby des coiffeurs.

"Seul sur Mars" : la fake tempête

Pour rappel, le film offre rapidement une scène de tempête sur Mars au cours de laquelle l’astronaute Mark Witney est emporté par une bourrasque. Certes c’est visuellement impressionnant, mais aussi complètement faux, et cela pour la simple et bonne raison que l’atmosphère martienne est 100 fois plus fine que chez nous autres Terriens ce qui signifie qu’un vent ultra violent vous en touche une sans faire bouger l’autre.

"Armadegeddon" : pas très prévoyant

Globalement Armageddon est un ramassis de bullshit et la liste des erreurs scientifiques à relever est longue comme le bras. Retenons-en une parmi tant d’autres : c’est un peu la deu-mer parce qu’on se rend compte qu’un astéroïde de la taille de Texas (l’état américain hein, pas le groupe de musique) arrive à toute berzingue sur terre, impact prévu dans 18 jours. Qu’on se rassure, si on parvenait à observer un astéroïde de cette taille en direction vers notre planète, on pourrait prévoir son arrivée des années à l’avance. La question c’est plutôt de savoir si on a vraiment envie d’avoir des années devant nous avant de savoir qu’on n’aura plus de planète.

"Alien : Résurrection" : la mémoire dans la peau

Là encore, la saga Alien cumule pas mal de conneries parmi lesquelles on peut noter le clone d’Ellen Ripley qui a également conservé sa mémoire. Or, bien que le concept du clone humain soit scientifiquement plausible, il faut savoir que l’ADN ne transporte pas la mémoire malheureusement et donc la reproduction d’un corps humain ne peut aucunement livrer des flashback de Ripley dans le packaging. En revanche tout le délire d’alien et de robot humanoïde ça passe crémoss.

"Waterworld" : on nage en plein délire

Waterworld c’est rien d’autre qu’une version de Mad Max dans la flotte avec le casting de Robin des bois. Les arguments étaient lourds pour nous attirer. Toujours est-il que ce nanar au fumet de pétard mouillé se fout pas mal de considérations géologiques de base. Rappelons que dans ce futur apocalyptique, l’intégralité des glaces ont fondu sa mère. L’eau recouvre alors toute la planète. OK why not. Mais il y a un couac : si tous les glaciers étaient amenés à fondre (ce qu’on ne souhaite pas), le niveau de la mer de grimperait que de 60 mètres. Franchement ça vaaaaaaaaaaaaa. Bref quand on nous sort que la ville de Denver est engloutie (alors qu’elle est située 1600 mètres au dessus du niveau de la mer), c’est clairement ein gross mytho.

"Lucy" : quand le réalisateur n'utilise que 10 % de ses capacités cérébrales

Bon. C’est pas comme si les films de Luc Besson avaient une pointe de crédibilité. Mais dans ce film-là, le pitch repose bêtement sur une croyance commune totalement fausse selon laquelle on n’utiliserait que 10 % de nos capacités cérébrales. Alors c’est peut-être le cas pour Luc Besson mais en fait c’est pas du tout vrai. On utilise en réalité l’intégralité de notre cerveau mais on ne convoque jamais toutes ses zones en même temps, d’où cette légende fumeuse.

"Jurassic Park" : un fantasme impossible

En dehors du fait que la science a montré que les dinosaures ressemblaient surtout à de gros pigeons géants, il faut aussi rappeler que l’ADN ne peut malheureusement pas se conserver aussi longtemps et qu’il serait donc impossible de recréer un parc à dinosaures de nos jours. Bon après euh, je pense qu’on avait tous compris que c’était de la science fiction donc on s’en cogne pas mal de la crédibilité scientifique pour peu que ça tienne debout et qu’on a envie d’y croire, ne nous enlevez pas nos rêves bordel.

"Peau d'âne" : y zont fumé la mokètt ma parole!!!

EUhlolo, n’importe nawak ce film où kil y a un âne qui fait caca de l’or. Grosse erreur scientifique annéfé car même combien m’aime on ferait manger de l’or à un animal, il ne pouvré pas produir de l’or de par lui même dans ses défécations. Jacques Demy gros boloss !! Tfasson moi j’ai rien entravé à ce film.

Source : Tranches du net, Hitek, Sens critique, Futura Sciences