Toi comme moi, nous menons une existence morne parsemée de petits gestes parfaitement détestables commis par celui que l’on appelle généralement « autrui ». Mais avant de faire ta victime, sache que tu es l’autrui de quelqu’un et donc une personne qui mérite de te faire arracher les dents de sagesse à grands coups de phalanges. Moi aussi, d’ailleurs. En fait, tout le monde. L’Humanité tout entière. Wow…

Donner des surnoms

Les surnoms, c’est nul. Que ce soit les « louloute », les « ma chérie » ou les noms en uche, c’est souvent pas créatif et infantilisant. Mais surtout, 90 % des personnes qui te donnent ces petits sobriquets ne sont pas des intimes, ce qui rend cette attention parfaitement agaçante.

Crédits photo : Topito

Raconter la même anecdote, mais en mieux

Cet odieux personnage, c’est un peu le champion du monde des connards. Celui ou celle qui est meilleur que toi, quel que soit ce que tu racontes. Tu as un chien ? Le sien est plus gros. Tu es parti en vacances ? Lui aussi, et en plus il a rencontré des stars. Tu as choppé le Covid ? Lui, il a eu le variant anglais. Le seul remède : un coup sec derrière la nuque.

T'arrêter en plein milieu du chemin

Que tu marches lentement, c’est une chose. Mais que tu t’arrêtes au beau milieu du passage pour tailler le bout de gras avec je ne sais qui ou consulter je ne sais quoi sur ton smartphone, c’est juste chiant. Sois un amour et mets-toi sur le côté pour que je puisse passer.

Corriger les fautes

Lis-moi bien, Jean-Bescherelles. Corriger les fautes de français de quelqu’un ne sert ni d’argument ni de signe de ta supériorité intellectuelle. Alors arrête. Sauf dans le cas où tu serais prof de français. Dans ce cas, continue. Mais je t’ai à l’œil quand même. Nos tweets sur l’orthographe sont assez clairs à ce sujet.

Crédits photo : Topito

Marteler ton opinion à la face du monde

Entendons-nous bien. Se battre pour une cause est très louable. Mais inonder les réseaux sociaux et profiter de chaque ouverture pour glisser tes prises de position, c’est juste casse-couilles. Et si en plus, tu te la joues social justice warrior et rajoutes que si l’autre n’est pas d’accord, c’est parce que c’est une sorte de nazi, ça fait d’office de toi quelqu’un qu’on n’a plus du tout envie d’écouter.

Exhiber les photos de ta vie trop bien

On connaît tous quel qu’un qui passe son temps à poser des photos de vacances bien paradisiaques, où le photographe fait des activités bien reuch en compagnie de l’élite du genre humain, avec les hashtag #happiness, #love, #nofilter, #vip. #Jevaisutilisertontelpourfaireunecoloscopie. De toute façon, on sait que votre vie sur Instagram n’a rien à voir avec la réalité.

Bouffer au cinéma

Le cinéma est un loisir cher. Alors si je dépense un quart de mon PEL pour me poser devant un film, je ne le fais pas pour t’entendre mâchouiller ton pop corn ou faire crisser l’emballage de tes chips. Et si vraiment tu es incapable de te retenir de manger pendant deux heures, fais l’effort de grignoter des trucs silencieux. Ou de ne pas venir. C’est bien aussi.

Mâcher la bouche ouverte

C’est dégueulasse à voir, et c’est dégueulasse à entendre. Rien d’autre à ajouter.

Faire le connard dans les transports en commun

Je ne crois pas, de mémoire de moi, avoir rencontré quelqu’un qui aime prendre les transports aux heures de pointe. Surtout que c’est l’occasion de côtoyer une catégorie de la population qui a d’office sa place en enfer. Entre ceux qui mettent leur sac à un endroit bien chiant pour protéger leur espace vital, ceux qui écoutent leur musique nulle via un haut-parleur, et ceux qui refusent de laisser leur place aux personnes handicapées et aux personnes âgées, on se mettrait presque à penser que l’apocalypse est une perspective pas si mal…

Crédits photo : Topito

Se plaindre du moindre truc.

Bien sûr que la vie est remplie d’évènements énervants ou injustes. Mais est-ce bien une raison pour déclencher un shitstorm dès qu’il y a un pet de travers ? En plus de ne pas forcément changer la donne, tu ne passes pas pour un être en quête de justice, mais juste pour une drama queen incapable de supporter quoi que ce soit. Ce qui est parfaitement ironique compte tenu de tout ce que je viens d’écrire…

Et comme l’a dit Saint François Pérusse : « l’amour est un sentiment qu’on connaît tous un jour, la haine, un sentiment qu’on connaît tout le reste de la semaine ».